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Un rapport officiel dénonce l'exploitation des travailleurs chinois

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  • Un rapport officiel dénonce l'exploitation des travailleurs chinois

    L'exploitation des travailleurs chinois dans les entreprises privées a déja été dénoncé dans de nombreux rapports et ne sont ignorés de quiconque s'y intéresse mais le fait nouveau est que ce rapport a été réalisé à la demande du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP) afin de faire le point sur le respect de la loi du travail adoptée en 1995. Un vent nouveau se lèverait il sur l'Empire du Milieu?

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    L'immense majorité des plus de deux millions d'entreprises privées chinoises, à l'origine du boom économique du géant asiatique, exploitent leurs salariés, selon une étude officielle révélée jeudi et réalisée à la demande des députés.

    Alors que les critiques sur le coût social du miracle économique chinois viennent généralement d'organismes indépendants basés à l'étranger, comme le China Labor Watch, ONG basée à Hong Kong, ce rapport a été réalisé à la demande du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP) pour faire le point sur le respect de la loi du travail adoptée en 1995.

    Les auteurs se sont rendus auprès de 2.255 sociétés situées dans sept provinces chinoises et les résultats sont édifiants.

    "Les droits légaux des employés sont fréquemment violés dans plus de 80% des entreprises privées, en particulier dans le secteur immobilier, l'industrie légère, celle des vêtements, la restauration", a déclaré He Luli, vice-présidente du comité permanent de l'ANP, mercredi lors d'une session du comité permanent, citée par le China Daily.

    Le comité permanent, qui rassemble 150 députés, se réunit tous les deux mois pour débattre et adopter les lois, alors que l'ANP, qui rassemble plus de 3.000 députés, organise une fois par an une session qui dure une dizaine de jours.

    Selon le rapport, parmi les moins de 20% d'entreprises qui respectent la loi, la plupart des contrats sont inférieurs à un an, a souligné Mme He.

    "Les employeurs refusent de signer des contrats de longue durée pour éviter les obligations légales", a-t-elle dit, précisant que la plupart des contrats stipulent seulement les obligations des employés et les droits des employeurs.

    "Certains contrats établissent même que la responsabilité de l'employeur ne peut être engagée en cas de maladie ou même de mort de ses employés, même si cela se passe sur le lieu de travail", a-t-elle affirmé, appelant le gouvernement central, qui officiellement a mis les inégalités sociales au premier rang de ses priorités, à obliger les entreprises à respecter la loi.

    Le rapport ne précise pas si des entreprises étrangères font partie du panel de celles qui ont été inspectées, mais, précise le China Daily, dans le secteur de l'habillement, l'année dernière, les investisseurs étrangers ont représenté 45,34% de la valeur de la production totale.

    La Chine, qui connaît une croissance importante depuis le lancement de réformes économiques au début des années 1980, est l'objet de critiques pour l'absence de protection des employés.

    Le droit de grève a été retiré de la constitution en 1982 au motif que le système politique avait "éradiqué les problèmes entre le prolétariat et les propriétaires d'entreprises".

    Dans un rapport publié au début du mois, l'internationale syndicale CISL a accusé le Parti communiste chinois au pouvoir de s'être converti à un "capitalisme casino", marqué par l'enrichissement d'une minorité grâce à l'exploitation d'une masse d'ouvriers mal payés et sans aucun droit, issus des campagnes.

    Illustration de cette situation, fin octobre, une ouvrière de 30 ans était morte d'épuisement après avoir travaillé 24 heures d'affilée dans une usine du sud de la Chine pour satisfaire de nouvelles commandes.

    La vice-présidente du comité permanent de l'ANP a appelé mercredi le gouvernement central à adopter des mesures efficaces pour faire respecter la loi du travail, estimant qu'il était "fondamental de sauvegarder les intérêts des travailleurs".

    Mais, selon la CISL, dans les faits, les ouvriers ne disposent de guère de moyens pour faire respecter leurs droits, d'autant plus que le syndicat officiel, le seul autorisé, prend systématiquement parti pour les patrons.

    Source: AFP
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