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Le roi à Anfgou : un an et demi après

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  • Le roi à Anfgou : un an et demi après

    Le roi à Anfgou : un an et demi après


    En avril 2008, le roi Mohammed VI visite le village de Anfgou où plus de 33 enfants sont morts durant l’hiver à cause du froid et de la neige. Il y inaugure un dispensaire, une route et… une mosquée. Il permet également l’installation de l’électricité et distribue une trentaine d’agréments. Un an et demi plus tard, rien n’a changé. A l’euphorie royale s’est substituée la dure réalité du quotidien et c’est l’échec de toute une politique de la communication. Reportage au cœur de Anfgou, un des villages les plus enclavés du Maroc.


    Comme hébété. Lahcen a la trentaine. Il est marié et a plusieurs enfants. Il ne parle pas un traître mot d’arabe. C’est un Berbère qui est né au village de Anfgou, et y a toujours vécu. Assis en tailleur devant le cours d’eau qui passe à quelques mètres de sa maison, il sait que dans un mois au plus, l’épreuve annuelle débutera lorsque la neige couvrira toutes ces montagnes qu’il est en train de contempler. Quand le froid «sera-là, les enfants ne pourront pas résister. Ils tomberont encore une fois par dizaine, comme l’an dernier, comme chaque année», soupire-t-il. C’est l’un des drames de Angfou, un village niché au cœur du Moyen Atlas, difficile à situer sur la carte ou par rapport à une grande ville. Un village enclavé : pas d’école, pas d’hôpital, pas de route, en somme aucun signe de l’Etat. N’étant pas considéré comme une commune, Anfgou n’a donc pas de budget autonome. «Il y a un proverbe qui dit : si tu veux du mal à quelqu’un, indique-lui le chemin de Angfou», poursuit Lahcen.

    Un goût d’inachevé
    Plus loin, dans les petits champs d’orge à proximité d’un oued, une jeune fille ramasse les derniers foins de la moisson. Elle a 16 ou 17 ans, mais elle paraît en avoir trente. Squelettique, le visage déjà ridé, les yeux éteints et fatigués, la bouche fermée, elle est suivie par trois ou quatre enfants en bas âge. Ses enfants. Elle travaille du matin au soir et mange peu. Lorsqu’elle atteindra l’âge de 20 ans, elle aura sans doute sept ou huit enfants. Aucune stratégie de contraception n’existe à Anfgou puisque l’Etat y est tout simplement absent. Les ONG ? Les associations féministes ? Les fondations royales, princières ou autres ? Non, Anfgou et les villages avoisinants ne constituent pas une priorité pour ces acteurs. Ils ne les intéressent pas, ou peu. A Anfgou, les jeunes filles -mariages précoces et souvent consanguins aidant- deviennent rapidement des mères au foyer en charge de plusieurs enfants. Bref, l’adolescence à Anfgou, on connaît pas…
    Janvier 2007, plus de 33 enfants meurent à cause du froid. Les images d’une population abandonnée, livrée aux aléas de la nature et de la neige en ont choqués plus d’un. L’opinion publique est émue par le sort de ce village dont les maisons, en argile, s’écroulent les unes après les autres. Et là aussi, à l’instar de ce qui s’est passé lors du tremblement de terre d’Al Hoceïma (mars 2004), le gouvernement marocain attend. Pourquoi ? Parce que des rumeurs sur une éventuelle visite royale à Anfgou avaient commencé à circuler en décembre 2007. Objectif, reproduire ce qui s’est passé après le tremblement de terre d’Al Hoceïma, mars 2004, lorsque le roi avait tenu à superviser lui-même le processus d’intervention de l’Etat dans cette ville du nord. Avril 2008, le roi se rend effectivement à Anfgou. Pour les habitants de ce village, l’acte royal est au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. Car soudain, du jour au lendemain, ce petit village inconnu, oublié, est projeté en avant, sous les lumières de tous les médias. La route de Tounfit vers Anfgou (une soixantaine de kilomètres) est quasi impraticable puisqu’elle date de la période coloniale. Mais le monarque a tenu à l’emprunter en voiture. Une fois à Anfgou, la tente royale est plantée. Tout le parterre politique (l’essentiel du gouvernement, y compris le Premier ministre Abbas El Fassi) et militaire (Hosni Ben Slimane, patron de la gendarmerie, a passé la nuit dans une maisonnette en argile) est dépêché au cœur de Angfou, où MohammedVI a inauguré une… mosquée, un dispensaire et une route pour désenclaver le village berbère. Par ailleurs, la visite du roi a permis l’électrification de Angfou, même si le coût reste trop élevé par rapport au niveau de vie des habitants. Résultat : les bougies, les lampes à pétrole et les ampoules électriques s’alternent selon les moyens du moment.
    Un an et demi après la visite royale, le quotidien des habitants (ils sont plus de 3000) n’a pas changé. Certes, «en nous rendant visite, Sidna (le roi) nous a restitué notre dignité. Nous avons le sentiment maintenant d’être un peu valorisés. Mais…»
    Un goût d’inachevé tend à marquer aussitôt les discussions des villageois. Car toutes les espérances suscitées par le déplacement du monarque, et son séjour d’au moins une nuit au milieu du village, se sont peu à peu évaporées. Concernant d’abord la mosquée, inaugurée par le roi dès son arrivée à Anfgou, le terrain vague sur lequel elle devait être construite est encore à l’état de terrain… vague. La route, qui devrait désenclaver Anfgou en le liant au village le plus proche (Taounfite), n’est pas encore prête. Selon les ingénieurs qui y travaillent, elle ne le sera qu’en 2010, en raison notamment du caractère difficile du trajet. Or, l’état actuel des travaux permet de penser qu’elle ne sera pas fonctionnelle à la date prévue.
    De surcroît, curieusement, la nouvelle route, toujours en chantier, a été déplacée par rapport à l’ancienne puisqu’elle longe désormais la forêt de cèdre. Les mauvaises langues répètent qu’elle a été surtout conçue pour les marchands de bois et non pour la population de Angfou.


    Par : Omar Brouksy Le Journal Hebdomadaire

  • #2
    Citation :

    << Les mauvaises langues répètent qu’elle a été surtout conçue pour les marchands de bois et non pour la population de Angfou.
    <<
    -----------------

    Ce n’est hélas pas très loin de la vérité !
    Car la région d’Angfou est connue pour sa vaste réserve de cèdres qui rapporte quelques 2,5 millions d’euros à la Commune dont dépend la dite localité d’Anfgou !

    Où part l’argent ?
    Dans les poches d’une mafia du bois ….qui massacre la forêt de cèdres !
    Tout le monde sait que cette mafia est constituée d’exploitants forestiers, d’élus locaux, de gardes forestiers…tous connus par les autorités !
    Le vrai objectif que devrait donc se fixer l’Etat pour cette région c’est d’abord de s’attaquer à cette mafia et ensuite de préserver la ressource (le cédre)
    Après on pourra mettre en place un plan de sauvetage du village d’Angfou en l’équipant en infrastructure de base (eau, électricité, dispensaire, etc.) et en lui assurant des rentrées de fonds (recettes de l’exploitation forestière) à même de le rendre autonome …donc indépendant de l’assistance de l’Etat !

    Car, en définitive ce n’est pas tellement le "désintérêt" de l’Etat qui est à mettre en cause dans l’agonie d’Angfou …..mais bel et bien la corruption !

    Et tant que le "plusbeaupaysdumonde" ne s’attaquera pas sérieusement à ce fléau qui le gangrène …des petites filles mourront de froid à Angfoud et ailleurs ! :22:

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    • #3
      une jeune fille ramasse les derniers foins de la moisson. Elle a 16 ou 17 ans, mais elle paraît en avoir trente. Squelettique, le visage déjà ridé, les yeux éteints et fatigués, la bouche fermée, elle est suivie par trois ou quatre enfants en bas âge. Ses enfants. Elle travaille du matin au soir et mange peu. Lorsqu’elle atteindra l’âge de 20 ans, elle aura sans doute sept ou huit enfants.


      alors cette fille qui parait avoir la trentaine, elle a 16 ou 17?.

      mais ce qui est plus interessant il dit encore une fois quel a 3 ou 4 enfant a l'age de 16 ans et il confirme qu'elle aura 7 ou 8 enfant a l'age de 20

      no comment c'est pas du journalisme tous sa.

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      • #4
        alors cette fille qui parait avoir la trentaine, elle a 16 ou 17?.
        tiens fais toi ta propre idée

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        • #5
          Le Journal Hebdo qui se base sur..... "les mauvaises langues disent....."

          On attend une source neutre qui ne soit ni beni oui-oui comme le Matin du Sahara( qui ne voit le Maroc qu'en multicolor) , ni beni non-non comme le journal Hebdo (qui ne voit le Maroc qu'en noir c'est noir).

          Car je doute fort qu'un chantier ouvert par le roi suite à un tapage mediatique international soit négligé car M6 , contrairement à son pere, à tendance à revenir sur les lieux plusieurs fois de suite .
          Dernière modification par chicha51, 11 octobre 2009, 12h24.

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          • #6
            Ca y est le maroc invente la machine à remonter le temps.

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            • #7
              Ca y est le maroc invente la machine à remonter le temps.

              Mansali06


              ..........................................

              Apparemment il n'est pas seul , il y a même certains qui remontent à l'homme du Neanderthal


              "insolite" d’une famille qui vit depuis sept ans dans une grotte

              Khalil Hedna

              Cela se passe dans une wilaya, qui se vet être parmi les plus riches du pays et à l’ère d’une Algérie indépendante. Ahmed, responsable d’une famille composée de 12 personnes, se réfugie depuis sept années dans une grotte située dans la localité de Gueblet Z’dim, à six kilomètres de la commune de Guellal, au sud de la wilaya de Sétif.
              La vie tragique de Ahmed et sa famille, dont le père est « Chahid » ayant donné sa vie pour que vive l’Algérie indépendante et libre, est laissée dans le plus grand dénuement, sans être dignement alimentés ni soignés, vivant dans une situation sanitaire déplorable. En effet, le lieu est insalubre et dépourvu du minimum de condition de vie. Tout le monde dort, mange et fait ses besoins dans la même grotte. Composée de 12 personnes, en majorité des enfants (4 garçons et 6 filles) dont certains sont nés dans cette grotte, cette « famille des cavernes » brave des températures oscillant entre -5° et -10°en hivers et la chaleur insupportable en été. Pour atteindre cette grotte, ils doivent remonter les chemins sinueux et abrupts qui contournent le massif montagneux du Djebel Z’dim, on peut apercevoir aux abords de la route poudreuse une femme (la mère) sèche et décharnée, aux yeux sombres et vitreux portant péniblement un fagot de bois sur son dos… Ne vous en approchez surtout pas…nous lança. Dès qu’on arrive près elle, elle disparaît au fond de la grotte.
              C’est alors que des escadrons de mouches et d’insectes qui piquent les bêtes et les hommes !nous accueillent avec une odeur nauséabonde et un air irrespirable découle de l’intérieur. Tout à coup, Ahmed surgit, à première vue il nous chasse des lieux, mais après un certains moment, il revient sur sa décision et accepte de nous parler, mais juste pour un moment. Pour subvenir aux besoins de sa famille, Ahmed travaille comme berger chez quelques habitants de la région. Le peu d’argent qu’il reçoit comme salaire (5000DA) lui permet juste pour avoir la possibilité d’acheter quelques sacs de semoule, unebonbonne de gaz et de quoi d’habiller. Ses enfants ne sont pas inscrit ni à l’école ni même à l’état civil. Tout à coups deux de ses enfants sortent de la grotte, pieds nus, hirsutes, sales et couvertes de loques. Saida 5ans, Razika 7 ans et Rafiâa 10 ans, n’ont jamais vu un jouet, moins encore un petit bout de bonbon… rien que des animaux sauvages et les serpents. Leur quotidien « d’enfants », elles errent dans les parages, à la recherche de pitance ou d’un misérable grain de nourriture. Elles cueillent les herbes et racines et, quelquefois se rabattent sur les produits de chasse ou de braconnage. Ne pouvant supporter cette condition de vie, nous avons rebroussé chemin avec le cœur meurtri.
              Que dire de cette situation effroyable dans laquelle vit la famille de Ahmed depuis des années au su et au vu de tous les habitants de cette localité et surtout des membres de l’Apc qui n’ont rien fait pour essayer de venir en aide à Saida, Razika, Rafiâa et les autres. Et pourtant ils n’ont demandé que le minimum des choses à savoir : une scolarité, une prise en charge et surtout un toit pouvant les regroupé dans une Algérie pour laquelle leur grand père s’est sacrifié.
              [IMG]http://www.***********/IMG/jpg/famille-grotte_1_.jpg[/IMG]
              Khalil Hedna

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              • #8
                Chez vous c'est tout un village.

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