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Pleurez encore veuves, orphelins de gendarmes, de militaires, de policiers

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  • Pleurez encore veuves, orphelins de gendarmes, de militaires, de policiers

    Dans un pays où des gendarmes viennent, sans doute, en force et armés jusqu'aux dents pour expulser une veuve... d'un de leurs collègues, assassiné par des barbus, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond.

    Dans ce pays, l'Algérie, qui sort d'une véritable guerre civile où le «déclaré» vaincu se pavane en exhibant fièrement sa barbe et tous les signes extérieurs de l'intégrisme, où ils sont devenus des intouchables, des individus auxquels par la grâce d'un pardon décidé collectif se sont vu propulser parmi les privilégiés de ce pays.

    Les gendarmes (…) ne savent pas qu'il n'existe aucun autre pays qui abandonnerait une veuve de guerre à son triste sort pendant que les assassins de son défunt époux, les ennemis d'hier devenus de riches individus, richesse accumulée après maints forfaits, dorent leurs barbes à coups de henné.

    Ils ne savent pas que ceux qui, les armes à la main, avaient fait barrage de leurs corps pour que vivent les pleutres et les couards (lesquels bombent leur torse et ont repris leurs activités de charognards), sont dans le dénuement le plus total ou emprisonnés.

    Maintenant que ce pouvoir a remis les clés du pays aux islamistes, on peut, sans aucun scrupule, s’«attaquer aux veuves, à ceux qui ont tout perdu, peut-être pour mieux plaire au clergé.

    Certains continuent de claironner que les islamistes sont vaincus alors que tout leur à été cédé, que leur butin de guerre est étalé au grand jour, que leurs chefs s'exhibent avec nos chefs, qu'ils s'envoient des sms les jours de fête, alors que la vérité est toute autre car nous avons perdu une République et ils ont gagné un califat.

    Nous avons perdu plus de 200 000 des nôtres et ils ont gagné le droit de participer à la curée.

    Pleurez veuves, orphelins de gendarmes, de militaires, de policiers... Pleurez une deuxième fois.

    Par B. S. M. , Le Soir
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