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Mobilisation des ressources en eau à Bouira

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  • Mobilisation des ressources en eau à Bouira

    L’utilisation de l’eau sera orientée aussi bien vers la consommation domestique que pour l’abreuvement du cheptel ovin - qui fait la notoriété de la région - et l’irrigation des zones rurales. Eu égard au caractère traditionnellement pastoral des nouvelles parcelles arboricoles créées dans le cadre des programmes de soutien aux habitants de la région sud de la wilaya de Bouira, l’abreuvement du cheptel ovin a toujours constitué un enjeu de taille dans le développement du secteur de l’élevage.

    Alors que le territoire de la wilaya de Bouira ne comptait jusqu’en 2005, qu’un seul petit barrage de 30 millions de m3 (barrage de l’Oued Lakhal à Aïn Bessem opérationnel depuis 1984), les capacités actuelles de rétention, avec les deux barrages de Tilesdit et Koudiat Acerdoune, sont évaluées à 837 millions de m3, autant dire, que la wilaya de Bouira se place désormais parmi les wilayas les mieux dotées en infrastructures hydrauliques.

    Les espoirs des populations et des agriculteurs de la wilaya de Bouira en matière de mobilisation des ressources en eau (en surface et en profondeur) trouvent ainsi leur prolongement sur le terrain. Réputée comme région à climat continental à la porte des Hauts-Plateaux du Centre du pays, la wilaya de Bouira est, effectivement, caractérisée par la semi-aridité qui affecte la majeure partie de son territoire. La moyenne des précipitations annuelles sur le dépression centrale tourne autour de 500 ou 600 mm. Cependant, vu la vastitude du territoire et des bassins versants des cours d’eau, les volumes d’eau qui se déversent dans les talwegs sont considérables. Et c’est pourquoi, la nouvelle politique de construction de barrages et de retenues collinaires, mise en oeuvre depuis la fin des années 90, vient à point nommé pour mobiliser toutes les potentialités hydriques qu’elles soient superficielles ou souterraines.

    Après des années, voire des décennies passées dans la pénurie du liquide précieux, les villes et villages de Bouira seront desservis dans un proche avenir, d’une manière régulière, de même que de nouveaux périmètres irrigués verront le jour. Cela permettra au secteur agricole de se redéployer sur de nouvelles activités dans le cadre de la polyculture rendue possible par la présence de l’eau. Car, la vocation céréalière de la wilaya est souvent mal assumée en raison de déficiences claires dans la gestion des itinéraires techniques et en raison aussi des aléas et incertitudes qui pèsent sur le foncier agricole (les meilleures terres appartenants à des EAC où les nouveaux investissements sont maigres, pour ne pas dire nuls).

    Les trois barrages hydrauliques situés sur le territoire de la wilaya cumulent une capacité de quelques 837 millions de mètres cubes, ce qui dépasse largement les besoins locaux. A cela, vont s’ajouter les volumes d’eau des retenues collinaires dont l’estimation donne 4,5 millions de mètres cubes.

    Le plus grand barrage du centre du pays, Koudiat Acerdoune, a une capacité de 640 millions de mètres cubes et le remplissage actuel dépasse les 120 millions de m3. De par sa position géographique, dans le cœur du moyen Isser, cet ouvrage fournira de l’eau pour cinq wilayas : Bouira, Médéa, Alger, Boumerdès et Tizi Ouzou pour des besoins en eau potable et d’irrigation.

    Diversification des apports


    Sur un autre plan, la mobilisation des ressources hydriques de surface vient de bénéficier également d’un programme de construction de retenues collinaires sur le territoire du sud de la wilaya de Bouira.

    En effet, le projet d’emploi rural (PER II), initié par la Conservation des forêts depuis 2005, comporte dans son programme deux ouvrages de ce genre. Seulement, un de ces deux sites (zone de Kherachiche, commune de Taguedit) fait l’objet d’une opposition de certains exploitants de l’assiette et sa réalisation est probablement compromise. La deuxième retenue (Laloulah, dans la commune de Dirah, a fait l’objet d’une étude d’exécution et l’association des futurs utilisateurs de l’eau est initiée à la base.

    Le dossier d’agrément est transmis à la Drag. Le programme des Hauts-Plateaux a ramené lui aussi dans son portefeuille des actions, la construction de trois retenues collinaire dans les communes de Ridane (site de Oued Ridane), Maâmora (site de Oued H’maïmia) et Dirah (site de Oued Chieb) dont le maître de l’ouvrage est la direction de l’hydraulique de la wilaya. Ces ouvrages, en phase d’exploitation pourront réguler un volume d’un demi-million de m3 dans une région steppique connue par son aridité. L’utilisation de l’eau sera orientée aussi bien vers la consommation domestique que pour l’abreuvement du cheptel ovin - qui fait la notoriété de la région - et l’irrigation des zones rurales. Eu égard au caractère traditionnellement pastoral des nouvelles parcelles arboricoles créées dans le cadre des programmes de soutien aux habitants de la région sud de la wilaya de Bouira, l’abreuvement du cheptel ovin a toujours constitué un enjeu de taille dans le développement du secteur de l’élevage. C’est pourquoi, tous les ouvrages hydrauliques réalisés dans la région, de même que les équipements et infrastructures de dérivation et de mobilisation des eaux, concourent à cet objectif. Sur le plan géomorpholique, le relief de la zone, fait de douces collines et de vallons plus ou moins serrés, se prête aisément à ce genre d’ouvrages. Actuellement, le seul bassin versant qui continue à répandre ses eaux dans la nature c’est le bassin du Hodna qui ceinture la wilaya de Bouira par le sud. Les eaux des monts Dirah, Taguedit, Meghnine, El Ktef se déversent dans une dépression au niveau de la banlieue sud de la ville de M’sila, le Chott El Hodna. Les populations et les autorités locales des communes concernées ont toujours souhaité une retenue collinaires à Kherachiche, sur le Haut Tarfa (Taguedite) et un barrage sur le M’hezzem (à la frontière avec la wilaya de M’sila). Dans ces régions pré-steppiques, l’eau constitue un élément vital pour l’activité agro-pastorale bien avancée dans les traditions économiques locales.

    La sédentarisation des populations semi-nomades en dépend amplement. Dans la même zone, l’aménagement de certaines sources de grande envergure, à l’image de Aïn Ghorab et Sidi Brada, présentant un très fort débit, s’avère un élément d’appoint important pour l’AEP et certaines activités secondaires de petite agriculture et de jardinage.

    Par la Dépêche de kabylie
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