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Le 5 octobre : La solitude de Ben M’hidi

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  • Le 5 octobre : La solitude de Ben M’hidi

    Ce qui a choqué le plus lors de la manifestation de citoyens venus à Sahat Echouhada à Alger commémorer la révolte du 5 Octobre n’était pas tant la réaction répressive des forces de l’ordre. Mais que les 500 victimes de la répression de 1988 n’ont interpellé qu’une poignée de citoyens, en majorité des jeunes.

    On n’a pas aperçu les intellectuels prompts à s’agglutiner dans les salons culturels officiels. On n’a pas vu les « grands » écrivains donneurs de leçon à longueur d’année. On n’a pas vu les artistes et les hommes ou femmes de spectacle qui quémandent la manne rentière de l’Etat. On n’a pas vu les opposants médiatiques, les orateurs discrets ou les « leaders d’opinion » occasionnels !

    Certains seraient tentés de dire que la poignée courageuse de Sahat Echouhada était bien seule.

    On pourrait dire la même chose des manifestants FFS à Tizi Ouzou qui ont bravé l’interdit pour rendre hommage aux victimes de 1963. Les internés du Sud des années 1990 se sentiraient seuls, eux aussi, dans leur combat. Les victimes de la torture durant près de 40 ans d’Indépendance, les familles de disparus, les proches des victimes du terrorisme, les syndicalistes, les militants des droits humains, les animateurs associatifs dans les villages enclavés… Tous se sentiraient seuls face à la machine étatique, au chantage rentier.

    Mais de cette solitude apparente, on peut tirer deux leçons.

    La première est une lucide décantation : les véritables vecteurs de la dignité et de la liberté ne pourront plus se faire noyauter par les opportunistes. Ils sont seuls dans leur combat, seuls dans leur dignité.

    L’autre élément à relever est qu’il ne faut pas oublier certaine solitude aussi puissante qu’un raz-de-marée humain.

    Souvenons-nous de la solitude de Larbi Ben M’hidi dans son cachot, dans l’attente de la corde de la pendaison de Aussares, cette corde qui se brisa deux fois sous son frêle poids.

    Souvenons-nous de cette solitude qui était légion, des millions d’âmes rebelles portant la lutte contre l’infamie.

    Souvenons-nous de cette solitude au fond de la nuit et du froid du cachot de Ben M’hidi : elle nous rappelle que les militants des causes justes – morts ou vivants, isolés ou oubliés – sont éternellement connectés à l’histoire en marche.

    A l’avenir. A l’espoir.

    Par Adlène Meddi, El Watan

  • #2
    morjan

    - Primo on ne pourra jamais, jamais comparer la monstruosité de ce qu'a fait subir la france au algériens à toute les valeurs de notre algérie.
    - secondo vous avez cité 3 faits graves qui se sont déroulés durant 46 ans, en chine ces faits sont le quotidient des chinois .
    ....alors basta.

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