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Après 350 ans de monopole, la Poste Britannique, Royal Mail se libéralise et s'ouvre entièrement à la concurrence. Le courriers des particuliers est concerné par cette libéralisation et pourra être transporté par l'une des 15 entreprises qui ont déjà obtenu une licence en réalité, pour l'instant les concurrents de l'opérateur historique se concentre sur le courrier des entreprises et verront par la suite si le marché est rentable ou pas.
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La Poste britannique est à la veille d'un véritable chamboulement. Le 1er janvier, elle sera l'une des premières au monde à être entièrement libéralisée. Seules la Suède et la Nouvelle-Zélande l'ont précédée dans cette aventure.
L'ouverture à la concurrence a commencé en 2003. Tous les envois de plus de 4 000 lettres (30% du marché en valeur) pouvaient être réalisés par un concurrent de Royal Mail, l'opérateur historique. Avec cette nouvelle étape, en théorie, le courrier d'un particulier pourra être transporté par l'une des quinze entreprises qui ont déjà obtenu une licence.
Voilà pour la théorie. Dans les faits, les nouveaux concurrents ne s'intéressent vraiment qu'au courrier des entreprises. «Qu'on rassure les consommateurs», s'amuse Millie Banerjee, le président de Postwatch, le bureau des plaintes spécialisé dans les affaires postales. «La concurrence ne signifie pas la multiplication de boîtes aux lettres de plusieurs couleurs et de postières aux différents uniformes se battant pour être les premières à ramasser le courrier !»
En revanche, une série de concurrents se préparent à attaquer le marché des professionnels. Certaines grandes entreprises internationales sont déjà présentes, notamment le néerlandais TPG (sous le nom TNT Mail), et l'allemand Deutsche Post (avec DHL Global Mail). «L'ouverture du marché est fantastique», s'enthousiasme Nick Wells, le directeur de TNT Mail. «Nous sommes prêts à étendre nos services.» Aux particuliers, bien sûr.
Du côté de DHL, on se montre plus prudent. «Nous restons bien entendu concentrés sur les entreprises et nous saisirons les opportunités qui se présenteront», commente un porte-parole.
Plan de restructuration
Aucun de ces nouveaux arrivants n'a en fait l'intention de mettre sur pied un nouveau réseau postal. DHL n'est pour l'instant présent qu'à Londres et Manchester par exemple. Dans la livraison du courrier, pour «le dernier kilomètre», les concurrents sous-traitent le transport auprès de Royal Mail. Avec près de quatre siècles d'expérience et une longue tradition de monopole, l'opérateur historique reste irremplaçable.
Malgré cette concurrence pour le moment limitée, Royal Mail a du souci à se faire. Certes, il gère actuellement 97% du courrier, mais le volume qu'il a traité cette année a baissé pour la première fois en 25 ans. Par ailleurs, les entreprises représentent 80% des envois quotidiens et c'est le marché le plus lucratif.
Pour faire face, l'opérateur historique a lancé un grand plan de restructuration en 2002 : réduction d'effectifs, investissement dans de nouveaux centres de tri, diversification dans la livraison de colis express à travers le monde et les cartes de crédit. A l'époque, l'entreprise perdait 1,5 million d'euros par jour. Elle a, depuis, renoué avec les profits. Au premier semestre (mars-septembre 2005) son bénéfice opérationnel a progressé de 20%, à 230 millions d'euros. C'est sans doute l'un des paradoxes de cette libéralisation. La concurrence n'est pas vraiment féroce mais elle a forcé Royal Mail à améliorer ses services.
Source: Le Figaro
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La Poste britannique est à la veille d'un véritable chamboulement. Le 1er janvier, elle sera l'une des premières au monde à être entièrement libéralisée. Seules la Suède et la Nouvelle-Zélande l'ont précédée dans cette aventure.
L'ouverture à la concurrence a commencé en 2003. Tous les envois de plus de 4 000 lettres (30% du marché en valeur) pouvaient être réalisés par un concurrent de Royal Mail, l'opérateur historique. Avec cette nouvelle étape, en théorie, le courrier d'un particulier pourra être transporté par l'une des quinze entreprises qui ont déjà obtenu une licence.
Voilà pour la théorie. Dans les faits, les nouveaux concurrents ne s'intéressent vraiment qu'au courrier des entreprises. «Qu'on rassure les consommateurs», s'amuse Millie Banerjee, le président de Postwatch, le bureau des plaintes spécialisé dans les affaires postales. «La concurrence ne signifie pas la multiplication de boîtes aux lettres de plusieurs couleurs et de postières aux différents uniformes se battant pour être les premières à ramasser le courrier !»
En revanche, une série de concurrents se préparent à attaquer le marché des professionnels. Certaines grandes entreprises internationales sont déjà présentes, notamment le néerlandais TPG (sous le nom TNT Mail), et l'allemand Deutsche Post (avec DHL Global Mail). «L'ouverture du marché est fantastique», s'enthousiasme Nick Wells, le directeur de TNT Mail. «Nous sommes prêts à étendre nos services.» Aux particuliers, bien sûr.
Du côté de DHL, on se montre plus prudent. «Nous restons bien entendu concentrés sur les entreprises et nous saisirons les opportunités qui se présenteront», commente un porte-parole.
Plan de restructuration
Aucun de ces nouveaux arrivants n'a en fait l'intention de mettre sur pied un nouveau réseau postal. DHL n'est pour l'instant présent qu'à Londres et Manchester par exemple. Dans la livraison du courrier, pour «le dernier kilomètre», les concurrents sous-traitent le transport auprès de Royal Mail. Avec près de quatre siècles d'expérience et une longue tradition de monopole, l'opérateur historique reste irremplaçable.
Malgré cette concurrence pour le moment limitée, Royal Mail a du souci à se faire. Certes, il gère actuellement 97% du courrier, mais le volume qu'il a traité cette année a baissé pour la première fois en 25 ans. Par ailleurs, les entreprises représentent 80% des envois quotidiens et c'est le marché le plus lucratif.
Pour faire face, l'opérateur historique a lancé un grand plan de restructuration en 2002 : réduction d'effectifs, investissement dans de nouveaux centres de tri, diversification dans la livraison de colis express à travers le monde et les cartes de crédit. A l'époque, l'entreprise perdait 1,5 million d'euros par jour. Elle a, depuis, renoué avec les profits. Au premier semestre (mars-septembre 2005) son bénéfice opérationnel a progressé de 20%, à 230 millions d'euros. C'est sans doute l'un des paradoxes de cette libéralisation. La concurrence n'est pas vraiment féroce mais elle a forcé Royal Mail à améliorer ses services.
Source: Le Figaro