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Expropriés, des propriétaires d’Iguer Mehdi s’insurgent

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  • Expropriés, des propriétaires d’Iguer Mehdi s’insurgent

    Dix familles du village Iguer Mehdi dans la commune d’Ath-Zikki, se revendiquant propriétaires d'une assiette sur laquelle sont programmés des projets d'utilité publique, ont pris à témoin la population de la région de Bouzeguène dans une lettre rendue publique pour crier leur colère contre le P/APC de leur commune qu’ils rendent responsable du déni «de leur droit indéniable à être dédommagés» pour l’expropriation d’un terrain ayant servi de site d’une carrière d’agrégats depuis 1975.

    Tout comme ils dénoncent le recours à la force publique «pour prendre illégalement possession du terrain sans acte d’expropriation légale et sans indemnisation».

    Les protestataires, qui soutiennent ne pas être contre l’expropriation du terrain pour cause d’utilité publique, affirment qu’ils sont pour la promotion de leur commune avec le souhait de voir cette dernière équipée de toutes les infrastructures des villes modernes, à condition toutefois de passer par une expropriation légale et une indemnisation, arguant que le terrain en question est un héritage ancestral. Exhibant divers documents prouvant, selon eux, leur qualité de propriétaires des lots du site, ils affirment que la justice saisie pour obstruction à l’érection d’un équipement public n’a pas donné suite à cette requête pour absence de nouvelles preuves au dossier, à travers un jugement rendu le 4 avril 2009. Tout comme ce document de l’APC mère de Bouzeguène qui reconnaît en date du 17 décembre 1981 la qualité de propriétaires du terrain de 2 092 m2 retenu pour l’extension de la carrière au propriétaire répondant aux initiales A. M. Les services des affaires domaniales et foncières de la wilaya de Tizi-Ouzou ont, quant à eux, déterminé dans le cadre de cette opération, le 26 décembre 1981, la valeur vénale du terrain devant servir d’assiette à la carrière expertisée dans le cadre de l’opération de reconnaissance de l’immeuble destiné à la réalisation de la carrière sur des parcelles contiguës d’une superficie de 1 ha 34 a 10 ca sur la base de témoignages, car ne pouvant pas produire, selon eux, d’actes en raison de l’absence de cadastre. Une évaluation du terrain, reconnu comme privé d’après le sénatus-consulte, fut ainsi établie. Le P/APC d’Ath-Zikki qualifie les propos des protestataires de simples assertions, soutenant avoir suivi toutes les voies légales pour permettre au site en question de servir d’assiette aux équipements communaux dont un CEM digne de ce nom pour remplacer l’ancien en préfabriqué, situé en altitude, rendant aléatoire les études en hiver.

    Un site affecté successivement à l’ERPS (Entreprise de wilaya des services), puis à l’ENOR (Entreprise nationale des ouvrages routiers) et enfin à l’entreprise Haddad. C’est pourquoi, indique le maire, une délibération a été signée le 4 septembre dernier par l’APC pour la résiliation du contrat signé avec l’entreprise Haddad dans l’optique de l’affectation du site à des équipements d’utilité publique : un CEM, une salle de lecture, un nouveau siège d’APC et un parc communal. Il a indiqué que l’APC avait accompagné les plaignants dans leurs démarches et que ce n’est qu’après qu’ils furent déboutés, selon lui, par la justice qu’une commission de choix de terrain a été dépêchée sur les lieux retenus pur abriter ces équipements dans une commune ne disposant pas d’assiettes foncières vu sa situation géographique.

    Le P/APC, qui s’interroge pourquoi ces citoyens ne se sont pas manifestés depuis le départ de Haddad, il y a neuf ans, soutiendra enfin que c’est parce qu’il n’y a pas eu d’opposition que la municipalité a engagé un bureau d’études et lancé un avis d’appel d’offres national, et que les oppositions physiques n’ont vu le jour qu’une fois les entreprises en place. Le recours aux forces de l’ordre, poursuit le maire, fait suite aux obstructions répétées des protestataires, regrettant d’en arriver là alors que le projet cible la construction d’un établissement scolaire. Réagissant enfin à l’accusation de malhonnêteté, il prend à témoin la population «qui appréciera le concept d’honnêteté».

    Par le soir
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