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Les experts du terrorisme et les autorités religieuses en Algérie estiment que le leader d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) cherche une justification religieuse à ses activités terroristes, après la lettre envoyée cette semaine au moufti djihadiste Abu Mohamed Al Makdissi, lui demandant une "clarification" sur certaines questions.
"Nous demandons que cette correspondance soit le départ de relations directes entre nous et vous soyez assez bon pour nous donner votre sentiment sur un certain nombre d'idées qui méritent une clarification, de manière à mettre un terme à toute confusion. Nous prions Dieu qu'il nous éclaire par votre grande sagesse", écrit Abdelmalek Droukdel dans une lettre rendue publique par les proches d'Al Makdissi après qu'elle fut publiée sur le site web "Tribune pour l'unité et le djihad".
Les spécialistes des affaires terroristes au quotidien algérien Echorouk, qui a publié cette correspondance, estiment qu'elle prouve le doute que connaît Droukdel lorsqu'il admet n'avoir aucune justification religieuse aux actes terroristes qu'il perpétue sans le commandant en second d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri.
Les analystes d'Echorouk rappellent comment Al Makdissi avait déclaré les attentats suicides commis en Irak sous la direction d'Abu Musab al-Zarqawi, illégaux d'un point de vue religieux. Ils estiment qu'Al Makdissi n'apportera pas son soutien à Droukdel sur la question des attentats suicides en Algérie.
Ces analystes estiment par ailleurs que cette lettre pourrait également être le signe que Droukdel à besoin de fournir une justification à la probable reddition des terroristes qui n'ont pas encore répondu à l'appel du Président Bouteflika de déposer les armes, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Mais l'autre raison ayant poussé Droukdel à envoyer cette lettre pourrait être aussi de couper l'herbe sous le pied des partisans de Hassan Hattab, le fondateur du Groupe salafiste pour le prêche et le combat (GSPC). Depuis qu'il s'est rendu aux autorités, Hattab a mené une campagne aux côtés d'autres membres fondateurs et anciens leaders d'al-Qaida visant à convaincre les terroristes de déposer les armes. Ils ont également réussi à faire lancer des fatwas par de hauts responsables salafistes critiquant les activités de Droukdel. Une rencontre entre Al Makdissi et Hattab pourrait être envisagée, et la lettre de Droukdel pourrait alors être une tentative de faire avorter cette rencontre.
Hamid Y., spécialiste des organisations terroristes algériennes, estime pour sa part que cette lettre a une autre signification. "Elle constitue une nouvelle reconnaissance des difficultés que rencontre [Droukdel]… La preuve peut en être trouvée dans le fait que le Ramadan, traditionnellement connu pour enregistrer une résurgence des activités terroristes, a été plus calme depuis 1992. Les terroristes sont gênés par les forces de sécurité, d'une part, et d'autre part, beaucoup d'entre eux ont exprimé le désir de déposer les armes. Droukdel est de plus en plus isolé, y compris au sein de la direction de son mouvement. C'est la raison pour laquelle il cherche la bénédiction d'une autorité morale, pour réactiver les opérations et recruter de jeunes terroristes."
Pour Haitham R., un spécialiste des groupes islamique armés, la lettre de Droukdel est une preuve de son isolement. La campagne orchestrée par le gouvernement visant à désarmer les terroristes a rassemblé nombre d'anciens terroristes du GSPC, qui disposent encore d'une influence considérable sur les membres d'AQMI.
"De plus, le groupe d'Hattab est très actif dans les mosquées, où il travaille aux côtés des familles, et même sur l'internet. Le retrait du Groupe combattant islamique libyen de la nébuleuse al-Qaida a été le dernier revers en date, qui a fortement affaibli Droukdel, en particulier dans la mesure où il n'a pas réussi à s'implanter dans d'autres pays du Maghreb, comme il le souhaitait", explique Haitham.
Dans une analyse publiée par le journal El Oumma, le ministère algérien des Affaires religieuses estime que l'influence de plus en plus réduite des djihadistes est due à plusieurs facteurs : la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, les fatwas lancées par les oulémas, et l'influence croissante des mouvements scientifiques salafistes et soufis. Selon cette analyse, cette tendance est étayée par l'amélioration de la situation sécuritaire, notamment durant le mois du Ramadan, qui vient de s'achever sans que des violences importantes n'aient été signalées.
source : Magharebia
"Nous demandons que cette correspondance soit le départ de relations directes entre nous et vous soyez assez bon pour nous donner votre sentiment sur un certain nombre d'idées qui méritent une clarification, de manière à mettre un terme à toute confusion. Nous prions Dieu qu'il nous éclaire par votre grande sagesse", écrit Abdelmalek Droukdel dans une lettre rendue publique par les proches d'Al Makdissi après qu'elle fut publiée sur le site web "Tribune pour l'unité et le djihad".
Les spécialistes des affaires terroristes au quotidien algérien Echorouk, qui a publié cette correspondance, estiment qu'elle prouve le doute que connaît Droukdel lorsqu'il admet n'avoir aucune justification religieuse aux actes terroristes qu'il perpétue sans le commandant en second d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri.
Les analystes d'Echorouk rappellent comment Al Makdissi avait déclaré les attentats suicides commis en Irak sous la direction d'Abu Musab al-Zarqawi, illégaux d'un point de vue religieux. Ils estiment qu'Al Makdissi n'apportera pas son soutien à Droukdel sur la question des attentats suicides en Algérie.
Ces analystes estiment par ailleurs que cette lettre pourrait également être le signe que Droukdel à besoin de fournir une justification à la probable reddition des terroristes qui n'ont pas encore répondu à l'appel du Président Bouteflika de déposer les armes, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Mais l'autre raison ayant poussé Droukdel à envoyer cette lettre pourrait être aussi de couper l'herbe sous le pied des partisans de Hassan Hattab, le fondateur du Groupe salafiste pour le prêche et le combat (GSPC). Depuis qu'il s'est rendu aux autorités, Hattab a mené une campagne aux côtés d'autres membres fondateurs et anciens leaders d'al-Qaida visant à convaincre les terroristes de déposer les armes. Ils ont également réussi à faire lancer des fatwas par de hauts responsables salafistes critiquant les activités de Droukdel. Une rencontre entre Al Makdissi et Hattab pourrait être envisagée, et la lettre de Droukdel pourrait alors être une tentative de faire avorter cette rencontre.
Hamid Y., spécialiste des organisations terroristes algériennes, estime pour sa part que cette lettre a une autre signification. "Elle constitue une nouvelle reconnaissance des difficultés que rencontre [Droukdel]… La preuve peut en être trouvée dans le fait que le Ramadan, traditionnellement connu pour enregistrer une résurgence des activités terroristes, a été plus calme depuis 1992. Les terroristes sont gênés par les forces de sécurité, d'une part, et d'autre part, beaucoup d'entre eux ont exprimé le désir de déposer les armes. Droukdel est de plus en plus isolé, y compris au sein de la direction de son mouvement. C'est la raison pour laquelle il cherche la bénédiction d'une autorité morale, pour réactiver les opérations et recruter de jeunes terroristes."
Pour Haitham R., un spécialiste des groupes islamique armés, la lettre de Droukdel est une preuve de son isolement. La campagne orchestrée par le gouvernement visant à désarmer les terroristes a rassemblé nombre d'anciens terroristes du GSPC, qui disposent encore d'une influence considérable sur les membres d'AQMI.
"De plus, le groupe d'Hattab est très actif dans les mosquées, où il travaille aux côtés des familles, et même sur l'internet. Le retrait du Groupe combattant islamique libyen de la nébuleuse al-Qaida a été le dernier revers en date, qui a fortement affaibli Droukdel, en particulier dans la mesure où il n'a pas réussi à s'implanter dans d'autres pays du Maghreb, comme il le souhaitait", explique Haitham.
Dans une analyse publiée par le journal El Oumma, le ministère algérien des Affaires religieuses estime que l'influence de plus en plus réduite des djihadistes est due à plusieurs facteurs : la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, les fatwas lancées par les oulémas, et l'influence croissante des mouvements scientifiques salafistes et soufis. Selon cette analyse, cette tendance est étayée par l'amélioration de la situation sécuritaire, notamment durant le mois du Ramadan, qui vient de s'achever sans que des violences importantes n'aient été signalées.
source : Magharebia
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