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Les expats du foot français : le rêve algérien de Khaled Lemmouchia

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  • Les expats du foot français : le rêve algérien de Khaled Lemmouchia

    Khaled Lemmouchia (maillot blanc au centre), originaire de la banlieue lyonnaise et formé à l'OL, est devenu professionnel en Algérie, le pays de ses parents. Et il est international algérien depuis mars 2008.

    Khaled Lemmouchia est passé maître dans l'art du contre-pied. A l'heure où les footballeurs africains rêvent de franchir la Méditerranée pour conquérir l'Europe, le jeune Franco-Algérien a effectué le chemin inverse pour connaître la réussite dans le pays de ses parents.

    Né en 1981 à Givors (Rhône), le talentueux gamin intègre le centre de formation de l'Olympique lyonnais dès son plus jeune âge. Présélectionné une fois en équipe de France des moins de 15 ans, Khaled est également appelé plusieurs fois en sélection algérienne dans les catégories de jeunes. Il n'a alors qu'un objectif : devenir professionnel. Mais en juin 2001, après deux années en CFA, où il ne joue guère, le réveil est brutal. "On m'a refusé un contrat et je voyais que le club ne comptait pas sur moi."


    Déçu mais pas abattu, il se met en quête d'un autre club, en vain. "Pendant trois à quatre mois, j'ai galéré pour trouver un club pro. Je ne voulais pas me résoudre à abandonner." Finalement, comme tant d'autres jeunes footballeurs sortis dépourvus des centres de formation français, Khaled Lemmouchia va garnir les rangs du football amateur. D'abord à Moulins en CFA,avec un contrat fédéral, qui permet la rémunération d'un joueur non-professionnel, puis en 2002, à la Duchère, un quartier de Lyon. "Pour me rapprocher de chez moi", explique-t-il.
    Ce choix s'avère judicieux. Lyon-Duchère, emmené par bon nombre d'anciens du centre de formation de l'omnipotent voisin, brille en Coupe de France lors de la saison 2005-2006. Le club fondé en 1964 par des rapatriés d'Algérie s'illustre en éliminant notamment deux clubs de Ligue 1, Toulouse et Strasbourg, pour finalement s'incliner en huitièmes de finale face au PSG (0-3). "L'épopée en Coupe a constitué le point d'orgue de mon aventure duchéroise. Je voulais à nouveau tenter ma chance en pro. (... ) Mais aucune équipe de Ligue 2 n'a souhaité me faire confiance".

    "UN PEU PARTI À L'AVENTURE"

    Le destin de Khaled bascule au moment où il commence à ne plus y croire. "J'ai retrouvé par hasard une connaissance de l'encadrement de la sélection de jeunes algérienne. Il m'a dit que je n'avais rien à perdre, que le championnat algérien se développait et s'ouvrait au monde." Lemmouchia le met en contact avec le président de l'Entente sportive de Sétif. "Le parcours en Coupe de France a facilité les choses. Tout s'est bien coordonné. J'ai donc signé un contrat professionnel d'un an avec à la clé un salaire de 5 000 euros par mois".

    Rétrospectivement, cette décision n'était pas évidente à prendre. De nombreux joueurs franco-algériens issus de parents émigrés en France avaient tenté le pari sans le réussir auparavant. "Je suis un peu parti à l'aventure c'est vrai. Mais je me suis dit que je n'avais rien à perdre et que je pouvais rentrer au bout de deux à trois mois comme tous les autres, si je ne m'acclimatais pas." Les débuts sont en effet difficiles pour le banlieusard lyonnais. "Beaucoup de choses me déplaisaient au début : retard de salaire, manque de sérieux. On s'habitue. Je me suis adapté", raconte Khaled Lemmouchia.

    Le Givordin s'accroche et finit par s'imposer. "Je vais attaquer ma quatrième année et je suis même international depuis mai 2008 [Sénégal - Algérie, éliminatoires CAN et Coupe du monde]. Je suis le seul émigré à jouer dans le championnat national et à avoir intégré l'équipe nationale." Il ajoute : "J'ai vécu vingt-quatre ans en France, j'y suis né, j'ai cette double culture : ma vie est française même si j'ai des origines algériennes. Le fait qu'à la maison on parlait souvent arabe m'a permis de mieux m'adapter. Ici, on mélange souvent les deux langues. Je me sens bien dans les deux endroits." Et le destin hors norme de Khaled Lemmouchia pourrait le mener tout droit en Afrique du Sud, vers une participation à la Coupe du monde. Victorieux du Rwanda (3-1) samedi 10 octobre, les Fennecs sont en position favorable avant la finale de leur groupe, le 14 novembre en Egypte.

    "REVENIR EN EUROPE"

    Lorsque l'on interroge le joueur de Sétif sur d'éventuels regrets de n'avoir pas percé en France, la réponse fuse : "Je joue devant un stade plein, je dis toujours que je fais le même métier ici ou là-bas". Mais la soif d'un retour au pays reste bien présente. "C'est vrai qu'avec le bon parcours de l'équipe nationale, je suis médiatisé. Je voudrais revenir en Europe, en France particulièrement pour me rapprocher des miens". A force de côtoyer en sélection des joueurs comme Karim Ziani, Rafik Saïfi ou Mourad Meghni, habitués des terrains d'Europe, le challenge le démange. Avec en ligne de mire, des questions et des doutes : "Je veux savoir pourquoi je n'ai pas signé pro à ma sortie du centre de formation. Et puis, j'ai des choses à me prouver. J'ai envie d'essayer, savoir si je suis capable de réussir en France au plus haut niveau".

    Khaled Lemmouchia avoue des contacts avec plusieurs formations de Ligue 1. "Grenoble, Monaco ou Nancy me suivent mais rien de sûr pour le moment. Je pense que si l'Algérie se qualifie pour la Coupe du monde cela pourrait bouger." Tandis que lui espère revenir en France, son parcours a été le déclencheur d'un phénomène récent. "Mon exemple commence à ouvrir pas mal de portes. Des Franco-Algériens commencent à vouloir m'imiter en signant en Algérie." De la CFA avec Lyon-Duchère au rêve d'une Coupe du monde avec l'Algérie, la trajectoire de Khaled Lemmouchia est pourtant unique.

    Anthony Hernandez

    Le monde
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  • #2
    Karim Matmour: «On est serein»

    Karim Matmour et l'Algérie connaissent leur mission avant le prochain déplacement en Egypte

    Crédits photo : Reuters

    Plus de vingt ans après sa dernière participation à une Coupe du Monde, l'Algérie est en passe de rééditer l'exploit en décrochant son billet pour l'Afrique du Sud 2010. Solides leaders du groupe C, les «Fennecs» ont de quoi faire chavirer de plaisir tout un peuple et Karim Matmour en premier lieu.

    Karim, avez-vous douté après l'ouverture du score rwandaise ?
    Karim Matmour : On a plutôt été surpris. Sans s'affoler, on savait pertinemment ce qu'il nous restait à faire. On est resté calmes en maintenant une certaine pression sur le camp adverse. La suite, vous la connaissez (Ndlr : 3-1).

    Comment expliquez-vous cette nouvelle force de caractère, symbole du renouveau algérien ?
    Karim Matmour : L'équipe a gagné en régularité et en maturité. Ce même cas de figure aurait été difficilement surmontable par le passé. Malgré un manque de réussite dimanche, les joueurs se sont appliqués et n'ont pas démérité. Cette qualité nous sera très utile lors des prochaines échéances.

    On n'hésite pas à parler de match de la «mort» pour qualifier l'ultime rencontre face à l'Égypte. Craignez-vous cette dernière marche ?
    Karim Matmour : La rencontre sera âpre et difficile pour tout le monde. Nous sommes sereins et nous savons ce qu'il nous reste à faire. On les respecte sans avoir peur d'afficher nos ambitions. On possède un groupe de qualité qui a largement de quoi faire face au Caire contre les doubles Champions d'Afrique.

    Avec trois points d'avance et une différence de buts à votre avantage, dans quel état d'esprit abordez-vous ce périlleux déplacement ?
    Karim Matmour : Jouer devant 100 000 supporters en furie, c'est toujours difficile. On ira sans se mettre de pression supplémentaire. On sera obligé de faire abstraction et de déployer notre football. On devra se qualifier, qu'importe la manière.

    Un simple nul suffirait à l'Algérie. Y allez-vous dans cette optique ?
    Karim Matmour : Pas du tout, on y va pour gagner ! Je ne vois pas pourquoi on irait jouer le nul alors qu'on a le potentiel nécessaire pour empocher les trois points. S'atteler uniquement à défendre serait une erreur face à l'Égypte. Une erreur que nous ne commettrons pas.

    L'attente du public algérien ne pèse-t-elle pas trop sur vos épaules ?
    Karim Matmour : Ça aurait été le cas deux ans plutôt. Aujourd'hui, la donne a changé. La majorité des joueurs sont exposés à cette pression au quotidien dans leurs clubs et savent y faire face. Une pression qui nous aide à avancer lorsqu'on se retrouve en sélection et qui devient très vite source de motivation.

    D'un point de vue personnel, on vous a trouvé un peu moins tranchant qu'à l'accoutumée...
    Karim Matmour : La physionomie du match ne m'a pas franchement aidé. On a joué au football par intermittence, le reste du temps, il y avait des ballons aériens injouables pour moi. Je préfère lorsque ça joue au sol et dans les pieds. J'y trouve plus mon compte.

    Cette Algérie «new-look» est en passe de faire oublier la génération 82…
    Karim Matmour : Ca serait un véritable honneur de faire tout aussi bien que cette génération dorée (Ndlr : Lors du Mondial espagnol en 1982, l'Algérie, contre toute attente, était venue à bout de l'Allemagne 2-1). C'est un défi à la hauteur de nos ambitions.

    Le Figaro

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    • #3
      "On m'a refusé un contrat et je voyais que le club ne comptait pas sur moi."
      Et bien c'est un peu prévisible. Ses traits arabes sont trop affirmés. Il est difficile pour un Soufi comme lui de réussir en France particulièrement.

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      • #4
        C’est un soufi-stiqué

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        • #5
          Et bien c'est un peu prévisible. Ses traits arabes sont trop affirmés. Il est difficile pour un Soufi comme lui de réussir en France particulièrement
          S'il y a bien un domaine en France où le racisme est limité c'est bien le foot. Au contraire j'ai envie de dire.
          Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
          "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
          Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

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