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Maroc Budget 2010: Les mesures fiscales

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  • Maroc Budget 2010: Les mesures fiscales

    · Les boissons alcoolisées fortement taxées

    · Suppression de plusieurs exonérations

    Le Conseil de gouvernement a démarré hier l’examen du projet de budget pour 2010. Il devra continuer demain jeudi. Le texte comprend plusieurs mesures fiscales. Nous en livrons le détail en exclusivité:

    · TIC: L’alcool fortement taxé

    La TIC sur les bières passe de 550 à 800 DH par hectolitre. La TIC des vins ordinaires monte à 390 DH par hectolitre (260 actuellement), des vins autres que les ordinaires à 450 DH par hectolitre (300 DH). Quant aux vins mousseux, ils voient leur TIC doubler pour atteindre 600 DH par hectolitre. Celle des alcools éthyliques contenus dans les spiritueux atteindra 10.500 DH contre 7.000 actuellement. Les boissons non alcoolisées ne seront pas en reste. Ainsi, le projet de budget prévoit le relèvement de la quotité de la TIC applicable aux boissons dites «énergisantes» de 20 à 150 DH par hectolitre. Ces augmentations nourriront les discussions de salons dans les semaines à venir. Le PJD en tout cas sera satisfait puisque ses amendements de l’année dernière sont finalement retenus.
    En outre, le marquage fiscal des boissons alcoolisées ou non des tabacs manufacturés soumis au paiement des droits et taxes sera exclusivement assuré par les services des douanes alors qu’il l’est par plusieurs départements ministériels actuellement. Ainsi, l’estampillage des bouteilles de whisky et le dépôt de vignettes de contrôle sur les paquets de tabacs sont transférés à l’Administration des douanes.

    · IS: Cadeau pour le régime des fusions

    Un régime fiscal transitoire en faveur des opérations de restructuration et de concentration des sociétés sera institué. Au lieu d’une imposition immédiate, le projet prévoit d’exonérer la prime de fusion (plus-value) réalisée par la société absorbante correspondant à sa participation dans la société absorbée (actions ou parts sociales).
    Autre modification: l’étalement sur la durée d’amortissement, les plus-values nettes réalisées sur l’apport des éléments amortissables à la société absorbante. Au lieu de 10 ans, il est proposé un sursis d’imposition chez la société absorbante des plus-values latentes réalisées sur l’apport de la société absorbante des titres de participation détenus par la société absorbée. Sursis d’imposition des plus-values latentes résultant de l’échange des titres de la société absorbante pour les actionnaires personnes morales ou physiques. Il est à rappeler que le bénéfice de ce régime transitoire dépend de plusieurs conditions comme sa limitation à une durée de trois ans pour les opérations de fusions et de scissions réalisées entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2012.
    Toujours pour l’IS, le mode de paiement du minimum de la cotisation fixé à 1.500 DH sera effectué en un seul versement au lieu de quatre acomptes provisionnels de 375 DH chacun.

    · IR: Le gouvernement maintient ses promesses

    La réforme de l’impôt sur le revenu avec un réaménagement du barème sera poursuivie. Ainsi, le seuil exonéré passe de 28.000 à 30.000 DH. Le plafond déductible au titre des frais professionnels atteint 30.000 DH contre 28.000 actuellement, avec le maintien du taux de 20%. Ainsi, le nouveau barème modifie les tranches intermédiaires et les taux correspondants tout en réduisant le taux marginal d’imposition de 40% à 38% applicables aux tranches supérieures à 180.000 DH (voir tableau ci-contre).
    En outre, le seuil exonéré en matière de profits de capitaux mobiliers sera relevé : 28.000 à 30.000 DH. Toujours sur le chapitre de l’IR, il est proposé d’appliquer le taux de 20% au lieu de 18% aux revenus des administrateurs des banques offshore et des salariés des banques offshore et des sociétés holding offshore. Ce même taux sera également applicable au personnel salarié résidant au Maroc au titre desdits revenus à condition qu’il justifie la contrepartie de sa rémunération en monnaie étrangère convertible et cédée à une banque marocaine.
    En outre, l’Administration fiscale exigera des employeurs qui accordent des stock-options ou qui distribuent des actions gratuites à leurs salariés et dirigeants d’annexer à la déclaration des traitements et salaires un état mentionnant les titres acquis et/ou distribués gratuitement, les dates d’attribution, leur prix d’acquisition et le montant de l’abondement pour chacun des bénéficiaires.
    Cette déclaration doit être accompagnée également d’un état comportant les indications lorsqu’il s’agit de plans d’option de souscription ou d’achat d’actions ou de distribution d’actions gratuites attribuées à leurs salariés et dirigeants par d’autres sociétés résidentes au Maroc ou non. Le projet introduit également l’uniformisation de l’imposition en cas de taxation d’office en matière de profits de capitaux mobiliers. L’imposition de 20% du prix de cession sera retenue.

    · TVA: Hausse pour les produits pétroliers

    La réforme de la TVA continue cette année encore. Il sera question d’appliquer le taux de 10% à certains produits pétroliers, avec droit de déduction au lieu de 7% au gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux ainsi qu’aux huiles de pétrole ou de schistes bruts ou raffinés. Pour le ministère des Finances, la hausse du taux de la TVA de 7 à 10% sera compensée par la révision à la baisse du barème de l’IR. Ce département compte taxer à 10% certaines opérations financières en matière de TVA jusque-là exonérées. Ainsi, à partir du 1er janvier prochain, les avances et les prêts consentis par le FEC aux collectivités locales seront soumis à un taux de 10%.

  • #2
    · Retraite: Fin de l’état de grâce

    Fini également les exonérations concernant certaines institutions comme la CNSS, la CMR, la CIMR, les sociétés mutualistes, les sociétés coopératives et de crédit-bail immobilier, les agences de développement économique et social et les actes d’échange d’immeubles agricoles situées à l’extérieur du périmètre urbain. Le but est d’élargir l’assiette fiscale. La suppression d’avantages fiscaux s’étend également aux promoteurs immobiliers qui réalisent des résidences universitaires dans le cadre de conventions conclues avec l’Etat. Et pour cause, personne n’est demandeur.

    · Zones franches

    Il est à rappeler que certaines dispositions fiscales relatives à la zone franche du port de Tanger seront abrogées. Cette décision vient après la transformation de cette zone en port de plaisance et le transfert des activités au port de Tanger-Med et aux autres zones franches.

    · Echéancier fiscal réaménagé

    En matière d’IR, l’échéance pour le dépôt de la déclaration de revenu globale sera fixée au 1er mars de chaque année. Elle concernera les titulaires de revenus professionnels déterminés selon le régime forfaitaire et les titulaires de revenus autres que professionnels. Il est proposé de maintenir le délai du 1er avril de chaque année pour les revenus professionnels déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui de résultat net simplifié. En matière de TVA, un échéancier pour les déclarations est fixé. Pour les déclarations électroniques, avant l’expiration de chaque mois ou du premier mois de chaque trimestre. Pour les autres, avant le 20 de chaque mois ou du 1er mois de chaque trimestre.

    · Recours fiscal: Aménagement

    Les décisions prises par les commissions locales de taxation en matière d’IR au titre du profit foncier et des droits d’enregistrement sont définitives lorsque le montant des droits en principal est inférieur à 100.000 DH. Les contribuables peuvent introduire directement le recours devant les instances judiciaires compétentes sans passer par la commission nationale du recours. C’est pour éviter l’encombrement de cette instance.

    · Droits de timbre

    Les droits de timbre dus sur les actes notariés sont acquittés au moyen de l’apposition de timbres mobiles. Il est proposé de les remplacer par le visa pour timbre. Le but est de réduire le coût de fabrication et de gestion des timbres mobiles.

    · Créances publiques

    Un délai d’exigibilité des amendes et condamnations pécuniaires, frais de justice prononcés par les juridictions à l’instar des autres créances publiques sera fixé. Une majoration de 0,5% par mois de retard pour le paiement après la date d’exigibilité sera instituée.
    n Veaux moins chers
    Il est proposé de ramener la quotité du droit d’importation appliquée aux jeunes veaux de 233,5% à 2,5%. Cette mesure qui répond aux attentes du ministère de l’Agriculture vise à réduire le prix des viandes rouges.



    Mohamed CHAOUI

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    • #3
      L'Etat prévois d'invesstir cette année 160 Milliards DH ... en + des IDE et des investissement du secteur privé Marocains

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      • #4
        163 Milliards DH "Gouvernement" Minimum

        40 Milliards DH "IDE" Minimum

        ... Milliards DH " Investisement privé marocain" quelqu'un pourrais nous donnée les chiffres ??

        .
        Dernière modification par Tems, 15 octobre 2009, 16h23.

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        • #5
          Le budget 2010 dans le détail



          · La masse salariale progresse de 5,3%


          · Les recettes de l’IR baissent de 13,10% et l’IS de 8,43%


          A peine dévoilé, le projet de budget pour 2010 fait l’objet de critiques. Son architecture ne comporte pas d’innovation, ni de propositions particulières pour faire face à l’impact de la crise internationale. La masse salariale continue de progresser malgré l’opération des départs volontaires à la retraite censés alléger son poids. En 2010, elle passera à 80,53 milliards de DH contre 76,5 milliards cette année, soit une progression de 5,3%. Seul lot de consolation, les dépenses de fonctionnement diminueront de près de 10% pour s’établir à 135 milliards de DH contre plus de 150 milliards cette année. Par contre, les dépenses de personnel ont augmenté de 5,3%. Autrement dit, ce qui est donné d’une main est repris de l’autre.

          Dans le projet de budget, on constate une baisse notable des charges communes-fonctionnement. Ces dépenses ont reculé de 45,55% par rapport à l’année en cours. Elles seront de 25,6 milliards de DH en 2010 contre 47 milliards en 2009. Ces montants sont essentiellement destinés à couvrir les charges de compensation des prix des denrées de base pour 13 milliards de DH et à financer la contribution patronale de l’Etat à la Caisse marocaine de retraite pour près de 13 milliards de DH. Pour les dépenses imprévues et dotations exceptionnelles pouvant paraître en cours d’année, le gouvernement a réservé 2,5 milliards de DH.

          Malgré l’impact de la crise, le gouvernement a tenu à augmenter le budget d’investissement pour atteindre 53,38 milliards de DH. Si on prend en compte les autres intervenants, le volume global des investissements publics s’élève à 162,64 milliards de DH. Dans cette enveloppe, les établissements publics, y compris le Fonds Hassan II, interviennent à hauteur de 111 milliards de DH, les comptes spéciaux du Trésor (7,4 milliards), les collectivités locales (6 milliards) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (480 millions de DH).

          Comme chaque année, la dette pèse sur le budget. En 2010, le service de la dette (remboursement du capital et règlement des intérêts et commissions) s’élève à 38,4 milliards de DH contre 54,7 milliards l’année en cours, soit une baisse de 33,53%. Le recul est plus important pour les charges de la dette intérieure puisqu’il s’établira à 31,4 milliards de DH. Quant à la dette extérieure, elle absorbera près de 7 milliards de DH (-1,43%).

          Les recettes du budget reculent de 10,96%. Ainsi, le produit de l’IR s’élèvera à 25,2 milliards contre 28,9 milliards de DH cette année, soit une baisse de 13,10%. Les recettes en provenance de l’IS seront en recul de 8,43% pour s’établir à 39,1 milliards de DH. Même tendance à la baisse pour les droits de douane qui diminuent de 10,85% (10,5 milliards de DH). Idem pour le montant de la redevance du gazoduc (-28,09%) qui se chiffre à 1,4 milliard de DH. Pour la privatisation, le projet a inscrit 4 milliards de DH pour 2010. Déjà en 2009, le ministère des Finances avait fixé comme objectif 3 milliards de DH de recettes sans en réaliser aucune. Les ressources en provenance des Segma atteindront plus de 2,3 milliards de DH.

          Sur le chapitre des impôts indirects, le produit de la TVA à l’intérieur prise en charge par la direction des Impôts s’élève à plus de 18 milliards de DH (+0,92%) et celle confiée à l’administration des douanes 448 millions de DH (-39,38%). La TVA à l’importation devra canaliser 21,9 milliards de DH contre 25,6 milliards cette année (-14,44%). Ce n’est pas le cas pour la taxe sur les produits énergétiques dont les recettes s’élèvent à 11,1 milliards de DH (+2,76%) et la TIC sur les bières qui totalisera 718 millions de DH (+41,34%). La taxe sur les tabacs et les succédanés de tabacs manufacturés s’élèvent à 6,8 milliards de DH.

          Certains établissements publics mettront la main à la poche au titre de produits de monopoles et exploitations. Ainsi, Bank Al Maghrib participera à hauteur de 2,475 milliards de DH, l’Agence de la conservation foncière 1,8 milliard de DH, l’OCP 1 milliard et la CDG 600 millions de DH. 2,2 milliards de DH proviendront des dividendes des participations financières de l’Etat à Maroc Telecom et 40 millions de DH de la Société nationale du transport et de la logistique. Les prévisions de recettes d’emprunts intérieurs tablent sur 31,9 milliards de DH (-33,78%) et des emprunts extérieurs sur 15,6 milliards de DH (+24,41%).

          Plus de 25.000 postes budgétaires

          LE gouvernement continue à recruter pour la fonction publique. Pour 2010, il compte créer 21.450 postes budgétaires. C’est le ministère de l’Education nationale qui taille la plus grosse part du lion avec 8.600 postes. Il est suivi par le ministère de l’Intérieur avec 8.000 postes d’emplois. Le ministère de la Santé aura 2.000 postes, la Justice 1.000 et autant pour la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Le département des Finances aura 450, les Habous 120 et les Affaires étrangères 100. Les autres départements auront moins. A cela s’ajoutent les 4.000 postes budgétaires destinés à titulariser les occasionnels.

          M. C.

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