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Le rêve algérien de Khaled Lemmouchia

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  • Le rêve algérien de Khaled Lemmouchia

    Les expats du foot français : le rêve algérien de Khaled Lemmouchia

    LEMONDE.FR | 13.10.09 | 13h52 • Mis à jour le 14.10.09 | 17h02

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    AFP/FAYEZ NURELDINE
    Khaled Lemmouchia (maillot blanc au centre), originaire de la banlieue lyonnaise et formé à l'OL, est devenu professionnel en Algérie, le pays de ses parents. Et il est international algérien depuis mars 2008.
    Khaled Lemmouchia est passé maître dans l'art du contre-pied. A l'heure où les footballeurs africains rêvent de franchir la Méditerranée pour conquérir l'Europe, le jeune Franco-Algérien a effectué le chemin inverse pour connaître la réussite dans le pays de ses parents.
    Né en 1981 à Givors (Rhône), le talentueux gamin intègre le centre de formation de l'Olympique lyonnais dès son plus jeune âge. Présélectionné une fois en équipe de France des moins de 15 ans, Khaled est également appelé plusieurs fois en sélection algérienne dans les catégories de jeunes. Il n'a alors qu'un objectif : devenir professionnel. Mais en juin 2001, après deux années en CFA, où il ne joue guère, le réveil est brutal. "On m'a refusé un contrat et je voyais que le club ne comptait pas sur moi."
    if Déçu mais pas abattu, il se met en quête d'un autre club, en vain. "Pendant trois à quatre mois, j'ai galéré pour trouver un club pro. Je ne voulais pas me résoudre à abandonner." Finalement, comme tant d'autres jeunes footballeurs sortis dépourvus des centres de formation français, Khaled Lemmouchia va garnir les rangs du football amateur. D'abord à Moulins en CFA,avec un contrat fédéral, qui permet la rémunération d'un joueur non-professionnel, puis en 2002, à la Duchère, un quartier de Lyon. "Pour me rapprocher de chez moi", explique-t-il.
    Ce choix s'avère judicieux. Lyon-Duchère, emmené par bon nombre d'anciens du centre de formation de l'omnipotent voisin, brille en Coupe de France lors de la saison 2005-2006. Le club fondé en 1964 par des rapatriés d'Algérie s'illustre en éliminant notamment deux clubs de Ligue 1, Toulouse et Strasbourg, pour finalement s'incliner en huitièmes de finale face au PSG (0-3). "L'épopée en Coupe a constitué le point d'orgue de mon aventure duchéroise. Je voulais à nouveau tenter ma chance en pro. (... ) Mais aucune équipe de Ligue 2 n'a souhaité me faire confiance".
    "UN PEU PARTI À L'AVENTURE"
    Le destin de Khaled bascule au moment où il commence à ne plus y croire. "J'ai retrouvé par hasard une connaissance de l'encadrement de la sélection de jeunes algérienne. Il m'a dit que je n'avais rien à perdre, que le championnat algérien se développait et s'ouvrait au monde." Lemmouchia le met en contact avec le président de l'Entente sportive de Sétif. "Le parcours en Coupe de France a facilité les choses. Tout s'est bien coordonné. J'ai donc signé un contrat professionnel d'un an avec à la clé un salaire de 5 000 euros par mois".
    Rétrospectivement, cette décision n'était pas évidente à prendre. De nombreux joueurs franco-algériens issus de parents émigrés en France avaient tenté le pari sans le réussir auparavant. "Je suis un peu parti à l'aventure c'est vrai. Mais je me suis dit que je n'avais rien à perdre et que je pouvais rentrer au bout de deux à trois mois comme tous les autres, si je ne m'acclimatais pas." Les débuts sont en effet difficiles pour le banlieusard lyonnais. "Beaucoup de choses me déplaisaient au début : retard de salaire, manque de sérieux. On s'habitue. Je me suis adapté", raconte Khaled Lemmouchia.
    Le Givordin s'accroche et finit par s'imposer. "Je vais attaquer ma quatrième année et je suis même international depuis mai 2008 [Sénégal - Algérie, éliminatoires CAN et Coupe du monde]. Je suis le seul émigré à jouer dans le championnat national et à avoir intégré l'équipe nationale." Il ajoute : "J'ai vécu vingt-quatre ans en France, j'y suis né, j'ai cette double culture : ma vie est française même si j'ai des origines algériennes. Le fait qu'à la maison on parlait souvent arabe m'a permis de mieux m'adapter. Ici, on mélange souvent les deux langues. Je me sens bien dans les deux endroits." Et le destin hors norme de Khaled Lemmouchia pourrait le mener tout droit en Afrique du Sud, vers une participation à la Coupe du monde. Victorieux du Rwanda (3-1) samedi 10 octobre, les Fennecs sont en position favorable avant la finale de leur groupe, le 14 novembre en Egypte.
    "REVENIR EN EUROPE"
    Lorsque l'on interroge le joueur de Sétif sur d'éventuels regrets de n'avoir pas percé en France, la réponse fuse : "Je joue devant un stade plein, je dis toujours que je fais le même métier ici ou là-bas". Mais la soif d'un retour au pays reste bien présente. "C'est vrai qu'avec le bon parcours de l'équipe nationale, je suis médiatisé. Je voudrais revenir en Europe, en France particulièrement pour me rapprocher des miens". A force de côtoyer en sélection des joueurs comme Karim Ziani, Rafik Saïfi ou Mourad Meghni, habitués des terrains d'Europe, le challenge le démange. Avec en ligne de mire, des questions et des doutes : "Je veux savoir pourquoi je n'ai pas signé pro à ma sortie du centre de formation. Et puis, j'ai des choses à me prouver. J'ai envie d'essayer, savoir si je suis capable de réussir en France au plus haut niveau".
    Khaled Lemmouchia avoue des contacts avec plusieurs formations de Ligue 1. "Grenoble, Monaco ou Nancy me suivent mais rien de sûr pour le moment. Je pense que si l'Algérie se qualifie pour la Coupe du monde cela pourrait bouger." Tandis que lui espère revenir en France, son parcours a été le déclencheur d'un phénomène récent. "Mon exemple commence à ouvrir pas mal de portes. Des Franco-Algériens commencent à vouloir m'imiter en signant en Algérie." De la CFA avec Lyon-Duchère au rêve d'une Coupe du monde avec l'Algérie, la trajectoire de Khaled Lemmouchia est pourtant unique.

    Anthony Hernandez
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Le club phare d'Algérie actuellement, c'est l'ENTENTE DE SETIF et je lui souhaite de revenir en France en ligue 1. Il a rempli son contrat avec les noirs et blancs. c'est un bon gars
    Nahnou ma’a Falastine dhalima aoue madhelouma» Houari Boumediène

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