Le LHC (Large Hadron Collider) le grand accélérateur de particules du CERN, près de Genève, serait-il victime d'une malédiction venue du futur? Cette monstrueuse machine dont la construction a nécessité 15 ans de travaux et coûté plus de 6 milliards d'euros est tombée en panne en novembre dernier, peu après sa mise en service. Elle est destinée à produire une mystérieuse particule, le boson de Higgs, qui n'aurait existé qu'au tout début du big-bang et qui est censée être à l'origine de la masse de la matière. Pour la recréer, les chercheurs ont donc conçu une expérience consistant à accélérer des protons dans un anneau souterrain avec une énergie proche de celle qui a régné pendant le premier trilionième de seconde de la naissance de l'univers.
Cette entreprise hors du commun a déjà inspiré toutes sortes d'élucubrations: peu avant qu'elle ne démarre, en septembre 2008, deux Américains prétendant qu'elle allait déclencher la formation d'un trou noir susceptible d'absorber la terre ont assigné le Cern devant un tribunal d'Hawaï en demandant l'arrêt des travaux -ils ont été déboutés. Cette fois, ce sont deux physiciens reconnus et respectés qui lancent une hypothèse pour le moins iconoclaste: selon Holger Nielsen, chercheur à l'institut Niels Bohr de Copenhague, et Masao Ninomiya, de l'institut de physique théorique de l'université de Kyoto, il serait possible qu'une mystérieuse contrainte venue du futur sabote le projet pour empêcher la découverte du fameux boson de higgs! Leur théorie ne date pas d'hier: ils l'ont exposé il y a plus d'un an dans deux papiers publiés dans des revues scientifiques et passés pratiquement inaperçus (1).
Cette influence maligne pourrait, selon eux expliquer pourquoi les Etats-Unis ont abandonné en 1993 un projet d'accélérateur similaire au LHC destiné à produire le boson, après que des milliards de dollars aient été investis. L'idée chère aux auteurs de science-fiction que le temps puisse être réversible et qu'il soit possible de voyager dans le passé n'est plus aujourd'hui considérée comme délirante par les physiciens, qui ne s'interdisent plus de cogiter sur des univers parallèles ou l'influence du futur sur le présent, dans la mesure où les lois universelles de la physique sont, pour nombre d'entre eux, réversibles. Il serait ainsi possible que l'univers limite fortement la probabilité de certaines découvertes en raison du danger que celles-ci représenteraient pour l'univers lui-même.
Pour en avoir le coeur net, Nielsen et Ninomya proposent que le Cern réalise un "test de chances" consistant à utiliser un générateur de nombres aléatoires équivalent à tirer des millions de cartes dans un jeu afin de savoir si certaines figures improbables apparaissent. Ce qui signifierait que les probabilités pour que le LHC fonctionne correctement sont très minces...
(1) « Test of effect from future in LHC: a proposal » ( http://arxiv.org/abs/0802.2991) et « Search for future influence from LHC » (http://arxiv.org/abs/0707.1919)
Par l'Express
Cette entreprise hors du commun a déjà inspiré toutes sortes d'élucubrations: peu avant qu'elle ne démarre, en septembre 2008, deux Américains prétendant qu'elle allait déclencher la formation d'un trou noir susceptible d'absorber la terre ont assigné le Cern devant un tribunal d'Hawaï en demandant l'arrêt des travaux -ils ont été déboutés. Cette fois, ce sont deux physiciens reconnus et respectés qui lancent une hypothèse pour le moins iconoclaste: selon Holger Nielsen, chercheur à l'institut Niels Bohr de Copenhague, et Masao Ninomiya, de l'institut de physique théorique de l'université de Kyoto, il serait possible qu'une mystérieuse contrainte venue du futur sabote le projet pour empêcher la découverte du fameux boson de higgs! Leur théorie ne date pas d'hier: ils l'ont exposé il y a plus d'un an dans deux papiers publiés dans des revues scientifiques et passés pratiquement inaperçus (1).
Cette influence maligne pourrait, selon eux expliquer pourquoi les Etats-Unis ont abandonné en 1993 un projet d'accélérateur similaire au LHC destiné à produire le boson, après que des milliards de dollars aient été investis. L'idée chère aux auteurs de science-fiction que le temps puisse être réversible et qu'il soit possible de voyager dans le passé n'est plus aujourd'hui considérée comme délirante par les physiciens, qui ne s'interdisent plus de cogiter sur des univers parallèles ou l'influence du futur sur le présent, dans la mesure où les lois universelles de la physique sont, pour nombre d'entre eux, réversibles. Il serait ainsi possible que l'univers limite fortement la probabilité de certaines découvertes en raison du danger que celles-ci représenteraient pour l'univers lui-même.
Pour en avoir le coeur net, Nielsen et Ninomya proposent que le Cern réalise un "test de chances" consistant à utiliser un générateur de nombres aléatoires équivalent à tirer des millions de cartes dans un jeu afin de savoir si certaines figures improbables apparaissent. Ce qui signifierait que les probabilités pour que le LHC fonctionne correctement sont très minces...
(1) « Test of effect from future in LHC: a proposal » ( http://arxiv.org/abs/0802.2991) et « Search for future influence from LHC » (http://arxiv.org/abs/0707.1919)
Par l'Express
Commentaire