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Une quinzaine de salariés d'Air France ont été licenciés "pour faute grave sans préavis ni indemnité".
La pratique est répandue, mais peu de salariés se sont fait prendre. Selon nos informations, Air France aurait récemment licencié «pour faute grave sans préavis ni indemnité» une quinzaine de personnes. Elle leur reproche d'avoir utilisé pour leurs amis les quotas de billets à tarif réduit d'autres salariés. Une «procédure disciplinaire» est actuellement en cours à l'encontre d'un salarié travaillant sur le terminal 2E de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Les faits ont été rapportés en juillet dernier, lors d'un comité d'établissement de la direction de l'exploitation d'Air France. Le Figaro a pu se procurer une copie de son procès-verbal. La compagnie reproche à son salarié d'avoir «utilisé des billets dans des quantités manifestement abusives» et d'avoir «fait bénéficier des personnes différentes de 137 billets pris sur le quota d'autres salariés d'Air France».
Pour ce cas précis, la compagnie estime être face à «un dé*tournement massif de clientèle» ayant causé un préjudice commercial de 400 000 euros. Aucun chiffre n'a en revanche été communiqué sur le préju*dice global causé par cette pratique. «Il y a eu beaucoup d'abus, mais le préjudice est faible, relativise le porte-parole d'un syndicat d'Air France. Les proches ne montent dans l'avion que s'il y a de la place : le seul surcoût est lié au poids supplémentaire de l'avion et donc au carburant.»
Pratique très répandue
Cette affaire crée un certain émoi au sein d'Air France, car elle révèle une pratique très répandue. «La compagnie n'a jamais notifié que le transfert de quotas était interdit, il y avait une faille, explique un porte-parole syndical. La grande majorité des salariés pratique ces transferts.»
Chez Air France, les salariés peuvent voyager pour 50 % du prix du billet lorsqu'ils réalisent une réservation, ou pour 10 % sans réservation. Ils ne montent alors à bord de l'avion que s'il y a de la *place. Cet avantage, baptisé «facilités de transport», est plus communément connu sous le nom de «billets GP» (gratuité partielle).
Tout salarié peut faire bénéficier sa famille de ses billets GP de façon illimitée. Jusqu'à cet été, il pouvait également faire bénéficier d'autres personnes de son choix de quatre billets aller-retour ou de huit allers simples par an. «Ce système a été dévoyé, explique un porte-parole syndical. Comme tout le monde ne l'utilisait pas, des salariés utilisaient les billets GP de leurs collègues. Certains ont pu récupérer jusqu'à 400 billets et les revendaient.»
Pour mettre fin à ce trafic, la direction d'Air France a décidé de supprimer à partir du 1er juillet l'octroi de billets aux personnes qui ne sont pas de la famille de ses salariés.
Par le Figaro
La pratique est répandue, mais peu de salariés se sont fait prendre. Selon nos informations, Air France aurait récemment licencié «pour faute grave sans préavis ni indemnité» une quinzaine de personnes. Elle leur reproche d'avoir utilisé pour leurs amis les quotas de billets à tarif réduit d'autres salariés. Une «procédure disciplinaire» est actuellement en cours à l'encontre d'un salarié travaillant sur le terminal 2E de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Les faits ont été rapportés en juillet dernier, lors d'un comité d'établissement de la direction de l'exploitation d'Air France. Le Figaro a pu se procurer une copie de son procès-verbal. La compagnie reproche à son salarié d'avoir «utilisé des billets dans des quantités manifestement abusives» et d'avoir «fait bénéficier des personnes différentes de 137 billets pris sur le quota d'autres salariés d'Air France».
Pour ce cas précis, la compagnie estime être face à «un dé*tournement massif de clientèle» ayant causé un préjudice commercial de 400 000 euros. Aucun chiffre n'a en revanche été communiqué sur le préju*dice global causé par cette pratique. «Il y a eu beaucoup d'abus, mais le préjudice est faible, relativise le porte-parole d'un syndicat d'Air France. Les proches ne montent dans l'avion que s'il y a de la place : le seul surcoût est lié au poids supplémentaire de l'avion et donc au carburant.»
Pratique très répandue
Cette affaire crée un certain émoi au sein d'Air France, car elle révèle une pratique très répandue. «La compagnie n'a jamais notifié que le transfert de quotas était interdit, il y avait une faille, explique un porte-parole syndical. La grande majorité des salariés pratique ces transferts.»
Chez Air France, les salariés peuvent voyager pour 50 % du prix du billet lorsqu'ils réalisent une réservation, ou pour 10 % sans réservation. Ils ne montent alors à bord de l'avion que s'il y a de la *place. Cet avantage, baptisé «facilités de transport», est plus communément connu sous le nom de «billets GP» (gratuité partielle).
Tout salarié peut faire bénéficier sa famille de ses billets GP de façon illimitée. Jusqu'à cet été, il pouvait également faire bénéficier d'autres personnes de son choix de quatre billets aller-retour ou de huit allers simples par an. «Ce système a été dévoyé, explique un porte-parole syndical. Comme tout le monde ne l'utilisait pas, des salariés utilisaient les billets GP de leurs collègues. Certains ont pu récupérer jusqu'à 400 billets et les revendaient.»
Pour mettre fin à ce trafic, la direction d'Air France a décidé de supprimer à partir du 1er juillet l'octroi de billets aux personnes qui ne sont pas de la famille de ses salariés.
Par le Figaro