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Production céréalière record depuis trente ans en Algérie

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  • Production céréalière record depuis trente ans en Algérie

    L'Algérie économisera quelque deux milliards de dinars en 2009, grâce à une récolte céréalière record.

    La récolte de 6 millions de tonnes enregistrée cette année est la plus importante depuis 1978. Ce chiffre est par ailleurs le double de la saison 2008, qui avait été de 3 millions de tonnes.

    Et la récolte de l'an prochain devrait être encore plus importante, a déclaré le ministre de l'Agriculture Rachid Benaissa lors d'une conférence de presse organisée mardi 29 septembre. Il a expliqué que cette très forte production agricole était due aux "nouvelles méthodes appliquées dans les techniques de production, mais aussi dans l'organisation et dans l'encadrement des agriculteurs".

    A l'exception de l'orge, l'Algérie doit s'approvisionner en céréales sur les marchés internationaux. Elle est le plus important importateur de blé après l'Egypte, l'Océanie, le Brésil, l'Europe, le Japon et l'Indonésie.

    Le principal fournisseur de l'Algérie est la France, bien que le pays importe également des céréales des Etats-Unis, d'Argentine et de Russie. Chaque année, l'Algérie importe 5 millions de tonnes de blé, pour un montant de 3 milliards de dollars. C'est la raison pour laquelle les autorités algériennes, soucieuses de réduire les dépenses d'importations, ont accordé un soutien massif à la chaîne de production dans le secteur céréalier.

    Hakim Kateb, responsable des communications au ministère de l'Agriculture, a expliqué que ce soutien comporte un soutien aux prix en dépit des fluctuations des marchés internationaux. Parmi les autres mesures, il a cité les améliorations apportées à l'irrigation d'appoint, l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides, et "la mise en place du crédit sans intérêt RFIG".

    Malgré les excellents résultats de cette année, l'Algérie dépense encore quelque 200 milliards de dinars pour son agriculture, a ajouté M. Kateb, soulignant que le secteur céréalier bénéficiait désormais de cinq programmes de développement.

    Sur ce que fera l'Algérie de ce milliard de dollars économisé sur les importations, ce responsable du ministère a indiqué que cet argent sera investi dans la filière sous la forme d'aides et de subventions aux agriculteurs.

    "Si l’Algérie maintient ce cap de production pendant les cinq prochaines années, cela constituera un pas de géant vers l’autosuffisance", a expliqué Mohamed Silah, un expert en matière agricole, à Magharebia. "Ce n’est pas un miracle, c'est tout à fait possible parce que le pays a les potentialités qu’il faut."

    Ce potentiel, a-t-il expliqué, repose sur un climat favorable, des terres fertiles adaptées à l'agriculture et des agriculteurs déterminés à retrouver le niveau de récolte enregistré pour la dernière fois dans les années 1970.

    L'Union générale des paysans algériens s'est félicitée de cette superbe récolte, qui prouve une fois de plus que "quand l’agriculteur algérien dispose du soutien des pouvoirs publics, les résultats ne peuvent être que reluisants". Le président de cette union, Mohamed Allioui, espère que la même aide sera octroyée aux autres types de produits, notamment les fruits et les légumes, dont les récoltes connaissent d'importantes variations.

    Hamid, un agriculteur de 52 ans, a déjà reçu l'aide de l'Etat sous la forme d'un crédit sans intérêt. Il est favorable à un soutien gouvernemental renforcé dans ce secteur.

    "Le secteur agricole doit constituer une priorité pour les autorités algériennes, parce que l’économie du pays ne peut plus continuer à se reposer sur la rente pétrolière", a-t-il déclaré.

    Par Fidet Mansour pour Magharebia à Alger – 11/10/09
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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