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L'Algérie renforce le financement de l'enseignement supérieur

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  • L'Algérie renforce le financement de l'enseignement supérieur

    Pour leur rentrée universitaire fixée au dimanche 18 octobre, les étudiants algériens bénéficieront de la plus forte augmentation des bourses depuis trente ans.

    Les étudiants de premier cycle bénéficieront d'une bourse trimestrielle de 4 500 dinars, une augmentation sensible par rapport aux 2 700 dinars actuels. Les doctorants recevront 1 200 dinars chaque mois. Le gouvernement a déjà réservé ce financement pour couvrir les charges financières, aux termes d'un décret signé en mars dernier par le Président Abdelaziz Bouteflika.

    "Cette nouvelle augmentation et ces mesures permettront dans leur ensemble de favoriser le travail des universités algériennes et d'encourager les étudiants", a déclaré Ismail Mjahed, le secrétaire général de l'Union générale libre des étudiants.

    "L'accord en faveur d'une augmentation des bourses estudiantines, quel que soit son montant, est en soi une mesure positive dont l'Union ne peut que se féliciter", a déclaré le secrétaire général de l'Union nationale des étudiants algériens, Ibrahim Bolkan. "Notre syndicat souhaite que cette augmentation soit suivie par d'autres à l'avenir", a-t-il ajouté.

    Bolkan a demandé au ministre de l'Enseignement supérieur de profiter de cette décision pour accroître le financement de la recherche scientifique, de manière à améliorer la qualité des universités algériennes.

    Le gouvernement a réservé 100 milliards de dinars pour le financement de la recherche scientifique sur les cinq prochaines années, soit une augmentation du double par rapport aux 50 milliards que le gouvernement avait prévu sur la période 2005-2009. Des mesures d'incitation, telles que des déductions fiscales pour les instituts de recherche et des exonérations fiscales pour les achats de matériel scientifique, ont également été prévues.

    La nouvelle année universitaire verra également d'autres améliorations.

    De nouvelles classes préparatoires en science, technologie, sciences économiques et commerciales, ainsi que des formations préparatoires en informatique et architecture, seront proposées par les universités algériennes. Ces dernières pourront également élargir leur offre de licences, maîtrises et doctorats. La construction de nouvelles écoles de technologie, de journalisme, de science politique et de gestion sera également lancée cette année.

    L'Algérie est actuellement classée en queue de peloton parmi les pays arabes et voisins en termes de qualité de l'enseignement. Les analystes expliquent que plusieurs facteurs, parmi lesquels les faibles moyens octroyés par l'Etat et la faiblesse des salaires des enseignants, ont conduit à la détérioration du niveau de l'enseignement dans le pays.

    "Ces réformes pourraient souffrir du manque de structures et de la pénurie d'enseignants par rapport aux grands nombres d'étudiants qui s'inscrivent chaque année à l'université, principales causes de la détérioration du niveau [de l'éducation] des étudiants algériens", a déclaré Kemal Herzi, écrivain spécialisé dans les questions universitaires.

    La population estudiantine devrait atteindre deux millions de personnes en 2010.

    Inquiet de l'insuffisance de ce financement, Herzi a expliqué que les moyens "apportés par l'Etat ne sont plus suffisants pour répondre à l'afflux massif d'étudiants, qui se retrouvent perdus et indécis, pris entre la nécessité de trouver des moyens de transport, l'acquisition des livres et manuels leur permettant de faire des recherches et de suivre les cours, et l'achat de repas dans les restaurants universitaires."

    source : Magharebia
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