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Situation financière et monétaire de l'Algérie

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  • Situation financière et monétaire de l'Algérie

    On ne peut pas dire que le gouverneur de la Banque d’Algérie a réussi la prouesse de rasséréner les députés sur la situation monétaire de l'Algérie Son long exposé de 24 pages sur la crise financière internationale, voulu comme une démonstration par la comparaison de ce que l’Algérie a fait preuve de clairvoyance pour assister heureuse au passage de la tempête, n’a pas distrait les députés.

    En dépit de son effort à convaincre de la bonne santé financière du pays — rapport chiffré de 225 pages —, Mohamed Leksaci n’a pas échappé au tacle parlementaire sur des questions plus terre à terre. Tour à tour, les intervenants parmi les élus du peuple ont sollicité des réponses, un énoncé de mesures pour évacuer le marché parallèle de la devise qui se tient tous les jours que Dieu fait au vu et au su de tout le monde.

    C’est Boutouiga, le député boute-en-train du RND, qui le premier a catapulté l’acerbe remarque de ce que le marché parallèle de devises contredit l’affirmation de la Banque d’Algérie qui dit réguler les liquidités sur le marché.

    Un autre député affranchit sans détours langagier cette pertinente interrogation : qui organise le marché parallèle de la devise ? Pour ce parlementaire, il y va de soi que ce ne sont pas les jeunes qui opèrent au square Port-Saïd qui sont les barons du marché. Eux, a-t-il affirmé, ne sont que des travailleurs. Le gouverneur de la Banque d’Algérie s’est retenu de faire cas de la moindre mesure envisagée pour éradiquer ce marché. Il s’est offert une voie de sortie en expliquant que personne n’a fait de demande pour l’ouverture de bureaux de changes officiels. Mais si quelqu’un viendrait à le faire, obtiendrait-il agrément ? C’est intéressant à suivre.

    Mohamed Leksaci a eu également à s’expliquer sur les billets de banque, notamment les coupures de 200 DA, en piteux état mais qui continuent de circuler. Sur cela, le gouverneur de la Banque d’Algérie a informé que le retrait de ces billets allait intervenir. Il a expliqué que l’opération avait commencé avec le retrait des coupures de 100 DA. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a également rassuré sur les avoirs algériens placés dans des banques américaines. Comme le ministre des Finances, qui a eu à s’y exprimer, il a affirmé que les avoirs sont en dépôts sûrs même si, a-t-il reconnu, que les bénéfices qu’ils génèrent ne sont pas les meilleurs sur le marché.

    Baisse des recettes budgétaires


    Dans son rapport, le gouverneur de la Banque d’Algérie a souligné une baisse des recettes budgétaires de l’ordre 21 % lors du premier semestre 2009, comparativement à la même période de l’année qui a précédé. Les recettes s’évaluent à 1 962,6 milliards de dinars alors qu’elles étaient, en 2008, de l’ordre de 2 483,3 milliards de dinars. La baisse des recettes de la fiscalité pétrolière en est la cause. Celles-ci ont connu une chute drastique (-35,4 %). Ceci pendant que la fiscalité ordinaire est ponctuée par une hausse de 28,1 %. Les effets de la crise financière étaient donc là, même si c’est de manière indirecte. En effet, la chute du prix du baril de pétrole a été ressentie, puisque les gains dus aux exportations de l’or noir ont été de l’ordre de seulement 19,96 milliards de dollars, alors qu’ils étaient plus que le double au premier semestre 2008, soit exactement 41,71 milliards de dollars.

    En volume, le recul a été de 52,66 %, et logiquement la conséquence directe a été que les recettes en la matière n’ont représenté que les 63,1 % des recettes globales. Là aussi, elles marquent une baisse par rapport à 2008 (77,2 %). Les recettes des hydrocarbures ont chuté en valeur de 21 %, passant de 1 918,3 milliards de dinars au premier semestre 2008 à 1 238,7 milliards de dinars les premiers six mois de 2009.

    Alors que les recettes pétrolières ont dégringolé, les recettes fiscales hors hydrocarbures ont, elles, quelque peu mieux carburé, enregistrant une hausse de 28,1 %. Si, donc, les recettes ont connu une courbe décroissante, les dépenses, elles, ont gonflé.

    Les dépenses de l’Etat ont atteint 2 160,9 milliards de dinars au premier semestre 2009 contre 1 974,3 milliards de dollars à la même période de l’année 2008. Un tel déséquilibre entre recettes et dépenses pourrait à terme affecter les engagements de l’Etat pour les investissements. Ceci alors que les investissements directs étrangers ont, du fait de la crise financière mondiale, enregistré un recul. Ils n’ont représenté que 0,70 milliard de dollars au premier semestre 2009.

    Cette situation ne semble cependant pas inquiéter le gouverneur de la Banque d’Algérie qui a noté avec satisfaction que, depuis 2006, les réserves de changes sont maintenues à un niveau équivalent à trois années d’importations. A juin dernier, elles ont atteint 144,32 milliards de dollars, contre 143,1 milliards de dollars à la fin décembre 2008. L’encours de la dette extérieure est évalué à 3,9 milliards de dollars alors qu’il était de 4,3 milliards de dollars à fin 2008. Les députés, qui ont eu juste trois jours pour lire et analyser les chiffres présentés par Leksaci, ont déploré que le rapport ne contienne pas de prévisions pour les années à venir. La remarque a été l’œuvre du vice-président de l’APN, le député RCD Mohamed Khendek. Une remarque fort partagée d’ailleurs par nombre de ses collègues parlementaires. Mais comme le rapport même trop technique ne pouvait déplaire à tout le monde, il a trouvé en le député du PT, M. Taâzibt, qui l’appréciera. «Nous sommes d’accord avec le gouverneur de la Banque d’Algérie parce qu’il a donné de l’importance à la crise financière mondiale», dira-t-il en marge de la plénière.

    69 plaintes contre des banques et des opérateurs

    Dans son rapport sur la situation monétaire du pays, le gouverneur de la Banque d’Algérie a noté qu’il a été procédé au contrôle de 16 établissements bancaires, 10 relevant du privé et 6 du public. Suite à ces contrôles, il a été dressé 81 procès-verbaux pour une valeur de 5 429 millions de dinars. Les opérateurs économiques, eux, ont fait l’objet au total de 56 procès-verbaux pour un montant de 808 millions de dinars. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a noté également que 69 plaintes ont été déposées devant la justice, 13 contre des banques et 56 contre les opérateurs.

    Par Le soir

  • #2
    Et l'assainissement financier des entreprises publiques?

    Et qu'advient-il de l'assainissement financier des entreprises que la majorité des travailleurs des entreprises en difficultés financières attendent avec impatience il parait qu'il est plus important de sauver cette frange des travailleurs algériens. N'est ce pas mes amis?

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