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Assurer la sécurité alimentaire de l'Algérie

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  • Assurer la sécurité alimentaire de l'Algérie

    La crise qui a déstabilisé les équilibres financiers et économiques sur le plan international n’a fait qu’amplifier la crise alimentaire dans le monde. Plus de 105 millions de personnes sous-alimentées sont, selon les prévisions de la FAO, recensées durant l’année 2009. C’est toute cette population qui viendra s’ajouter aux 900 millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui continuent à faire face à cette dure période de la faim. La crise mondiale, qui a engendré des pertes d’emplois et intensifié le phénomène de la pauvreté de par le monde, pose un sérieux problème de sécurité alimentaire. Comment atteindre celle-ci face aux affres de la crise ? Tel est le défi que se sont lancés tous les pays du monde entier à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation.

    L’Algérie, à l’instar des pays d’Afrique, souffre des conditions climatiques peu favorables. Les dirigeants, à leur tête le ministre des Ressources en eau, n’hésitent pas à qualifier notre pays de “semi-aride”. Car, les potentialités sont classées au-dessous du seuil de rareté fixé par la Banque mondiale, à savoir 1 000 m3/habitant/an. Notre pays en est encore à une capacité de 600 m3/habitant/an. Le “stress hydrique”, formule chère à Abdelmalek Sellal, persiste toujours. Quand bien même des efforts supplémentaires devront être consentis dans le secteur de l’eau, il n’en demeure pas moins que l’Algérie assure actuellement 165 litres/habitant/jour.

    Pour le ministre qui est intervenu jeudi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le pays est “bien avancé en terme d’alimentation en eau potable (AEP)”. L’objectif est de sécuriser les grandes cités en AEP et dégager des surplus pour l’agriculture. Cela peut être réalisé en épurant les eaux usées dont les quantités produites ont avoisiné les 750 millions de m3. Le secteur de l’eau assure l’irrigation pour quelque 915 000 hectares, soit 11% de la surface agricole utile. Il est prévu d’irriguer environ 1,2 million d’hectares d’ici à 2025. M. Sellal a tenu à préciser que pour la première fois en Algérie, les capacités de mobilisation des barrages ont dépassé les 64% tout juste à la fin de l’été. “Les Algériens ne connaîtront pas la soif”, rassure-t-il. Invité à cette rencontre, M. Abdelhamid Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements (Mipi), a mis l’accent sur quelques propositions à même de combattre la sous-alimentation. Son argumentaire est fondé sur la solidarité et l’organisation. Pour lui, il est judicieux d’augmenter la productivité dans le secteur agricole.

    Des assises de l’industrie agroalimentaire en novembre

    “L’investissement doit être orienté vers l’agriculture. Seul l’État assume, toutefois, une telle responsabilité, jusque-là. Or, l’investissement devra être l’affaire de tous, c'est-à-dire, les secteurs public et privé”, indiquera-t-il. Rappelant la lourde facture alimentaire estimée à plus de 8 milliards de dollars en 2008, M. Temmar a évoqué la nécessité de relancer l’industrie agroalimentaire. À cette branche d’activité, le Mipi a élaboré un programme qui sera consolidé et peaufiné lors des assises de l’industrie agroalimentaire que le ministre a annoncées pour le mois de novembre prochain. Des mesures et autres actions ont été cependant entreprises visant à promouvoir la recherche et développer les technologies dans le secteur agricole. Assurer les moyens de transport, améliorer les conditions de stockage et garantir un meilleur contrôle de la qualité, sont les autres solutions soulignées par Abdelhamid Temmar. Il a également soulevé la nécessaire information du consommateur qui demeure une victime de la spéculation et de la pression des prix des produits agricoles. Le ministre a, en outre, affirmé que son département procédera incessamment à la création d’un centre technique dédié aux industries agroalimentaires. Il a rappelé que plus de 50 entreprises, activant dans cette branche, ont bénéficié d’ores et déjà d’une mise à niveau.

    De son côté, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), Dr Rachid Benaïssa, a précisé que la nouvelle politique agricole, lancée il y a un peu plus d'une année par l'Algérie, devrait doter le pays des capacités opérationnelles qui doivent lui permettre d'assurer à terme sa sécurité alimentaire.

    “La politique du renouveau agricole et rural procède à un recentrage des objectifs assignés au secteur et donne la priorité à l’intensification de la production agricole dans les filières stratégiques notamment les céréales, le lait, la pomme de terre, les viandes rouges…”, relèvera-t-il. Le ministre est revenu aussi sur le développement du potentiel productif agricole national lié à la généralisation des systèmes économiseurs d’eau, l’amélioration des ressources alimentaires des cheptels, des filières semences… Le fait de conférer à l’agriculture le statut de secteur stratégique de l’économie nationale, avec un budget annuel de 200 milliards de dinars, a pour but de contribuer à préserver la sécurité alimentaire de la population.

    Par Liberté
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