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BENBOUZID DÉLÈGUE AUX DIRECTEURS L’AMÉNAGEMENT DU WEEK-END À l’école de l’anarchie.

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  • BENBOUZID DÉLÈGUE AUX DIRECTEURS L’AMÉNAGEMENT DU WEEK-END À l’école de l’anarchie.

    Plus d’un mois après la rentrée des classes, la question de l’organisation du week-end n’est toujours pas tranchée.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir)- Une véritable anarchie règne dans les établissements scolaires. Amputée d’une journée, la semaine ne suffit plus à absorber le volume horaire. Conséquence : pour rattraper cette journée, les chefs des établissements imaginent des solutions à leur manière. Des enfants sont privés de l’après-midi du mardi, d’autres voient leur week-end écourté car obligés d’avoir cours samedi matin. Face à cette confusion rarement égalée dans le secteur, le ministre de l’Education «innove». Se gardant de trancher pour remettre de l’ordre et surtout uniformiser le repos hebdomadaire, Benbouzid jette la balle dans le camp des chefs d’établissement. Dans une instruction qui leur est adressée, il leur demande de «réorganiser la semaine scolaire dans les établissements d'enseignement qui font face à des difficultés dans l'élaboration des emplois du temps, et ce, en coordination et en concertation avec les enseignants, les représentants des élèves et leurs parents». Benbouzid propose même des solutions à la carte puisque, dit-il, «il est possible de transférer les cours dispensés jeudi matin dans l'ancien système à mardi après-midi ou samedi matin ou encore samedi après-midi, soulignant qu'il était également possible de répartir les cours du jeudi matin sur les trois séances citées ou deux seulement». Mettant les directeurs face à leurs responsabilités, il leur est demandé de «consigner ce qui a été convenu dans un procès-verbal officiel qui engage toutes les parties et dont une copie doit être adressée au directeur de l'éducation». En se désengageant de la sorte, le premier responsable du secteur crée une situation sans précédent dans les écoles qui auront chacune son week-end. Une situation que les syndicats du secteur dénoncent.
    N. I.

    MOHAMED SALEM SADALI, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SATEF :
    «C’est du bricolage !»
    «Encore une fois, nous assistons à du bricolage. Le ministère de l’Education continue de prendre des décisions unilatérales sans consulter les partenaires sociaux. Cela renseigne sur le mépris du ministère de l’Education vis-àvis des représentants des travailleurs du secteur. Nous l’avons bien vu se réunir avec des syndicats non représentatifs pour arrêter le week-end, voilà à quoi ça a abouti. Le récent mouvement des élèves n’était que prévisible. L’année s’annonce difficile. Nous allons certainement vers une situation de blocage.»

    MEZIANE MERIANE, COORDINATEUR NATIONAL DU SNAPEST :
    «Le ministère doit revoir sa copie»
    «Rejeter ainsi la balle dans le camp des directeurs des établissements est très mal placé. La direction centralisée est évidemment mieux indiquée pour prendre de telles décisions. En laissant aux responsables des établissements l’initiative, cela va certainement créer une véritable anarchie. Cela va créer de vrais problèmes puisqu’il n’y aura plus aucune uniformisation. Imaginez des enseignantes qui seraient au repos le jour où leurs enfants auraient cours ! Nous on pense que le repos ne peut s’apprécier qu’en famille. Si un enseignant travaille ne serait-ce qu’une heure le jour où il est censé se reposer, c’est tout son week-end qui s’en trouve chamboulé. S’il n’y a pas de volonté de faire une translation de l’ancien week-end, le ministre n’a qu’à trouver une solution. Il peut revoir sa copie et demander à revenir à l’ancien système, à savoir jeudi-vendredi. »
    N. I.

    IDIR ACHOUR, CHARGÉ DE LA COMMUNICATION DU CLA :
    «Le ministre crée de faux problèmes»
    «Au lieu de cette circulaire, le ministre de l’Education aurait pu prendre une décision. Avec cette instruction, nous allons aboutir à une situation unique où les établissements vont fonctionner différemment. L’idéal est de revenir à l’ancien week-end et à une réduction du volume horaire. Les enfants vont en classe entre 32 et 36 heures par semaine or selon les normes, ils ne doivent pas avoir cours plus de 30 heures. L’instruction en question a pour objectif d’éluder le débat. Le ministre de l’Education est en train de créer de faux problèmes pour éviter d’évoquer les véritables enjeux, c’est pour cette raison qu’il a jeté la balle dans le camp des directeurs mais nous n’allons pas tomber dans le panneau, nous continuerons à poser les véritables problèmes qui intéressent la famille de l’éducation.»

    MESSAOUD BOUDIBA, CHARGÉ DE LA COMMUNICATION DU CNAPEST :
    «Nous ne pouvons assumer une telle décision»
    «Le ministre de l’Education a pris la décision de réaménager le week-end tout seul, il doit assumer seul les conséquences. Il est seul à être responsable. Il a rejeté la balle aux directeurs d’établissements mais ces derniers ne peuvent, en aucun cas, assumer les conséquences de la toute première décision de réaménagement du week-end prise dans la précipitation. Nous, en tant que syndicats, nous n’avons pas été consultés et nous sommes dans l’attente de la réaction de notre base qui ne tardera certainement pas à réagir.»
    N. I.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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