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Faillite du dispositif Ansej : 50% des entreprises ont disparu.

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  • Faillite du dispositif Ansej : 50% des entreprises ont disparu.

    Faillite du dispositif Ansej : 50% des entreprises ont disparu.

    Malgré un dispositif légal et réglementaire jugé très favorable à la création de micro-entreprises en tant que moyen d’aide aux chômeurs, le manque de suivi et d’accompagnement des bénéficiaires induit, dans la majorité des cas, une mort certaine des entreprises.


    Ainsi, selon M. Djerrad, commissaire aux comptes et président de l’Union des experts-comptables d’Algérie, « plus de 50% des entreprises créées dans le cadre des dispositifs du micro-crédit finissent par disparaître ». C’est une évaluation qui reste « mesurée » et « en deçà de la réalité », nous confie par ailleurs M. Djerrad. Ce dernier a laissé entendre que le chiffre réel de mortalité des entreprises relevant des mécanismes de soutien à la création d’emploi est beaucoup plus important. Outre le manque d’accompagnement des jeunes promoteurs, il existe également, selon l’orateur, un autre facteur qui induit le manque d’efficacité de ces dispositifs.
    Il s’agit, selon M. Djerrad, de l’absence de contrôle des institutions en charge d’appliquer les dispositifs de création de micro-entreprises. « Les dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n’y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent », a-t-il affirmé. « Celles-ci n’ont aucun compte à rendre, ce qui rend impossible toute évaluation crédible », insiste le commissaire aux comptes, qui pose aussi le problème « des taux dérisoires de remboursement des crédits alloués aux chômeurs et du manque flagrant de transparence ». M. Djerrad en veut pour preuve l’absence de bilans d’évaluation des dispositifs existants.
    Il faut dire, en effet, que lors de la table ronde consacrée hier à la micro-finance, organisée dans le cadre du forum d’El Moudjahid, les intervenants étaient dans l’incapacité de fournir les bilans récents des dispositifs de micro-crédit. Ainsi, le représentant de l’Ansej s’est contenté de renvoyer la presse au seul bilan publié par son organisme et datant de 2005 ! Un bilan qui faisait ressortir alors un taux de mortalité de 20 à 25% des entreprises créées dans le cadre de l’Ansej.
    Une évaluation qui est de toute façon dépassée et qui, de surcroît, ne semble pas du tout en phase avec la réalité. Sur le terrain, beaucoup d’entrepreneurs aidés par l’Ansej – ou par les autres dispositifs de micro-financement – échouent en cours de route, restent dans l’informel ou refusent de rembourser le crédit. « Le problème des crédits impayés est difficile à résoudre », nous dit M. Djerrad, soulignant que les bénéficiaires ont en général le sentiment que le crédit est « un droit », voire « un don de l’Etat ».
    Les organismes se voient donc démunis face au faible taux de recouvrement, les procédures judiciaires sont longues et coûteuses par rapport au faible taux d’intérêt du micro-financement et les résultats des procédures incertains. Lors de la table ronde sur la micro-finance, les participants ont relevé également le problème de l’absence d’une institution spécialisée dans la gestion du micro-crédit (IMF).
    Cette institution devrait pourtant permettre à l’Etat, selon les spécialistes, de se charger uniquement de la politique du micro-crédit en tant qu’outil de développement économique des populations défavorisées et du contrôle de l’activité de micro-finance pour éviter les abus et la corruption, laissant à l’IMF – qui travaille avec les ONG, les associations et des bureaux d’études spécialisés – le soin d’accorder et de rentabiliser les crédits en vue de créer une véritable dynamique de micro-finance.
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    L'ANSEJ commençait à tomber dans l'eau depuis début 2003, ça ne date d'aujourd'hui.

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    • #3
      ...Et en plus, n'en bénéficie pas qui veut. Il faut avoir des connaissances dans tout le circuit et laisser des plumes sur son passage pour en bénéficier.
      Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots."
      Martin Luther King

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      • #4
        Bonjour Zac.
        Au mois de juin j’ai eu l’occasion et l’opportunité de suivre quelques jeunes et m’instruire sur le fonctionnement sur ce dispositif, louable et économiquement jouable. Hélas, le suivi et le sérieux, aussi bien du côté institutionnel que du côté des bénéficiaires laissent à désirer.
        Certains, il ne faut pas aussi généraliser, puisque il y a quelques réussites, vendent le matériel avant de le réceptionner! D’autres vendent le local dont-ils ont bénéficié sans jamais démarrer leur affaire!
        J’ai vu des personnes bénéficiaient de logement social et leur villa vide!
        En réalité tout se fait dans une grande anarchie.
        Le policier ne fait pas son travail convenablement, il est comme bridé et le citoyen râle du matin au soir et ne se remet jamais en question. Tout ce qu’il obtient, c’est son droit et il n’a jamais assez!
        Quand l’ordre est donné d’en haut de construire des locaux commerciaux dans chaque commune, les candidats ne manquent pas, obtiennent le local et le crédit -l’idée est bonne et généreuse - mais il n’y a aucun suivi .
        « Les dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n’y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent », Je confirme.
        Comme le souligne ce journaliste, 50% périclitent ou s’évaporent dans la nature, je dis qu’il y a 50 % d’algériens qui sont magouilleurs, voleurs et arnaqueurs qui vivent aux dépends des autres algériens. Donc, le problème est dans la société: les gens sont mal élevés, aucun sens civique, aucun respect et, s’ils se prétendent musulmans, n’adorent que le Dieu Euro ou Dinar. Ce qui fait, il y a un algérien qui nait pour pourrir la vie d’un autre algérien. Dans ce pays que nous aimons tous, il est temps de faire le ménage, de libérer toute la société des scories idéologiques, de mettre à jour toutes les administrations et élaguer au maximum, couper les branches pourries et sévir comme il se doit dans la vie de tous les jours.
        Et surtout libérer les énergies de tant d’intelligence et de créativité qui n’attendent que ça.

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