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Téhéran snobe Paris sur le nucléaire

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  • Téhéran snobe Paris sur le nucléaire

    L'Iran ne veut plus discuter de l'enrichissement de son uranium à l'étranger avec la France. La reprise de la réunion de Vienne a été retardée mardi jusqu'à la mi-journée après cette annonce faite par le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, affirmant que la France n'avait "aucune raison" d'y participer.

    Mardi, les représentants de l'Iran, des États-Unis, de la Russie, de la France et de l'AIEA se sont seulement brièvement réunis pour entendre le chef de la délégation iranienne, l'ambassadeur auprès de l'AIEA, Ali Ashgar Soltanieh, notifier le refus de son pays de poursuivre les négociations avec la France. Peu après, les délégations française et iranienne ont quitté ensemble la salle de réunion, sans faire le moindre commentaire. La veille, un porte-parole de la diplomatie américaine avait pourtant qualifié de "bon début" l'entame des discussions. Avant même leur commencement, Téhéran avait averti, lundi matin, qu'en cas d'échec l'Iran procéderait par ses propres moyens à l'enrichissement d'uranium à 19,75 %.

    La volte-face de l'Iran quant à la participation de la France a surpris au siège de l'AIEA à Vienne, où les délégations, en relation avec leur capitale respective, ont examiné mardi matin les conséquences à en tirer et si les négociations peuvent être poursuivies. Selon un diplomate, l'attitude de Téhéran démontre son "absence de réelle volonté d'aboutir à un accord". Selon lui, le veto iranien contre la France "n'est pas dû aux problèmes techniques invoqués" (des matériaux nucléaires défectueux qui auraient été livrés par la France dans un lointain passé), "mais aux vives critiques du président français Nicolas Sarkozy à l'encontre du régime islamique iranien".

    Selon Téhéran, les Occidentaux sont à l'origine de l'attentat contre les gardiens de la Révolution

    Le 1er octobre à Genève, après 15 mois sans la moindre négociation directe, l'Iran et les pays du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) étaient parvenus à un accord de principe : Téhéran livrerait une grande partie de ses 1.500 kg d'uranium enrichi à moins de 5 % à un pays tiers pour obtenir en contrepartie de l'uranium enrichi à 19,75 % pour son réacteur de recherche à Téhéran, totalement sous contrôle de l'AIEA, et cela, à des fins médicales.

    Les Occidentaux soupçonnent le régime islamique de vouloir se doter de l'arme atomique, un objectif nécessitant de l'uranium hautement enrichi. Concrètement, les quatre pays doivent mettre au point le volume et les modalités de ce transfert d'uranium faiblement enrichi vers des usines spécialisées en Russie et en France de façon à obtenir des niveaux d'enrichissement nécessaires à la fabrication d'isotopes à des fins de traitements médicaux (cancer notamment) dans le réacteur de recherche de Téhéran.

    Après l'attentat-suicide contre les gardiens de la Révolution qui a fait au moins 41 morts dimanche selon un dernier bilan, l'Iran a accusé les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Pakistan d'être mêlés à l'attentat.

    Le Point
    20/10/09
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