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Maroc: Aller de L’avant

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    Maroc: Aller de L'avant

    Oxford Business Group

    19 October 2009

    Epargné par les pires effets de la crise financière, l'économie marocaine montre, selon Fitch Ratings, des signes de croissance. Le Maroc, qui est doté d'une économie diversifiée relativement peu dépendante du système financier mondial, a mis en oeuvre une série de stratégies pour s'assurer une santé économique à long terme.

    Fitch Ratings a confirmé que les estimations de défaut émetteur (IDR, Issuer Default Ratings) du Maroc pour les devises et la monnaie locale est de, respectivement, « BBB- » et « BBB» avec perspective stable. L'agence de notation internationale a accordé ces notes en partie à cause de la « relative résistance de l'économie marocaine à la récession mondiale ». En effet, l'économie a crû de 5.6% en 2008 et le gouvernement prévoit un taux similaire pour 2009. Ce chiffre tranche avec l'évolution de l'économie mondiale dont les résultats sont de loin inférieurs; la Banque mondiale prévoit, en effet, 2.9% de décroissance cette année. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Maroc est en 9e position des économies les plus importantes du monde arabe et en 61e position à l'échelle mondiale. Le Royaume jouissait d'un produit intérieur brut (PIB) de 62.01 milliards d'euros en 2008, ce qui est significatif pour un pays aux exportations d'hydrocarbures aussi peu importantes. Au premier trimestre de 2009, le PIB a grimpé de 3.7%, un résultat annoncé par le bureau des statistiques marocain, le Haut Commissariat au Plan (HCP).

    La reprise de la production agricole, secteur qui avait souffert de la sécheresse en 2007, ainsi que les efforts continus du gouvernement visant à diversifier l'économie ont joué un rôle important dans cette croissance. Ainsi, la stratégie agricole nationale, le Plan Maroc Vert, lancée en avril 2008, a pour but de favoriser davantage la productivité agricole : 85 milliards de dirhams (7.5 milliards d'euros) devraient être ajoutés au PIB d'ici 2020, grâce à 120 milliards de dirhams (10.6 milliards d'euros) d'investissements dans le secteur primaire. De même, le Plan Emergence, une politique de développement industriel, créera également 440 000 nouveaux postes dans 12 industries d'ici 2015 tout en mettant en œuvre des mesures incitatives financières pour les investisseurs et en accordant des subventions publiques aux industries stratégiques.

    Depuis quelques années, le Maroc augmente ses exportations de biens et de services et attire des investissements importants dans l'infrastructure et le logement, même si la demande étrangère a baissé pour l'infrastructure et que, dans le secteur immobilier, plusieurs projets se sont arrêtés et des investisseurs se sont retirés. Selon le HCP, les exportations ont baissé de 19.2% au cours du premier trimestre de 2009, la plus forte baisse étant attribués aux phosphates. Maroc Export Plus, un programme dévoilé en mai dernier et auquel participent 2 000 sociétés, a pour objectif de tripler les exportations d'ici 2018. Un des éléments qui pourraient contribuer au succès de ce programme est le statut avancé que l'Union européenne a accordé au pays en octobre 2008. Cette distinction spéciale renforce les liens bilatéraux avec l'Europe, de loin le plus grand marché pour les exportations marocaines, qui considère désormais le Royaume comme un partenaire commercial privilégié. En 2004, un accord de libre-échange a également fait des Etats-Unis un allié.

    En accord avec la tendance mondiale, l'investissement direct étranger (IDE) a chuté de 29% représentant 2.4 milliards d'euros en 2008; la première baisse enregistrée depuis 2004. Tandis que le retour des indicateurs économiques à un niveau équivalent à celui précédent la crise dépend largement de la santé de l'économie mondiale, le Maroc devient une destination de plus en plus attrayante pour les IDE. Selon le rapport Doing Business 2010 de la Banque mondiale,le Maroc est classé deuxième parmi les pays d'Afrique du Nord en terme d'attractivité des IDE. La plus grande partie des IDE provient toujours d'Europe et principalement de France.

    Le Maroc compte sur le tourisme et les transfers de fonds des marocains résidents à l'étranger comme sources principales de revenus étrangers, qui constituaient, respectivement, 8.2% et 7.5% du PIB en 2008. Cependant, ces deux éléments ont été affectés par la crise. En effet, malgré un chiffre record de 8 millions de visiteurs en 2008, les recettes découlant du tourisme ont chuté de 3.5% dans l'année, et les fonds envoyés de l'étranger ont baissé de 2.4 points de pourcentage. Dans le cadre de la stratégie nationale du tourisme, le Plan Azur, six nouveaux complexes hôteliers sont en construction représentant un investissement de 4.05 milliards d'euros. A travers ces projets, Le Maroc espère atteindre 10 millions de touristes d'ici 2010.

    Fitch a signalé que le revenu par habitant était la principale faiblesse du pays en comparaison à d'autres pays ayant obtenu les mêmes résultats. En effet, avec un PIB par habitant de 1 842 euros en 2008, le Maroc occupe le 112e rang sur un total de 179. Cependant, le PIB par habitant a plus que doublé au cours des six dernières années après la mise en œuvre de programmes visant à réduire la pauvreté, notamment l'Initiative nationale pour le développement humain de la Banque mondiale, un projet de 1.36 milliard d'euros. De plus, le taux de chômage s'est maintenu à seulement 8% ces 10 dernières années. Ainsi, la croissance économique dynamique et l'importance actuellement accordée à la création d'emplois sont des éléments essentiels pour sortir encore davantage la population de la pauvreté.

  • #2
    Maroc: Aller de L’avant

    Epargné par les pires effets de la crise financière, l’économie marocaine montre, selon Fitch Ratings, des signes de croissance. Le Maroc, qui est doté d’une économie diversifiée relativement peu dépendante du système financier mondial, a mis en oeuvre une série de stratégies pour s’assurer une santé économique à long terme.

    Fitch Ratings a confirmé que les estimations de défaut émetteur (IDR, Issuer Default Ratings) du Maroc pour les devises et la monnaie locale est de, respectivement, « BBB- » et « BBB» avec perspective stable. L’agence de notation internationale a accordé ces notes en partie à cause de la « relative résistance de l’économie marocaine à la récession mondiale ». En effet, l’économie a crû de 5.6% en 2008 et le gouvernement prévoit un taux similaire pour 2009. Ce chiffre tranche avec l’évolution de l’économie mondiale dont les résultats sont de loin inférieurs; la Banque mondiale prévoit, en effet, 2.9% de décroissance cette année.

    Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Maroc est en 9e position des économies les plus importantes du monde arabe et en 61e position à l’échelle mondiale. Le Royaume jouissait d’un produit intérieur brut (PIB) de 62.01 milliards d’euros en 2008, ce qui est significatif pour un pays aux exportations d’hydrocarbures aussi peu importantes. Au premier trimestre de 2009, le PIB a grimpé de 3.7%, un résultat annoncé par le bureau des statistiques marocain, le Haut Commissariat au Plan (HCP).

    La reprise de la production agricole, secteur qui avait souffert de la sécheresse en 2007, ainsi que les efforts continus du gouvernement visant à diversifier l’économie ont joué un rôle important dans cette croissance. Ainsi, la stratégie agricole nationale, le Plan Maroc Vert, lancée en avril 2008, a pour but de favoriser davantage la productivité agricole : 85 milliards de dirhams (7.5 milliards d’euros) devraient être ajoutés au PIB d’ici 2020, grâce à 120 milliards de dirhams (10.6 milliards d’euros) d’investissements dans le secteur primaire.

    De même, le Plan Emergence, une politique de développement industriel, créera également 440 000 nouveaux postes dans 12 industries d’ici 2015 tout en mettant en œuvre des mesures incitatives financières pour les investisseurs et en accordant des subventions publiques aux industries stratégiques.


    Depuis quelques années, le Maroc augmente ses exportations de biens et de services et attire des investissements importants dans l’infrastructure et le logement, même si la demande étrangère a baissé pour l’infrastructure et que, dans le secteur immobilier, plusieurs projets se sont arrêtés et des investisseurs se sont retirés. Selon le HCP, les exportations ont baissé de 19.2% au cours du premier trimestre de 2009, la plus forte baisse étant attribués aux phosphates. Maroc Export Plus, un programme dévoilé en mai dernier et auquel participent 2 000 sociétés, a pour objectif de tripler les exportations d’ici 2018.

    Un des éléments qui pourraient contribuer au succès de ce programme est le statut avancé que l’Union européenne a accordé au pays en octobre 2008. Cette distinction spéciale renforce les liens bilatéraux avec l’Europe, de loin le plus grand marché pour les exportations marocaines, qui considère désormais le Royaume comme un partenaire commercial privilégié. En 2004, un accord de libre-échange a également fait des Etats-Unis un allié.

    En accord avec la tendance mondiale, l’investissement direct étranger (IDE) a chuté de 29% représentant 2.4 milliards d’euros en 2008; la première baisse enregistrée depuis 2004.

    Tandis que le retour des indicateurs économiques à un niveau équivalent à celui précédent la crise dépend largement de la santé de l’économie mondiale, le Maroc devient une destination de plus en plus attrayante pour les IDE. Selon le rapport Doing Business 2010 de la Banque mondiale,le Maroc est classé deuxième parmi les pays d’Afrique du Nord en terme d’attractivité des IDE. La plus grande partie des IDE provient toujours d’Europe et principalement de France.

    Le Maroc compte sur le tourisme et les transfers de fonds des marocains résidents à l’étranger comme sources principales de revenus étrangers, qui constituaient, respectivement, 8.2% et 7.5% du PIB en 2008. Cependant, ces deux éléments ont été affectés par la crise.

    En effet, malgré un chiffre record de 8 millions de visiteurs en 2008, les recettes découlant du tourisme ont chuté de 3.5% dans l’année, et les fonds envoyés de l’étranger ont baissé de 2.4 points de pourcentage. Dans le cadre de la stratégie nationale du tourisme, le Plan Azur, six nouveaux complexes hôteliers sont en construction représentant un investissement de 4.05 milliards d’euros. A travers ces projets, Le Maroc espère atteindre 10 millions de touristes d’ici 2010.

    Fitch a signalé que le revenu par habitant était la principale faiblesse du pays en comparaison à d’autres pays ayant obtenu les mêmes résultats. En effet, avec un PIB par habitant de 1 842 euros en 2008, le Maroc occupe le 112e rang sur un total de 179. Cependant, le PIB par habitant a plus que doublé au cours des six dernières années après la mise en œuvre de programmes visant à réduire la pauvreté, notamment l’Initiative nationale pour le développement humain de la Banque mondiale, un projet de 1.36 milliard d’euros.

    De plus, le taux de chômage s’est maintenu à seulement 8% ces 10 dernières années. Ainsi, la croissance économique dynamique et l’importance actuellement accordée à la création d’emplois sont des éléments essentiels pour sortir encore davantage la population de la pauvreté.

    (Oxford Business Group)

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