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Arts de l'Islam à l'IMA

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  • Arts de l'Islam à l'IMA

    Manuscrits, tentures, tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures, des centaines d’objets, aussi rares que prestigieux, sont montrés pour la première fois au public français et européen afin d’avoir une idée précise de l’héritage matériel et immatériel de la culture musulmane.

    Mais si cette exposition hors du commun a pu avoir lieu, c’est bien grâce à Nasser David Khalili, un Iranien né à Ispahan dans une famille juive spécialisée dans les marchés d’arts. Intéressé par l’art en général, ses centres d’intérêts vont de l’art japonais de l’époque Meiji, jusqu’à la ferronnerie espagnole qui deviendra d’ailleurs son domaine de prédilection.

    Mais, c’est surtout l’art islamique qui le passionnera tout au long de sa vie. A ce titre, il réunira pas moins de 20 000 pièces rares au gré de ses voyages et de ses recherches. Mais plus que leur nombre, c’est surtout la qualité des ces objets de valeur qui fait de la collection de Nasser D. Khalili la plus remarquable au monde.

    Après l’Australie et les Emirats arabes unis, sa présentation à l’Institut du monde arabe constitue une première en Europe. Un petit tour dans la salle d’exposition de l’IMA finira par convaincre les plus réticents.

    Les tableaux, aussi variés que colorés, montrent des symboles mystiques, des décorations animalières, des écritures religieuses de haute qualité calligraphique, des vases et autres chefs-d’œuvre qui témoignent de la prolifique production artistique dans les pays musulmans du VIIe au XXe siècles. On peut par exemple admirer le livre de prière confectionné en Inde au début du XVe siècle ou contempler le « feuillet d’un Fahnamah » (vers 1610). La fresque montre des bêtes rassemblées devant le roi Saloman et Bilqis, un « brûle parfum » en bronze fabriqué en Iran et datant du XIIe siècle ou encore des « derviches errants ». D’autres tableaux montrant des gourdes de pèlerins, des vases en or, des serrures de portes aux formes bizarres et des cuillères en acier sont mis en exergue par l’exposition.

    En rendant sa collection accessible au public le plus large, David Khalili dépasse son plaisir personnel pour en faire un moyen de lutte contre l’intolérance, la discrimination et les préjugés que cultivent les gens à l’égard de l’Islam. Il ambitionne également de promouvoir l’apaisement et la compréhension mutuelle entre les juifs et les musulmans. Homme fortuné, David Khalili a également fait connaître les arts islamiques en dehors des terres musulmanes. Il a pu fonder par exemple le prestigieux Institut d’études orientales et africaines de Londres et un centre de recherche de culture orientale à l’université Oxford.

    Pour Nasser Khalili, l’Islam est l’une des plus vastes cultures qui soient au monde, une culture à laquelle l’humanité toute entière est profondément redevable.

    Par El watan

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