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C’est la bureaucratie qui bloque l’investissement

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    LES PATRONS RÉPONDENT À TEMMAR
    «C’est la bureaucratie qui bloque l’investissement»



    Les patrons ne sont pas restés indifférents aux propos tenus par Temmar reprochant leur frilosité.

    Le Conseil supérieur du patronat algérien (Cspa), présidé par Saïd Kahoul, n’est pas du tout content après avoir pris connaissance des propos du ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements sur une soi-disant frilosité des opérateurs à investir dans le pays.
    Dans un entretien téléphonique avec le président du Cspa, celui-ci nous a indiqué qu’il s’attendait plutôt à des propos encourageant l’instauration d’un climat de sérénité et non de méfiance, voire de défiance.
    Selon la même source, ce sont les bureaux de wilaya du syndicat patronal qui ont été les premiers à s’alarmer à la suite des propos tenus par le ministre. Ce dernier avait assisté, il y a quelques jours, à l’inauguration du Salon de l’Industrie et il a estimé qu’il y avait trop de produits importés et qu’il était temps de procéder à leur fabrication au niveau local. Par la même occasion, le ministre avait pointé du doigt la frilosité des patrons à investir certains secteurs économiques.
    M.Kahoul déplore le manque de concertation avec le gouvernement afin de procéder à un échange de points de vue sur les moyens de parvenir à une relance économique au lieu de faire cavalier seul. Les déclarations du ministre sont interprétées par certaines sections de wilaya du patronat comme une menace sur la politique libérale du gouvernement et comme un indice de retour vers le dirigisme. Le Cspa n’est pas sans dénoncer le fait que le gouvernement ait injecté 30 milliards de dollars dans les entreprises publiques en quelques années sans obtenir de résultas probants.
    Il rappelle aussi que la bureaucratie et la corruption sont les véritables freins à l’investissement et qu’il appartient au gouvernement de s’attaquer à ces fléaux au lieu de dénoncer les patrons en butte à des difficultés quotidiennes. En cette période de détente financière, le patronat s’attendait plutôt à des propos plus conciliants et des gestes en faveur de l’investissement.
    Quelle est la conclusion de M. Kahoul suite à cette affaire? Il dit qu’il a grand espoir que ces prises de position ne dépassent pas le stade de simples déclarations afin de ne pas alourdir le climat des investissements jugé déjà assez pesant.
    Le président du Conseil rappelle les démarches antérieures prises par le gouvernement et qui n’ont pas été toujours dans l’intérêt de l’investisseur, voire du consommateur. Ce fut le cas lorsque la suppression du crédit à l’achat de véhicules était instaurée.
    Le Cspa estime que cette disposition n’apporte aucune solution à l’hémorragie en devises que connaît le pays. D’autres mesures sont décriées par le patronat. On peut citer entre autres, l’obligation de la présence physique des responsables d’entreprise pour les opérations portuaires et douanières et l’immobilisation de grandes sommes d’argent au niveau bancaire pour toute transaction commerciale avec obligation du crédit documentaire. Le Cspa avait aussi dénoncé l’octroi de crédit immobilier sans intérêt, profitant à ceux qui n’en ont pas besoin.
    Même l’entrée en vigueur de l’accord sur la Zone arabe de libre-échange a suscité des réserves du patronat. Cette batterie de mesures a été déplorée par le Cspa.
    Tout cela conduit l’organisation à s’interroger sur le sens de tels revirements dans la démarche économique, contraires aux engagements du chef de l’Etat pris lors de sa première investiture à la tête du pays.Tout en les qualifiant de paradoxales et d’injustifiées, le Cspa pense que de telles mesures annihilent de facto l’objectif de l’Etat à asseoir une économie dénuée du dirigisme du passé. Il identifie la source des problèmes qui, selon les constats de ses membres, se trouve ailleurs. Il s’agit de la corruption, des passe-droits et des textes économiques d’un autre âge rectifiés par doses homéopathiques en urgence à chaque situation de blocage.
    Ce climat a été à l’origine de l’initiative du Cspa appelant le chef de l’Etat à mettre fin à cette cacophonie en redéfinissant clairement les objectifs économiques de l’Etat de manière à rassurer l’investisseur et à éviter une instabilité économique que susciteraient des décisions irréfléchies.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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