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Persistance du déficit budgétaire en Algérie

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  • Persistance du déficit budgétaire en Algérie

    En Algérie, en dépit de la baisse des recettes, générée par la dégringolade du prix du baril de pétrole, l’Etat entend demeurer généreuse en matière de dépenses. C’est ce que consigne le projet de loi de finances 2010, examiné et endossé, lundi, par le Conseil des ministres. Il y est prévu des dépenses de l’ordre de 5 860 milliards de dinars contre un panier de recettes de tout juste 3 081 milliards de dinars.

    Ce déficit budgétaire, conséquent tout de même, sera, comme par le passé, comblé par le fonds de régulation des recettes dont les avoirs dépassent les 4 000 milliards de dinars. Elaboré sur la base de 37 dollars, comme prix de référence du baril de pétrole, le projet de loi de finances 2010 retient 2 838 milliards de dinars comme budget de fonctionnement et 3 332 milliards de dinars comme budget d’équipement et d’investissement.

    Le budget de fonctionnement, qui connaît une hausse de 6,6 % par rapport à l’exercice en cours, se fractionne en 1 600 milliards de dinars pour le fonctionnement des services de l’Etat, près de 1 000 milliards de dinars pour la politique sociale de l’Etat et plus de 100 milliards de dinars pour la lutte contre le chômage. Les incidences de la révision du SNMG, attendues après la tenue de la tripartie, ont été prises en compte par le projet de loi de finances 2010 qui prévoit, pour ce faire, 230 milliards de dinars. Les dépenses salariales prévues sont de l’ordre de 925 milliards de dinars. Ceci englobe les dus pour les 60 000 nouveaux agents à recruter.

    Le fonctionnement de l’Etat bénéficie, lui, d’une provision groupée qui s’évalue à 92 milliards de dinars. La générosité de l’Etat sur le plan social se matérialise par la subvention aux établissements hospitaliers. Pas moins de 453 milliards de dinars y sont consacrés. La contribution de l’Etat au fonds de réserves des retraites s’évalue à 190 milliards de dinars. Le projet de loi de finances 2010 prévoit le maintien de l’effort de l’Etat en matière de subvention et de soutien des prix des produits de première nécessité (céréales, lait, eau, etc.) 260 milliards de dinars y sont consacrés.

    Au plan de l’investissement, la copie de Karim Djoudi prévoit 1 150 milliards de dinars pour le développement des infrastructures, dont 501 milliards de dinars pour les routes, 502 milliards de dinars pour les chemins de fer, 21 milliards de dinars pour les ports et 130 milliards de dinars pour les infrastructures administratives. Le projet prévoit aussi 1 000 milliards de dinars pour l’amélioration des conditions de vie de la population, qui se répartissent en 55 milliards de dinars pour les infrastructures de santé, 496 autres milliards pour l’eau potable et l’assainissement, 64 milliards pour le gaz et l’électricité, 51 milliards pour l’amélioration des transports urbains et, enfin, 60 et 71 milliards pour respectivement la jeunesse et des sports et la culture.

    L’investissement économique et l’emploi de jeunes bénéficient de 250 milliards de dinars, dont 106 milliards d’aide à l’investissement agricole. L’investissement industriel est appuyé par une enveloppe de 100 milliards de dinars, dont 75 milliards comme dotation au capital du Fonds national d’investissement. Le projet de loi de finances 2010 établit un taux de croissance prévisionnel de 4 % (5,5 % hors hydrocarbures), un taux d’inflation de 3,5 %.

    La facture de l’importation pour 2010 est évaluée à 37 milliards de dollars. Ceci étant, le projet de loi de finances 2010 n’entend pas corriger la LFC 2009 en ce qu’elle a disposé de la suppression du crédit à la consommation. Passera-t-il sans réaménagements l’examen parlementaire ?

    Par Sofiane Aït-Iflis, Le soir
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