Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'automobile américaine sous pression asiatique

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'automobile américaine sous pression asiatique

    L'automobile américaine se porte de moins en moins bien car le serpent asiatique ne cesse de lui grignoter des parts de marché sans compter le coût explosif des retraites et de la couverture d'assurance-maladie promises aux employés et retraités qui les plombent un peu plus dans un secteur en situation déja précaire quand on pense à la chute de Delphi et la mauvaise santé de GM pour ne citer qu'eux.

    ========

    En 1962, une voiture américaine sur deux sortait des usines de GM. En 1999, la domination du marché américain par les trois constructeurs de Detroit (GM, Ford et Chrysler) était encore de 71 %. Aujourd'hui, elle est tombée à 58 %. Les marques asiatiques ne cessent de gagner du terrain. Et General Motors (GM), Ford et leurs équipementiers, en situation précaire, suppriment des emplois par dizaines de milliers.

    A Flint, sur une route défoncée longeant un immense terrain vague entouré de grillage, il y a encore 6 ans, se trouvait Buick City, la plus grande usine automobile du monde. Tom Adams se lamente : « Si GM fabriquait des voitures comme ça, j'aurais un emploi aujourd'hui », dit-il en montrant du doigt une Chrysler 300, qui roule devant lui. Il s'agit d'une puissante berline au look original, dont le numéro trois américain de l'automobile vend plus de 10 000 modèles par mois. La 300 est en effet une des raisons pour lesquelles Chrysler, désormais filiale de l'allemand Daimler, est moins touchée par la crise qui frappe GM et Ford. La part de marché américaine de Chrysler a même progressé passant de 12 à 14 % de 1990 à aujourd'hui.

    Tom Adams, ouvrier électricien qualifié de GM est inemployé depuis 2001. Conformément au contrat négocié par le syndicat unique de l'automobile, l'United Auto Workers (UAW), il reçoit néanmoins son plein salaire de la part de GM. « Je me souviens du temps où 27 000 personnes travaillaient dans cette usine », raconte dépité Dean Braid, un ouvrier au chômage, lui aussi payé à plein salaire après 26 années chez GM. « Vous voyez : aujourd'hui ici il n'y a plus rien », poursuit-il. « On a fait des concessions sur tous les fronts depuis plus de vingt ans.
    On a amélioré la productivité, la qualité... résultat ? On supprime toujours nos emplois. Tout ça parce que GM sort des modèles comme la Pontiac Aztec, une horreur, tellement vilaine que les gens rient en la voyant sur le parking », ironise-t-il.

    Sorti en 2000, ce véhicule tout terrain en partie couvert de plastique gris, a été abandonné cinq ans plus tard. L'échec de l'Aztec, une automobile par ailleurs de bonne qualité, issue des usines mexicaines de GM, est une des multiples raisons de l'érosion des parts de marché du géant de Detroit.

    De 34 % en 1989, la part de marché de GM est en effet tombée à 26 %. Celle de Ford, a chuté de plus de 25 % à 17 %. Ces gammes de modèles inadaptées, qui se sont ajoutés au coût explosif des retraites et de la couverture d'assurance-maladie, promises aux employés et retraités, ont eu raison de la bonne santé des groupes américains, qui ont pourtant rattrapé leur retard en termes de qualité sur leurs concurrents japonais. Ils réussissent même à les vendre sensiblement moins chers.

    Source: Le figaro
Chargement...
X