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La diversité musicale de la musique africaine

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  • La diversité musicale de la musique africaine

    L’Afrique est une immense mosaïque de peuples, de langues, de cultures et expressions musicales.La musique africaine, de par sa richesse, nourrit les musiques du monde. C’est la musique de la vie, celle qui ponctue le quotidien, rythme les saisons et la situation de chaque famille. Elle est aussi diverse en style que riche en artistes comme on ne peut pas l’imaginer.

    La musique, aussi bien que la danse, tisse des liens, crée une passerelle entre les hommes et les femmes, leurs divinités, les ancêtres, la nature et les animaux. Elle accompagne les gens durant toute leur vie jusqu’à la mort.Elle est le livre d’histoire, la mémoire des peuples, racontée par les griots chanteurs, conteurs ou musiciens.

    L’Africain est en contact étroit avec l’instrument qu’il fabrique souvent lui-même et qui est,aujourd’hui utilisé dans le monde entier .La musique africaine plait par la séduction de ses rythmes mais aussi par le caractère engagé de ses appels à la justice. A commencer par le blues, cette musique célèbre qui a accompagné l’histoire tragique des esclaves noirs déportés. A travers ces chants de travail et avec quelques instruments comme le tambour,le balafon et le banjar(banjo),dans les plantations de coton des Etats-Unis,les esclaves chantaient le blues(la tristesse de l’âme),pour se donner du courage.

    Leurs chants étaient un mode d’information et de communications entre fermes voisines.Le blues exprime la douleur, la nostalgie mais aussi l’espoir et l’amour, l’espoir des noirs esclaves qui n’est pas seulement dans le blues mais aussi dans la foi en Dieu et le blues chante cette fois ce que l’on nomme le gospel.

    La musique africaine est d’une grande diversité. Elle est pétrie de traditions séculaires et riche d’un esprit moderne.Issue de pratiques culturelles ou religieuses, inspirée des musiques des nombreuses ethnies qui peuple l’Afrique. Jouée sur des instruments traditionnels ou modernes,elle ne cesse de se renouveler et se développer. La musique représente pour la population africaine une “source” de la société, tout comme la religion ou la culture ; c’est un langage qui véhicule des messages importants.Il existe un nombre incalculable de musiques africaines, parmi celles-ci, le makossa, une musique populaire appréciér et renommée.Les artistes et groupes de makossa sont nombreux comme la regrettée musicienne Charlotte Mbango,Auteur du titre «konkai makossa», devenu un véritable tube en Afrique. « Soul makossa » est le titre d’une chanson qui a hissé Manu Dibango au rang de star internationale et qui a fait dire à Yannick Noah : « Il y’a des musiques que l’on écoute pas pareil, derrière la mélodie ,l’on va chercher des rythmes,des sons qui invitent des odeurs et des parfums de chez soi.C’est étrange la manière dont j’écoute chaque son et j’entends le rythme de base de makossa derrière les arrangements de Manu Dibango.Je n’écoute plus les musiciens,je cherche et trouve les parfums de chez moi.J’entends la langue de mes racines et ça procure une belle émotion.Quand on est loin de chez soi,entendre parler sa langue apporte des ruisseaux d’eau dans les déserts de solitude ».

    La rumba congolaise, née dans les années 1920 mais existant déjà au 19e siècle, en passant par le jazz, le hip hop, la soul music, le soukous, musique originaire de la République démocratique du Congo, l’afrobéat, cette fusion entre la musique africaine et celle des noirs américains,la liste est longue,très longue…

    La danse

    Les chants et danses constituent un élément important dans l’existence des Africains.On y découvre des danses pour la guérison, la joie, la prière ou la chasse.

    La danse est souvent inspirée par la faune, c’est l’imitation des animaux. Elle est feutrée ou agressive mais touche le cœur et la conscience. Le djembé est un instrument très utilisé dans les danses africaines car il permet plusieurs sons et marque aussi une grande sensualité. Danser à la manière des Africains c’est aimer son corps, le découvrir, lui obéïr, oser publiquement, de vivre et de partager le plaisir.La danse est une perpétuelle création et improvisation avec la maîtrise des techniques. Claude Pissenem, ethnologue, est allée en 1991 en Afrique de l’ouest et tombe sous le charme de la danse africaine.Emerveillée, elle se forme dans plusieurs pays d’Afrique, des différents grands ballets nationaux, danses et chorégraphies.Puis elle s’imprègne de la culture et traditions auprès des célèbres familles de griots comme Baba Kiénou, les fréres Koulibaly, Daniel Banze qui sont la mémoire de la connaissance et de la transmission.

    Après 10 années dans Dankan, compagnie de danse et percussion, elle avait élargi ses compétences à la création en se nourrissant d’autres arts.Elle a crée la compagnie « Dounya » en 2002, née du désir d’enrichir le traditionnel africain en développant d’autres techniques.

    Mais celle qui a révolutionné la danse africaine demeure Joséphine Baker. En 1925, à Paris, elle fit une représentation dans «la revue nègre» aux Champs Elysées.Elle deviendra «l’icône noire» du public, et grâce à elle, beaucoup de danseurs et danseuses osèrent pratiquer leur art en occident.

    Aujourd’hui plusieurs écoles et ateliers de danses et percussion fleurissent un peu partout en France et ailleurs en Europe.

    Dans la société africaine, les femmes, à travers leurs chants et danses, rentrent en contact avec les divinités de la terre, de l’air et du feu.

    …Et l’on raconte…

    Un jour, un chasseur trouva une biche à rayures sur le sommet d’un tertre. En Afrique les termitières sont sacrées.Il est donc interdit de tuer un animal qui s’y trouvait. Se moquant de l’interdiction ,le chasseur tua la biche et envoya son chien la chercher ,mais voilà que la biche et le chien disparurent à l’intérieur du tertre.Malgré les haches et leurs forces physiques,le chasseur et ses compagnons ne parvinrent pas à sortir le produit de la chasse.Penaud ,il raconta à sa femme sa mésaventure.Elle le traita d’incapable et alla chercher ses compagnes et leurs instruments de cuisines (calebasses,chaudrons…). Elles se dirigent vers le tertre sacré tout en chantant et en dansant.Lorsqu’elles arrivèrent au tertre,elles jetèrent leurs ustensiles dessus. C’est alors qu’il s’ouvrit pour livrer passage à une biche vivante et docile. «Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs».

    Par Hadjira Oubachir, La Dépêche de Kabylie
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