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Les Poussières de l’effacement de Gamal Ghitany

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  • Les Poussières de l’effacement de Gamal Ghitany

    Les Poussières de l’effacement de Gamal Ghitany est une exploration de la mémoire et de l’identité. L’auteur confie dans des petits carnets intimes son Egypte à travers des fragments de scènes anciennes.

    A l'ombre de la grande pyramide qu’est Najib Mahfouz, le seul prix Nobel de littérature arabe, Gamal Ghitany s’impose comme l'une des figures de proue de cette littérature d’aujourd’hui. Né en 1945 au creux des sables, il a grandi au Caire, une cité imprenable et mythique dont il s’approprie toutes les légendes.

    Tout comme Najib Mahfouz et Albert Cossery, le Caire des vieux quartiers, des bouquinistes et des étals de marchands devient son univers littéraire, un univers qui lui a inspiré tant de romans réalistes.

    C’est lors de son arrestation en 1966 par la police de Nasser, condamné à deux ans de prison, qu’il médita l’écriture d’un premier roman. En atten dant, il gagnera sa vie comme journaliste, un métier à haut risque, qui lui valut d'être censuré par le gouvernement de Sadate, quelques années plus tard. Ghitany incarne toutes les espérances de la littérature arabe parce qu'il est toujours resté un écrivain de la liberté, enraciné dans le patrimoine collectif. Il vient d’éditer des carnets intimes, carnets qu’il rédige depuis une dizaine d'années.

    Ce n'est pas un journal qui raconte sa vie au jour le jour, plutôt une halte pour explorer la mémoire, fragments de scènes anciennes, bribes de conversations, parfums fugaces. C’est une exploration donc de la mémoire et de l’identité. Cette longue méditation prend des allures philosophiques «Ne viendra-t-il pas un jour où nous pourrons plier la mémoire à notre volonté, convoquant ce que l’oubli, les poussières du vécu. Nous désirons et repoussons ce que nous abhorrons ?» L’idée est de soustraire au temps ces petits vécus. «Je n'ai pas cherché l'ordonnancement, écrit Ghitany, je n'ai point poli ma narration. Il existe une petite chance pour que ce qui remonte aujourd'hui à ma conscience soit emblématique de ce que je suis. Il existe une petite chance pour que ce que je recueille soit révélateur de la nostalgie et de la douleur que j'ai exprimées au cours de mon itinéraire, durant ces préparatifs vers la sortie.»

    Après une série de romans Hâtif al-maghîb, roman, 1992 (trad. française l'Appel du couchant, Seuil, 2000, Mutûn alahrâm, roman, 1994, (trad. française Pyramides, Actes-Sud, 2000), Hikâyât al-mu'assasa, roman, 1997, (trad. française les Récits de l'institution, Seuil, 2001), Muqârabat alabad, récit, 2000 (trad. française Au plus près de l'éternité, Seuil, 2007), l’auteur signe un livre émouvant, Nithâr al-mahw, récit 2005 (trad. française les Poussières de l'effacement, Seuil, 2008.


    Les Poussières de l’effacement de Gamal Ghitany. Traduit de l'arabe par Khaled Osman, Ed. Le Seuil, 424 p.


    Par le soir
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