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Avoir son poulailler, une nouvelle tendance chez les citadins

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  • Avoir son poulailler, une nouvelle tendance chez les citadins

    Les poules retrouvent ici et là le chemin des villes et des banlieues où, la crise aidant, de plus en plus de particuliers organisent leur production d'oeufs, comme d'autres se sont mis à faire leur pain
    Pour Jean-Claude Périquet, président de la Fédération française de volailles (FFV), «il y a, partout en France, un engouement certain pour ces petits élevages familiaux et il y a plusieurs raisons pour expliquer ce phénomène que l'on peut qualifier de retour aux sources».
    Selon M. Périquet, dont la fédération regroupe essentiellement des éleveurs familiaux, la crise est aussi à l'origine de ce renouveau. Elle incite «certaines personnes à produire des oeufs mais aussi du poulet plutôt que d'en acheter dans les supermarchés, car ainsi elles savent d'où ils viennent et ce qu'elles vont manger».
    Autre raison évoquée: le retour au terroir. «Avant la première guerre mondiale la France était rurale, maintenant elle est plutôt citadine mais beaucoup de gens ont leurs racines familiales à la campagne» et souhaitent les retrouver, poursuit-il.
    Et un poulailler «c'est hyper-facile à entretenir», souligne Sybille de Lassus, mère de famille nombreuse, qui a installé l'an dernier deux poules naines nègre soie, Josette et Paulette, dans le jardin de sa maison citadine de Villeneuve-lès-Avignon.
    «On avait des oeufs tous les jours. Et ma fille Victoria, 6 ans, jouait avec elles comme avec un animal de compagnie», déclare-t-elle.
    Hélas, une fouine est passée par là récemment: «un vrai carnage, il ne restait de mes poules que les pattes et un paquet de plumes sanguinolentes», se désole-t-elle.
    La FFV assure recevoir de plus en plus de demandes d'informations de particuliers qui souhaitent avoir des poules et produire leurs oeufs «comme autrefois».
    A Argenteuil (Val-d'Oise), plusieurs propriétaires du quartier d'Orgemont se sont également lancés dans une production d'oeufs à usage familial, grâce à deux ou trois poules achetées ces dernières années.
    L'un d'eux, Philippe, nostalgique des poulaillers de son enfance dans la Nièvre, se réjouit: «quel plaisir de consommer ses propres oeufs frais» quand on vit en banlieue parisienne.
    Eleveur avicole professionnel, installé depuis 30 ans à Ticheville (Orne), Yves Droulin, qui élève des volailles en plein air, confirme : «il y a beaucoup plus de clients ces cinq dernières années qui viennent s'approvisionner chez moi en poules pondeuses. Et ils ne viennent pas seulement des banlieues, il y a également des Parisiens qui disposent d'un petit coin pour une petite production d'oeufs».
    Au siège de la Fondation Brigitte Bardot à Paris, «on se méfie de tout phénomène de mode, même si le sort d'une poule semble plus enviable dans le jardin d'un particulier que dans un élevage industriel», selon une porte-parole.
    Pour installer son poulailler chez soi, il faut respecter les usages et la loi. Il est conseillé d'avertir son voisinage, surtout si on veut élever un coq, et de se renseigner auprès de la mairie de sa commune sur une éventuelle réglementation.
    Une société britannique, Omlet, a de son côté mis au point une gamme de petits poulaillers en plastique, modernes et design, sécurisés et facile à nettoyer. Elle assure que ses ventes sont en forte hausse depuis un an.
    (afp)
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