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Mini-séisme «textilien» en Bourse

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    Mini-séisme «textilien» en Bourse Le redressement judiciaire de Legler Maroc affole le marché

    LES difficultés financières de l’opérateur de textile Legler Maroc continuent de passionner l’opinion économique et médiatique. En soulevant le lièvre sur la crise de la filière du jean surtout dédié à l’export, L’Economiste avait lancé un pavé dans la mare (cf. L’Economiste du 8 octobre, rubrique De Bonnes Sources). Le deal d’un investissement global de 1,8 milliard de DH, conclu en 2006 entre l’italien Legler SPA et le marocain Atlantic Group, pourrait être remis en cause, bien que dans le secteur du textile, l’on appelle à plus de discernement.
    Il n’empêche que la rumeur a déjà fait des dégâts, notamment sur la place boursière. A la clôture de la séance du 21 octobre, les indices se sont affolés sous l’effet de la rumeur sur la faillite de Legler Maroc. Le Masi a cédé 1,82% et le Madex 1,89%. Selon les analystes, cette contre-performance, la plus importante depuis au moins 3 mois, est imputable à la présence de trois banques cotées dans le financement de ce projet. Des contributions bancaires qui se monteraient à 1,1 milliard de DH et seraient réparties à hauteur de 700 à 800 millions de DH pour la BMCE, 300 millions pour la BCP et 100 millions pour Attijariwafa bank. Les questionnements portent sur le provisionnement ou pas de ces créances. Ce qui a, selon le marché, impacté le cours des trois banques. C’est ainsi qu’à la clôture de la séance d’hier, le titre de BMCE, réservé à la baisse, a cédé 6% à 239,80 DH. De leur côté, les valeurs BCP et Attijariwafa bank se sont toutes les deux dépréciées respectivement de 2,99% à 260 DH et de 2,94% à 262 DH.
    En dehors de sa dimension boursière, l’affaire Legler représente un véritable électrochoc pour une filière pourtant porteuse. En effet, le jean reste une valeur sûre du textile marocain. A l’échelle régionale, la filière revendique une production de 40 millions de mètres par an. A cela s’ajoute une demande mondiale pour ce tissu en pleine effervescence.
    Pour Mostapha Sajid, président de l’Amith, il est encore tôt pour mesurer l’impact. «Redressement judiciaire ne veut pas dire liquidation», a confié le président du groupement à L’Economiste. Quant à parler d’escroquerie, au motif que le projet a bénéficié d’incitations dans le cadre de convention d’investissement sous l’ère Jettou, c’est aller vite en besogne, poursuit-il. Pour le patron des textiliens marocains, «cette joint-venture est un fleuron du secteur, un porte drapeau qu’il ne faut pas jeter en pâture».
    Pour la petite histoire, Legler devait, de son projet au Maroc, faire une plateforme d’exportation vers les Etats-Unis. La rumeur sur son retrait définitif du marché laisserait beaucoup de monde sur le carreau. Et la menace du chômage pèserait sur pas moins de 6.000 emplois.

    M.A.B & B.T.

  • #2
    Le jour même, Attijariwafa bank faisait -6% à la bourse de Casa.

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