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[ 23/10/09 Les Echos
Le groupe français de services à l'environnement va porter de 46 % à 75 % sa participation au capital du catalan Agbar, leader du traitement de l'eau en Espagne, très présent en Amérique latine et dégageant une forte rentabilité. L'opération fait grimper de 1,2 milliard d'euros la dette de Suez Environnement.
Suez Environnement change de dimension. Le groupe français de services à l'environnement va prendre le contrôle du leader espagnol du traitement de l'eau, Agbar (Aguas de Barcelona). Le groupe dirigé par Jean-Louis Chaussade, déjà actionnaire d'Agbar à 46 %, avait échoué en juin à en prendre le contrôle majoritaire mais cette fois il a réussi à convaincre son partenaire Criteria (la société d'investissement d'un des plus grand établissements financiers d'Espagne, La Caixa) et le gouvernement autonome catalan. « L'opération bénéficie du plein soutien du management d'Agbar, qui est confirmé dans ses fonctions, et Agbar gardera sa personnalité catalane ainsi que ses liens historiques avec Criteria » , a souligné hier Jean-Louis Chaussade. Le sujet est sensible puisqu'en Espagne (où il a une part du marché du traitement de l'eau de 27 %), Agbar alimente plus de 12 millions de personnes en eau potable, environ 10 millions de personnes en services d'assainissement et constitue le poids lourd du secteur de l'environnement. Avec lui et ses 3,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires, et surtout ses 14.500 employés, Suez Environnement va devenir un groupe multiculturel. Il va aussi renforcer considérablement ses positions à l'international. L'Espagne, où il réalisait déjà 12 % de son chiffre d'affaires (essentiellement à travers sa filiale Degrémont, qui y a construit plus de 20 usines de dessalement), va bien sûr devenir son deuxième pilier européen. C'est un pays à fort potentiel de développement. Il y a un an, ses besoins en eau et ses problèmes de sécheresse ont contraint Agbar à faire venir de l'eau par bateau depuis Marseille ! L'Espagne a un besoin vital de développer des usines de dessalement d'eau de mer. Cela tombe bien : le français maîtrise cette technologie et a justement inauguré cet été à Barcelone la plus grande unité de dessalement de l'hémisphère Nord (200 .000 m 3 d'eau traitée par jour).
Hors d'Espagne, avec Agbar le groupe français va notamment se renforcer sur deux pays en fort développement, la Chine et l'Algérie, sur des pays d'Amérique Latine, et acquérir deux nouvelles positions très fortes sur les marchés régulés du Chili (où Agbar jouit d'une position dominante) et du Royaume-Uni (où il détient Bristol Water). Il existe peu de zones de recoupements entre les positions géographiques des deux groupes, qui ne prévoient aucun problème de doublons.
Le groupe français de services à l'environnement va porter de 46 % à 75 % sa participation au capital du catalan Agbar, leader du traitement de l'eau en Espagne, très présent en Amérique latine et dégageant une forte rentabilité. L'opération fait grimper de 1,2 milliard d'euros la dette de Suez Environnement.
Suez Environnement change de dimension. Le groupe français de services à l'environnement va prendre le contrôle du leader espagnol du traitement de l'eau, Agbar (Aguas de Barcelona). Le groupe dirigé par Jean-Louis Chaussade, déjà actionnaire d'Agbar à 46 %, avait échoué en juin à en prendre le contrôle majoritaire mais cette fois il a réussi à convaincre son partenaire Criteria (la société d'investissement d'un des plus grand établissements financiers d'Espagne, La Caixa) et le gouvernement autonome catalan. « L'opération bénéficie du plein soutien du management d'Agbar, qui est confirmé dans ses fonctions, et Agbar gardera sa personnalité catalane ainsi que ses liens historiques avec Criteria » , a souligné hier Jean-Louis Chaussade. Le sujet est sensible puisqu'en Espagne (où il a une part du marché du traitement de l'eau de 27 %), Agbar alimente plus de 12 millions de personnes en eau potable, environ 10 millions de personnes en services d'assainissement et constitue le poids lourd du secteur de l'environnement. Avec lui et ses 3,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires, et surtout ses 14.500 employés, Suez Environnement va devenir un groupe multiculturel. Il va aussi renforcer considérablement ses positions à l'international. L'Espagne, où il réalisait déjà 12 % de son chiffre d'affaires (essentiellement à travers sa filiale Degrémont, qui y a construit plus de 20 usines de dessalement), va bien sûr devenir son deuxième pilier européen. C'est un pays à fort potentiel de développement. Il y a un an, ses besoins en eau et ses problèmes de sécheresse ont contraint Agbar à faire venir de l'eau par bateau depuis Marseille ! L'Espagne a un besoin vital de développer des usines de dessalement d'eau de mer. Cela tombe bien : le français maîtrise cette technologie et a justement inauguré cet été à Barcelone la plus grande unité de dessalement de l'hémisphère Nord (200 .000 m 3 d'eau traitée par jour).
Hors d'Espagne, avec Agbar le groupe français va notamment se renforcer sur deux pays en fort développement, la Chine et l'Algérie, sur des pays d'Amérique Latine, et acquérir deux nouvelles positions très fortes sur les marchés régulés du Chili (où Agbar jouit d'une position dominante) et du Royaume-Uni (où il détient Bristol Water). Il existe peu de zones de recoupements entre les positions géographiques des deux groupes, qui ne prévoient aucun problème de doublons.