Internet vs Sarkozy (Jean) : 1 - 0
« J’irai jusqu’au bout ! » : Sarkozy Jean, à propos de l’EPAD, FR3 mardi 12 octobre 2009 (à encadrer)
Ce sera bien la première fois qu’une promesse non tenue d’un Sarkozy nous fera plaisir et nous ne bouderons ni notre joie ni notre victoire.
Ne nous leurrons pas, ce n’est qu’une bonne piqûre et Internet (mon titre est une boutade) n’aura été que le révélateur en partie de cette affaire, l’amplificateur, mais la décision vient des dégâts considérables de cette ex-future élection nomination du Prince JeanJean dans l’électorat UMP. A mon avis, Internet aura permis par exemple aux lecteurs du Figaro de se déchaîner (des milliers de commentaires à chaque article) et aura été un révélateur. Ce seront ces commentaires avec le retour de campagne des élus dans leur circonscription qui auront fait reculer la dynastie Sarkozy.
Cette affaire emblématique de népotisme aura eu deux avantages majeurs : celui de démontrer jusqu’où est capable d’aller la world company Sarkozy & fils et celui de voir que parfois la révolte à un sens parce qu’elle peut gagner.
Il faut, cependant, tirer des enseignements de ce revirement.
1- Sarkozy (Jean) et Sarkozy (Nicolas) se sont ridiculisés avec leur respectif J’irai jusqu’au bout et Je ne lâcherai pas (en petit comité le mercredi 14 octobre). (Le Post). Voilà les deux matamores qui reculent. Mais on connaît Jeanjean avec ses soutiens à mort. Soulignons ce que les paroles de Sarkozy (Nicolas) ont d’indécence, d’arrogance, de népotisme et d’autocratie : c’est donc lui qui décide que son fils sera à la tête de l’EPAD, c’est donc lui qui met son fils à la tête de l’EPAD. Et nous découvrons qu’ils n’ont que le courage du fort au faible, que le courage des coups tordus et des victoires faciles, que le courage que donne la puissance d’un clan et l’abandon de sa carrière aux mains des héritiers fortunés qui sont leurs amis, parrains et témoins de mariage. Mais tout cela nous le savons avec des visites des usines et de la populace à la Ceaucescu, les reculades dans la guerre entre la Géorgie et la Russie, le Tibet, le CPE. Ils ne reculent en revanche jamais quand les intérêts d’une caste est en jeu. Mais voilà ce jamais vient de trouver un os sur son chemin. Est-ce une faille que nous pourrons agrandir jusqu’à l’écroulement de l’édifice ? En tout cas s’il n’y a aucune certitude, il faut essayer. Le mur de Berlin a bien fini par tomber.
2- le clan Sarkozy-Pasqua-Balkani vient de subir un revers cinglant en espérant qu’ici ou là, des têtes vont se relever et que de bonnes rancunes se sont installées pour quelque temps.
3- Il ne faut rien lâcher car ce n’est qu’un genou à terre, JeanJean sera à l’EPAD et quand les vagues seront retombées il légitimera sa candidature par sa présence au sein de l’EPAD.
4- Même si cette victoire est importante et symbolique, elle n’est qu’une goutte d’eau dans la prise en main du clan Sarkozy sur le monde politique, médiatique et économique de la France. Tout le reste continue : le bouclier fiscal, les nominations à la tête de France Télécom, d’EDF, des Caisses d’Epargne/Banques Populaires, TF1, les deux nouveaux fichiers de la police, les déficits, les accords PC chinois et UMP, les tests ADN, la suppression du juge d’instruction, la nomination du PDG de la télévision d’Etat, l’omniprésence médiatique du roitelet, l’ébranlement de la constitution avec un Premier Ministre fantôme et des ministères gouvernés par des conseillers de l’Elysée, les décisions, toutes les décisions politiques prises uniquement et sans concertation au château, un Président chef occulte de l’UMP qui se sert du palais de la République comme salle de réunion pour son parti, une nouvelle loi électorale locale à la majorité relative à un tour afin de donner ad vitam aeternam le pouvoir local à un pari dominant mais minoritaire démocratiquement, les mains serrées à Kadhafi, Poutine, Bongo fils ...
5- On n’aura jamais vu autant de tartufferie chez les leaders du pouvoir actuel. Après avoir justifié l’injustifiable, et pour la seconde fois s’être fait ridiculiser par les revirements du père et du fils (coupable pour l’un, abandon pour l’autre) ils s’enfoncent en disant le courage et la maturité de JeanJean. Cela en devient de l’art. Mais comment peuvent-ils se regarder dans une glace ? Quel peut être le regard que leurs enfants portent sur eux ? C’est tout simplement inouï. Cependant il faut leur répondre : la maturité eut été de ne pas briguer ce poste, le courage eut été d’affronter un canton tenu par la gauche. Le courage cela eut été de continuer à soutenir Martinon et non de le lâcher en rase campagne, puis de lâcher la liste de Teulé/ Ceccaldi Renaud pour enfin éliminer le candidat officiel dans le canton de Neuilly sud et de lui prendre sa place à la tête de la section locale de l’UMP. Et le fiston qui, tout comme son géniteur génétique, n’en est pas à une contradiction près et veut misérablement sauver la face en disant que ce n’est pas sa légitimité qui était en cause (« Ma candidature était légitime » France 2 jeudi 22 octobre 2009), alors qu’il n’avait ni une légitimité électorale patente quand dans son canton son prédécesseur fait 71 % des voix (et lui seulement 52 %) et qu’il a été imposé comme candidat qui est le seul vrai fait générateur de sa carrière fulgurante, ni aucune légitimité de formation, de compétence ni d’expérience. Et que s’il se croit légitime il ne peut alors reculer, ce qu’il fait et qui nie la première proposition de la phrase. Il ne se rend même pas compte de son vocabulaire : « Je ne veux pas d’une victoire qui porte le poids d’un tel soupçon ». Il ose parler de victoire. Il se croit sur un champ de bataille. Il en est à confondre élection-nomination avec un combat. Y a-t-il le moindre combat quand il n’y a pas d’adversaire et que l’issue est connue d’avance ? Mais il fait erreur : il n’y a pas soupçon il y a certitude.
6- Nous avons découvert une presse qui a dû attendre que l’étranger et Internet s’emparent de l’affaire sans vraiment prendre position pour relater l’opposition à cette mascarade. Alors que Montesquieu, pour éviter la censure, à écrit les Lettres persanes, alors que c’était lui qui écrivait, nos journalistes n’ont rien écrit, même sous forme de contes, ils n’ont fait que rapporter les paroles des autres pour éviter de se mouiller tout en ramassant pourtant quand même une volée de bois vert sans même, ensuite, relever vraiment la tête ni rejeter les chaînes volontaires qu’ils portent (Discours de la servitude volontaire... La Boétie).
Il nous reste à espérer un autre match pour 2012
INTERNET vs SARKOZY (Nicolas ) : 1 - 0
Agoravox
« J’irai jusqu’au bout ! » : Sarkozy Jean, à propos de l’EPAD, FR3 mardi 12 octobre 2009 (à encadrer)
Ce sera bien la première fois qu’une promesse non tenue d’un Sarkozy nous fera plaisir et nous ne bouderons ni notre joie ni notre victoire.
Ne nous leurrons pas, ce n’est qu’une bonne piqûre et Internet (mon titre est une boutade) n’aura été que le révélateur en partie de cette affaire, l’amplificateur, mais la décision vient des dégâts considérables de cette ex-future élection nomination du Prince JeanJean dans l’électorat UMP. A mon avis, Internet aura permis par exemple aux lecteurs du Figaro de se déchaîner (des milliers de commentaires à chaque article) et aura été un révélateur. Ce seront ces commentaires avec le retour de campagne des élus dans leur circonscription qui auront fait reculer la dynastie Sarkozy.
Cette affaire emblématique de népotisme aura eu deux avantages majeurs : celui de démontrer jusqu’où est capable d’aller la world company Sarkozy & fils et celui de voir que parfois la révolte à un sens parce qu’elle peut gagner.
Il faut, cependant, tirer des enseignements de ce revirement.
1- Sarkozy (Jean) et Sarkozy (Nicolas) se sont ridiculisés avec leur respectif J’irai jusqu’au bout et Je ne lâcherai pas (en petit comité le mercredi 14 octobre). (Le Post). Voilà les deux matamores qui reculent. Mais on connaît Jeanjean avec ses soutiens à mort. Soulignons ce que les paroles de Sarkozy (Nicolas) ont d’indécence, d’arrogance, de népotisme et d’autocratie : c’est donc lui qui décide que son fils sera à la tête de l’EPAD, c’est donc lui qui met son fils à la tête de l’EPAD. Et nous découvrons qu’ils n’ont que le courage du fort au faible, que le courage des coups tordus et des victoires faciles, que le courage que donne la puissance d’un clan et l’abandon de sa carrière aux mains des héritiers fortunés qui sont leurs amis, parrains et témoins de mariage. Mais tout cela nous le savons avec des visites des usines et de la populace à la Ceaucescu, les reculades dans la guerre entre la Géorgie et la Russie, le Tibet, le CPE. Ils ne reculent en revanche jamais quand les intérêts d’une caste est en jeu. Mais voilà ce jamais vient de trouver un os sur son chemin. Est-ce une faille que nous pourrons agrandir jusqu’à l’écroulement de l’édifice ? En tout cas s’il n’y a aucune certitude, il faut essayer. Le mur de Berlin a bien fini par tomber.
2- le clan Sarkozy-Pasqua-Balkani vient de subir un revers cinglant en espérant qu’ici ou là, des têtes vont se relever et que de bonnes rancunes se sont installées pour quelque temps.
3- Il ne faut rien lâcher car ce n’est qu’un genou à terre, JeanJean sera à l’EPAD et quand les vagues seront retombées il légitimera sa candidature par sa présence au sein de l’EPAD.
4- Même si cette victoire est importante et symbolique, elle n’est qu’une goutte d’eau dans la prise en main du clan Sarkozy sur le monde politique, médiatique et économique de la France. Tout le reste continue : le bouclier fiscal, les nominations à la tête de France Télécom, d’EDF, des Caisses d’Epargne/Banques Populaires, TF1, les deux nouveaux fichiers de la police, les déficits, les accords PC chinois et UMP, les tests ADN, la suppression du juge d’instruction, la nomination du PDG de la télévision d’Etat, l’omniprésence médiatique du roitelet, l’ébranlement de la constitution avec un Premier Ministre fantôme et des ministères gouvernés par des conseillers de l’Elysée, les décisions, toutes les décisions politiques prises uniquement et sans concertation au château, un Président chef occulte de l’UMP qui se sert du palais de la République comme salle de réunion pour son parti, une nouvelle loi électorale locale à la majorité relative à un tour afin de donner ad vitam aeternam le pouvoir local à un pari dominant mais minoritaire démocratiquement, les mains serrées à Kadhafi, Poutine, Bongo fils ...
5- On n’aura jamais vu autant de tartufferie chez les leaders du pouvoir actuel. Après avoir justifié l’injustifiable, et pour la seconde fois s’être fait ridiculiser par les revirements du père et du fils (coupable pour l’un, abandon pour l’autre) ils s’enfoncent en disant le courage et la maturité de JeanJean. Cela en devient de l’art. Mais comment peuvent-ils se regarder dans une glace ? Quel peut être le regard que leurs enfants portent sur eux ? C’est tout simplement inouï. Cependant il faut leur répondre : la maturité eut été de ne pas briguer ce poste, le courage eut été d’affronter un canton tenu par la gauche. Le courage cela eut été de continuer à soutenir Martinon et non de le lâcher en rase campagne, puis de lâcher la liste de Teulé/ Ceccaldi Renaud pour enfin éliminer le candidat officiel dans le canton de Neuilly sud et de lui prendre sa place à la tête de la section locale de l’UMP. Et le fiston qui, tout comme son géniteur génétique, n’en est pas à une contradiction près et veut misérablement sauver la face en disant que ce n’est pas sa légitimité qui était en cause (« Ma candidature était légitime » France 2 jeudi 22 octobre 2009), alors qu’il n’avait ni une légitimité électorale patente quand dans son canton son prédécesseur fait 71 % des voix (et lui seulement 52 %) et qu’il a été imposé comme candidat qui est le seul vrai fait générateur de sa carrière fulgurante, ni aucune légitimité de formation, de compétence ni d’expérience. Et que s’il se croit légitime il ne peut alors reculer, ce qu’il fait et qui nie la première proposition de la phrase. Il ne se rend même pas compte de son vocabulaire : « Je ne veux pas d’une victoire qui porte le poids d’un tel soupçon ». Il ose parler de victoire. Il se croit sur un champ de bataille. Il en est à confondre élection-nomination avec un combat. Y a-t-il le moindre combat quand il n’y a pas d’adversaire et que l’issue est connue d’avance ? Mais il fait erreur : il n’y a pas soupçon il y a certitude.
6- Nous avons découvert une presse qui a dû attendre que l’étranger et Internet s’emparent de l’affaire sans vraiment prendre position pour relater l’opposition à cette mascarade. Alors que Montesquieu, pour éviter la censure, à écrit les Lettres persanes, alors que c’était lui qui écrivait, nos journalistes n’ont rien écrit, même sous forme de contes, ils n’ont fait que rapporter les paroles des autres pour éviter de se mouiller tout en ramassant pourtant quand même une volée de bois vert sans même, ensuite, relever vraiment la tête ni rejeter les chaînes volontaires qu’ils portent (Discours de la servitude volontaire... La Boétie).
Il nous reste à espérer un autre match pour 2012
INTERNET vs SARKOZY (Nicolas ) : 1 - 0
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