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La Tunisie épinglée par Amnesty International et RSF

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  • La Tunisie épinglée par Amnesty International et RSF

    A deux jours des élections présidentielle et législatives de dimanche en Tunisie, Amnesty International et Reporters sans frontières (RSF) ont dénoncé vendredi des atteintes aux droits de l'Homme et à la liberté de la presse dans le pays.

    Amnesty International explique avoir conduit une étude ce mois-ci montrant que les autorités tunisiennes ne tiennent pas leurs promesses d'améliorer la situation des droits de l'Homme. "Derrière la façade, il y a un climat enraciné de répression", souligne l'organisation, basée à Londres, dans un communiqué.

    Amnesty évoque l'utilisation de lois antiterroristes pour réprimer les syndicalistes, les manifestants et les jeunes perçus comme proches de l'islamisme. Les partis politiques ouvertement opposés au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali restent interdits ou "paralysés" par les restrictions des libertés d'expression et de réunion, accuse l'ONG.

    Ceux qui critiquent le gouvernement, dont des militants des droits de l'homme, "sont soumis à une surveillance oppressive, des menaces, au harcèlement et à la violence physique de responsables du gouvernement ou des personnes agissant en son nom", ajoute Amnesty.

    De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé vendredi, à deux jours du scrutin en Tunisie, "une campagne impossible pour les médias d'opposition".

    "Le pluralisme de l'information n'est toujours pas une réalité en Tunisie. C'est malheureusement particulièrement vrai en période de campagne électorale", déplore le secrétaire général de RSF Jean-François Julliard dans un communiqué. "Les opinions défavorables au chef de l'Etat sont largement absentes des médias et les Tunisiens n'ont pas accès à une information équilibrée."

    "Les autorités tunisiennes utilisent tous les moyens à leur disposition pour museler l'opposition qui a décidé de participer aux élections", affirme RSF. De son côté, la presse publique "regorge d'éloges à l'égard" du président Ben Ali, relève l'organisation de défense de la presse.

    RSF rappelle que la Tunisie ne figure qu'à la 154e place de son classement mondial 2009 de la liberté de la presse publié mardi. L'ONG dresse également une chronologie des cas de harcèlement de médias et journalistes dans le pays au cours des dernières semaines. RSF cite par exemple le cas de la journaliste du quotidien français "Le Monde" Florence Beaugé, refoulée à son arrivée à l'aéroport de Tunis cette semaine.

    source : AP
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