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L'école primaire en piteux état à Saharidj

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  • L'école primaire en piteux état à Saharidj

    A Saharidj, on l’appelle encore la nouvelle école malgré ces dix ans d’existence, et cet établissement ressemble a tout sauf à une école.

    D’entrée, c’est le bureau du directeur qui vous accueille, un bureau qui ressemble ni plus ni moins à une loge de gardiens, ensuite c’est la cour à moitié aménagée en barbotage de ciment ; l’autre moitié étant encore en terre battue revêtue d’une légère couche de sable. La façade extérieure des classes réalisées en demi-cercle non ravalée offre un décor sale et délavé. Ces cinq salles accueillent 150 élèves repartis sur 06 divisions avec… deux toilettes sommairement aménagées.

    Les équipements sont dans un piteux état, les enseignants continuent à utiliser les anciens tableaux en bois et la craie, au moment où toutes les écoles tout cycles confondus sont passés au tableau électronique.

    Nous avons appris sur place que de nombreux enseignants ont contracté une allergie à cause de la craie, des enseignants et enseignantes pour se soulager doivent faire la chaîne avec leurs élèves ou soumettre leurs vessies à rudes épreuve, et patienter jusqu’à la rentrée en classe des élèves, de plus l’eau courante au niveau de ces toilettes est devenue un luxe qu’on a oublié depuis fort longtemps. Ce qui donne des frissons à tout visiteur averti est le passage d’une ligne électrique haute tension au dessus de l’établissement, une simple chute d’un fil provoquerait une catastrophe. L’on se souvient qu’un court-circuit s’est produit à plusieurs reprises au niveau du poteau devant l’entrée de l’école, et cela est devenue une menace à chaque tempête.

    N’ayant pas bénéficié d’une cantine, les élèves doivent parcourir un 1 km en empruntant un itinéraire semé d’embûches pour se restaurer au niveau de l’école primaire Khaber Mohamed, située à l’autre extrémité de la ville, et bien entendu, après avoir fait la chaîne pendant une heure. “Qu’a-t-on fait des 90 millions de centimes attribués à cette école et destinés à l’aménagement et l’équipement ?”, dira d’un ton rageur un enseignant rencontré sur les lieux. Sachant qu’elle ne dispose même pas d’une bibliothèque.

    Pense t-on que les élèves qui fréquentent cette école auront de bons résultats dans de telles conditions ? Une école qui ne continue à fonctionner que grâce au sacrifice et une volonté à toutes épreuves des enseignants qui soulignent que même les parents ne se manifestant que pour percevoir les 3000 DA d’aide et qui disparaissent durant tout le reste de l’année scolaire.

    Rappelons que les cinq ou six écoles primaires qu’on a visitées en divers points de la daïra de M’chedallah depuis le début de la rentrée scolaire présentent le même décor d’abandons et de négligence. La nécessité de la mise sur pied d’une commission pour dresser un état des lieux, ne serait-ce que pour relever les contraintes les plus urgentes, se pose de manière pressante, d’autant plus qu’on ne tarderait pas à rentrer de plain pied dans la saison d’hiver, comme il est à espérer que les pouvoirs publics revoient la dépendance des écoles primaires en matière d’équipement et d’entretien qui sont encore à la charge des APC dont la plupart sont déficitaires et qui ne fonctionnent que grâce aux subventions attribuées par la wilaya au compte-gouttes.

    Les cas de ces écoles primaires en Algérie est beaucoup plus important et plus urgent que le port du tablier aux couleurs imposées ou l’interdiction d’activité durant le vendredi.

    Par La Dépêche de Kabylie
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