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Les bio-banques en plein essor

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  • Les bio-banques en plein essor

    Chaque jour, au Centre hospitalo-universitaire de Strasbourg, de 3 000 à 4 000 échantillons de sang sont analysés. Ils finissent à la poubelle, alors qu'une dizaine de paramètres y ont été mesurés, et qu'ils sont à chaque fois reliés à de précieuses informations cliniques portées par les médecins sur le dossier du patient."Notre idée est d'intercepter ce flux de tubes et d'en archiver une partie, pour constituer une biobanque", explique l'immunogénéticien Siamak Bahram, initiateur du projet Biomax, en cours de montage à Strasbourg.

    De nombreuses bibliothèques de tissus humains existent déjà.

    Certaines sont spécialisées selon les organes (cerveau, muscles) ou en fonction de pathologies particulières (tumeurothèques, maladies rares). L'ambition de Biomax est d'étudier à plus grande échelle des maladies communes, dites complexes, car elles ne relèvent pas d'un seul gène et que plusieurs facteurs peuvent y concourir : diabète, obésité, asthme, hypertension, etc.

    La banque vise 100 000 échantillons au bout de cinq ans, dans laquelle il sera possible de rechercher divers marqueurs génétiques ou moléculaires. "Avec les outils informatiques désormais disponibles, nous pourrons extraire de l'information sur plusieurs millions d'analyses biologiques", indique Siamak Bahram.

    Anonymat garanti


    Une telle bibliothèque suppose le recueil préalable du consentement éclairé des malades et la garantie de l'anonymat. "En centralisant les collections biologiques au sein d'une banque unique, nous espérons pouvoir simplifier ces procédures et gagner du temps", note Emmanuel Andres (hôpital civil de Strasbourg). Biomax veut s'inspirer de la biobanque japonaise, qui concentre plus de 200 000 prélèvements, ou de la banque luxembourgeoise, en cours de constitution. La Mayo Clinic de Rochester (Etats-Unis) est aussi un modèle. "Elle s'oriente désormais vers la médecine personnalisée, en tentant de déterminer des profils de patients, note Siamak Bahram. Nous voudrions le faire dans un second temps."

    Mais pour l'heure, il faut encore réunir 15 millions d'euros sur cinq ans et définir les règles du partenariat public-privé qui doit permettre de faire fonctionner Biomax à long terme.

    par Le Monde
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