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Choisir entre médicaments contrefaits et Chirac?:

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  • Choisir entre médicaments contrefaits et Chirac?:

    Après les crimes contre les Africains, voilà Chirac «l’humanitaire»!

    A l’initiative d’une certaine fondation dénommée «Fondation Chirac» qui serait créée en 1998 par celui dont elle porte le nom, six chefs d’Etat et de gouvernement africains ont participé au lancement officiel à Cotonou, de l’appel contre les faux médicaments. Cette rencontre organisée le 12 octobre 2009 par le gouvernement béninois s’est tenue au Palais des Congrès de Cotonou et a également vu la participation de l’ancien chef de l’Etat français, Jacques Chirac.

    «Un médicament sur quatre utilisé dans les pays en développement est faux. Deux cent mille décès par an pourraient être évités, si les médicaments prescrits contre le paludisme étaient conformes à la réglementation et capables de traiter réellement la maladie. C’est pourquoi, devant ces drames, nous voulons lancer aujourd’hui de Cotonou, ville exemplaire, cet appel contre l’impunité». Voilà un extrait du discours (source Togo-Presse du 14 octobre 2009) de M. Jacques Chirac, ancien président français, le Nègre à la peau blanche qui avait été tenté, à la l’approche de la fin de son dernier mandat, à l’opposé de tous les chefs d’Etat qui s’étaient succédé à l’Elysée avant lui, d’en briguer un troisième.

    Quelques questions s’imposent après la participation de Chirac au dernier sommet des chefs d’Etat africains à Ouagadougou sur les changements climatiques, puis sur les médicaments contrefaits ou faux médicaments. On peut notamment se demander, si après seulement deux ans de passage aux oubliettes, le mec ne serait pas débordé par la nostalgie de l’agora, des bains de foule. Sans risque de se tromper, il doit manquer cruellement à Chirac, ces bains de foule dont il avait l’habitude chaque fois qu’il se rendait auprès de ses « anciens vassaux » à qui il avait l’habitude de donner des ordres et qui lui obéissaient. Oui, pour retrouver une ambiance similaire, il fallait initier un projet du genre sur les médicaments contrefaits et se replonger dans l’ambiance qui doit tant lui manquer. Alors l’occasion n’est-elle pas trop belle pour faire d’une pierre deux coups, faisant la jonction entre Ouaga et Cotonou? Passons!

    Jamais un chef d’Etat français n’aura exacerbé autant de sentiment et de haine anti-français auprès des populations africaines. Ce curieux personnage, cet Africain à la peau blanche, avant son atterrissage à l’Elysée, donnait l’impression d’être un ami de l’Afrique, mieux, des Africains. Cela se ressentait dans ses interventions, faits et gestes. Une fois débarqué à l’Elysée, il a démontré tout le contraire par un revirement à 180°, allant jusqu’à considérer sans ambages, ni bégaiement que «l’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie».

    N’est-ce sans doute pas par hasard, lui qui aurait foulé aux pieds les décisions de la Baule que le légèrement moins mauvais François Mitterrand aura initiées lors du sommet dit de la Baule, qui à la fin des années 80, début des années 90, voulait entre autres, que les pays africains dont les dirigeants qui pratiqueraient la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’Homme dans leurs Etats, devaient bénéficier du soutien de la France ? On est en droit de le penser, vu le mépris et la morgue hautaine qui caractérisent ce toubab foncièrement méchant à l’égard des peuples africains.

    Quand des Africains ne sont pas mûrs pour leur ouvrir les portes de la démocratie, il est plus qu’évident que bonne gouvernance, droits de l’Homme et autres ne soient qu’un luxe pour eux, d’où il fallait les en priver. Alors pendant les 12 années passées à l’Elysée, que de fois Jacques Chirac n’était demeuré insensible et imperturbable face aux cris de détresse des peuples africains!

    Une enseignante à la retraite qui avait entendu la semaine dernière sur RFI que l’ancien président français dénonçait les faux médicaments comme un crime contre les pays en voie de développement, n’avait pas hésité à pester en ces termes: «S’il fallait choisir entre les faux médicaments et ce mec-là, je n’hésiterai pas une seule seconde à porter mon choix sur les faux médicaments, car je préfère mourir de consommation de médicaments fabriqués avec l’intention de guérir des hommes de leurs maux et non de les tuer, plutôt que de me fier à un être humain condescendant et sans aucune considération pour les Africains que nous sommes et qui a toujours soutenu les dictatures». Justement c’est de cette réflexion que nous avons puisé le surtitre de cet article. On ne peut pas mieux dire. Il serait d’ailleurs de bon ton, que Jacques Chirac aille se cacher chez lui en France plutôt que de venir après sa retraite, sous sa carapace de fondation de bienfaisance, réveiller les douleurs des Africains.

    Aujourd’hui, le vieux Jacko trouve que si les médicaments prescrits contre le paludisme étaient conformes à la réglementation et capables de traiter réellement la maladie, 200.000 décès par an seraient évités. Quelle blague! Qu’a-t-il à y voir ! Est-ce seulement en 2009 qu’avec sa fameuse fondation, Jacques Chirac se rend compte subitement, après avoir quitté le luxe de l’Elysée, que les Africains ont aussi besoin de protéger, de sécuriser leurs vies pour ne pas mourir comme des mouches ?

    Quand l’affaire des cadavres rejetés par la mer après la présidentielle de 98 au Togo avait éclaté, en 1999, Chirac n’avait pas attendu les conclusions de la commission de vérification ONU-OUA, pour déclarer qu’il ne croyait pas à ces allégations. Parce qu’il voulait faire plaisir à son «ami personnel». Par ailleurs, Chirac était là en 2005, lorsque entre 500 et un millier de Togolais furent massacrés suite aux élections présidentielles. L’avait-on vu ou entendu condamnant l’hécatombe? Ces Togolais étaient simplement des mouches à assommer à l’éventail. Cela, chez Chirac ne pouvait que, comme d’habitude, faire psch sch sch sch ….! (une expression dont il raffole, semble-t-il). Il était à l’Elysée lorsque d’autres drames humains perpétrés par des brutes se sont produits çà et là sur le continent. Tout comme au Togo, cela ne l’avait rendu ni chaud ni froid. Alors que vient-il raconter aujourd’hui aux pauvres Africains entourés comme il aimait voir les chefs d’Etats africains le faire?

    Curieusement, notre Chirac qui avait cautionné les pires exactions, contre les Africains, les pires persécutions en Afrique subies par des êtres qui ne demandaient qu’à être gouvernés autrement, à voir proclamer les vrais résultats issus des urnes, considère aujourd’hui les médicaments contrefaits que l’on débarque en Afrique, peut-être même fabriqués en Indonésie, Hong-Kong, Taïwan, par des Français (qui sait?), pour soigner des Africains constituent un drame, un crime contre des êtres humains. Chirac ira jusqu’à lancer un appel contre l’impunité. Si punition il y a pour pratique inhumaine, il méritait, lui Jacques Chirac, pareille punition. Le vieux Jacko, pendant qu’il lance son appel contre l’impunité pour des gens qui fabriquent ces médicaments dits contrefaits, devrait commencer par se repentir, de s’être tu, là où il pouvait faire quelque chose en Afrique pour mettre fin à l’extermination lente des peuples.

    Oui, les Africains sont d’accord qu’il faut lutter contre la prolifération de ces médicaments contrefaits chez eux pour certaines raisons, et de provenance douteuse, qui peuvent bien nuire à la santé de l’homme, mais la personne indiquée pour mener un tel combat, serait tout le monde sauf Jacques Chirac, mal indiqué pour protéger des vies humaines, après avoir par le passé, cautionné leur destruction de manière tacite.

    Alain SIMOUBA
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