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Son chef fuit la Suisse, scandales dans les ministères qu’il dirige.
L’eldorado suisse est plutôt traumatisant pour le président du Mouvement de la société pour la paix, Aboudjerra Soltani. Dernièrement, il dut, avec son épouse, prendre la poudre d’escampette pour échapper à la justice du canton de Fribourg qui désirait l’entendre suite à une plainte pour torture l’y impliquant. Intra-muros, d’autres hauts cadres du parti, dont les ministres, se trouvent au périphérique du scandale. La navigation devient difficile pour le bateau MSP.
Aboudjerra Soltani à qui il ne manque que l’égrenage public du chapelet pour parfaire son image d’ange trouverait donc, si les faits de torture dont il est accusé s’avéraient fondés, quelques plaisirs à faire le bourreau.
Sa fugue précipitée de Suisse, qu’il n’a toujours pas daigné expliquer alors qu’elle est dans toutes les chaumières d’Algérie et peut-être d’ailleurs, risque d’étouffer son rire habituellement goguenard.
Plus encore si les faits qui lui sont reprochés venaient à se vérifier. Pour rappel, un certain Nouar Abdelmalek, ancien fonctionnaire au ministère de la Défense nationale, aujourd’hui établi dans le sud de la France où il jouit d’un statut de réfugié politique, accuse d’avoir été torturé en 2005 en présence de Soltani.
Vérité ou mensonge ? On ne sait pas pour le moment. Mais quoiqu’il en sera, le président du MSP est déjà dans la tourmente. Tout comme l’est le parti, depuis qu’il tangue au gré de profonde fracture organique qui a chevauché les mois à trots accélérés pour muer en dissidence.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, voilà que le roussi commence à sentir du côté des ministères battant bannière MSP, ceux des Travaux publics, et de la Pêche et des Ressources halieutiques.
Le département de Amar Ghoul voit s’élever depuis son secrétariat général le tourbillon du scandale. Mohamed Bouchama, ex-secrétaire général du ministère des Travaux publics, est en détention préventive pour avoir été cité dans une affaire de pots-de-vin dans le cadre du projet de l’autoroute Est-Ouest. Du côté du département de Smaïl Mimoun, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, les temps ne sont pas à la sérénité.
L’affaire liée à la pêche illégale au thon rouge a défrayé la chronique. Là aussi, le secrétaire général et le directeur central ont comparu devant le tribunal. L’affaire implique aussi un armateur turc qui, selon l’accusation, aurait bénéficié d’appuis pour passer entre les mailles des lois réglementant la pêche au thon rouge.
Comme par hasard, les deux scandales, celui lié au chantier de l’autoroute Est-Ouest et celui relatif à la pêche au thon rouge, gravitent, pour ne pas dire plongent en leurs creux, autour de deux ministères gérés par des ministres MSP. Ce n’est assurément pas bon pour l’image du parti qui clame son obédience comme un brevet de probité.
Mais l’on sait, depuis le défunt Mahfoud Nahnah déjà, fondateur et premier président du parti, le MSP foncièrement connecté à la sphère des hommes d’affaires, qu’ils soient encartés ou non. L’on se souvient bien que l’homme d’affaires Djilali Mehri a conduit la liste du parti pour la députation en 1997. Entre autres brasseur de bière, le milliardaire d’El-Oued n’était pas connu pour sa ferveur militante au sein du MSP.
Mais la politique et les affaires faisaient tellement bon ménage à tel point que les dirigeants du parti, Nahnah d’abord et Soltani par la suite, aimaient à s’entourer d’hommes d’affaires. Souvent ces derniers sont intégrés dans les délégations accompagnant la direction du parti dans ses sorties publiques et ses activités internationales.
Le pays du Bosphore en aurait vu plus d’un accompagner Mahfoud Nahnah. Il n’y a pas de mal à cela, tant qu’est respectée l’éthique politique. Mais il arrive que l’éthique s’érode sous l’effet de cette proximité, auquel cas c’est surtout le parti qui grandement perd.
Ouest-Tribune
L’eldorado suisse est plutôt traumatisant pour le président du Mouvement de la société pour la paix, Aboudjerra Soltani. Dernièrement, il dut, avec son épouse, prendre la poudre d’escampette pour échapper à la justice du canton de Fribourg qui désirait l’entendre suite à une plainte pour torture l’y impliquant. Intra-muros, d’autres hauts cadres du parti, dont les ministres, se trouvent au périphérique du scandale. La navigation devient difficile pour le bateau MSP.
Aboudjerra Soltani à qui il ne manque que l’égrenage public du chapelet pour parfaire son image d’ange trouverait donc, si les faits de torture dont il est accusé s’avéraient fondés, quelques plaisirs à faire le bourreau.
Sa fugue précipitée de Suisse, qu’il n’a toujours pas daigné expliquer alors qu’elle est dans toutes les chaumières d’Algérie et peut-être d’ailleurs, risque d’étouffer son rire habituellement goguenard.
Plus encore si les faits qui lui sont reprochés venaient à se vérifier. Pour rappel, un certain Nouar Abdelmalek, ancien fonctionnaire au ministère de la Défense nationale, aujourd’hui établi dans le sud de la France où il jouit d’un statut de réfugié politique, accuse d’avoir été torturé en 2005 en présence de Soltani.
Vérité ou mensonge ? On ne sait pas pour le moment. Mais quoiqu’il en sera, le président du MSP est déjà dans la tourmente. Tout comme l’est le parti, depuis qu’il tangue au gré de profonde fracture organique qui a chevauché les mois à trots accélérés pour muer en dissidence.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, voilà que le roussi commence à sentir du côté des ministères battant bannière MSP, ceux des Travaux publics, et de la Pêche et des Ressources halieutiques.
Le département de Amar Ghoul voit s’élever depuis son secrétariat général le tourbillon du scandale. Mohamed Bouchama, ex-secrétaire général du ministère des Travaux publics, est en détention préventive pour avoir été cité dans une affaire de pots-de-vin dans le cadre du projet de l’autoroute Est-Ouest. Du côté du département de Smaïl Mimoun, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, les temps ne sont pas à la sérénité.
L’affaire liée à la pêche illégale au thon rouge a défrayé la chronique. Là aussi, le secrétaire général et le directeur central ont comparu devant le tribunal. L’affaire implique aussi un armateur turc qui, selon l’accusation, aurait bénéficié d’appuis pour passer entre les mailles des lois réglementant la pêche au thon rouge.
Comme par hasard, les deux scandales, celui lié au chantier de l’autoroute Est-Ouest et celui relatif à la pêche au thon rouge, gravitent, pour ne pas dire plongent en leurs creux, autour de deux ministères gérés par des ministres MSP. Ce n’est assurément pas bon pour l’image du parti qui clame son obédience comme un brevet de probité.
Mais l’on sait, depuis le défunt Mahfoud Nahnah déjà, fondateur et premier président du parti, le MSP foncièrement connecté à la sphère des hommes d’affaires, qu’ils soient encartés ou non. L’on se souvient bien que l’homme d’affaires Djilali Mehri a conduit la liste du parti pour la députation en 1997. Entre autres brasseur de bière, le milliardaire d’El-Oued n’était pas connu pour sa ferveur militante au sein du MSP.
Mais la politique et les affaires faisaient tellement bon ménage à tel point que les dirigeants du parti, Nahnah d’abord et Soltani par la suite, aimaient à s’entourer d’hommes d’affaires. Souvent ces derniers sont intégrés dans les délégations accompagnant la direction du parti dans ses sorties publiques et ses activités internationales.
Le pays du Bosphore en aurait vu plus d’un accompagner Mahfoud Nahnah. Il n’y a pas de mal à cela, tant qu’est respectée l’éthique politique. Mais il arrive que l’éthique s’érode sous l’effet de cette proximité, auquel cas c’est surtout le parti qui grandement perd.
Ouest-Tribune