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Territoires occupés du Sahara Occidental, Expédition en terrain miné

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  • Territoires occupés du Sahara Occidental, Expédition en terrain miné

    La RASD appelle les réfugiés sahraouis à repeupler leur territoire

    Expédition en terrain miné


    Tenter une expédition dans les territoires sahraouis libérés n’est pas du tout sans risques autant pour les étrangers que pour les Sahraouis eux-mêmes. Désertique et inhospitalier, ce morceau de territoire arraché de haute lutte par le Front polisario des griffes du Maroc et de la Mauritanie durant les années 1970 est en effet parsemé de dangers. En plus d’être exposé aux périls propres à tous les déserts (morsures de scorpions ou de serpents, chaleur suffocante, etc.), le voyageur se rend assez vite compte que les territoires sahraouis libérés demeurent un terrain de conflit où il est recommandé de savoir où poser les pieds.



    Tifariti et Lajwad (Territoires sahraouis libérés) : De notre envoyé spécial
    La remarque vaut surtout à proximité du mur dit de la « honte » long de 2700 km érigé par Rabat, entre 1980 et 1987, pour repousser les offensives des combattants sahraouis. Equipé de radars et protégé par des barbelés, ce mur est aujourd’hui surveillé par près de 150 000 hommes. Une bande de plusieurs centaines de mètres de champs de mines est conçue aussi pour en empêcher l’accès. Les victimes des 7 millions de mines anti personnelles semées par l’armée coloniale marocaine se comptent aujourd’hui par centaines, parmi lesquelles des dizaines d’enfants. Inutile de dire qu’il faut des années et des millions de dollars pour parvenir un jour à déminer la région. Une région qui, bien que rude, regorge de magnifiques paysages rougeâtres (la couleur est due à une forte présence de fer) et de montagnes aussi insolites que majestueuses comme celles qui ceinturent les régions de Mijek et d’Aghwinit, dans le sud du Sahara occidental.
    « Ok, nous allons nous arrêter mais ne tardez pas trop. Prenez-vite vos photos et partons. Faites gaffe, ce n’est pas un jeu. C’est vraiment dangereux. Ne marchez pas sur là où il y a les petites bosses et là où le sol a tendance à s’éclaircir. Ce sont des mines antipersonnelles. Beaucoup y ont laissé leur peau ici. Il faut vraiment être un connaisseur pour évoluer sur ce genre de terrain », avertit, le front tout en sueur, Loud, notre chauffeur a qui nous venions de demander de nous laisser prendre en photo le mur sur lequel étaient visibles les sentinelles marocaines. Malgré les risques encourus, Loud, un ancien combattant sahraoui qui a passé plusieurs années au front, ne se gêna pas, histoire de narguer ses ennemis et de les mettre sur les nerfs, de se défouler avec le klaxon de sa Toyota.
    Tifariti, une ville pour les réfugiés sahraouis
    Le mur de la honte qui serpente du nord au sud le Sahara occidental et les mines antipersonnelles ne sont pas les seuls vestiges de la terrible guerre qui a opposé, des années durant, les Sahraouis aux Marocains et aux Mauritaniens. Tout le long des 350 km qui séparent les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf de Tifariti, une localité située à l’intérieur des territoires sahraouis libérés, des obus de chars et des composants de bombes larguées depuis des bombardiers jonchent la route. A Tifariti même, les débris encore intacts d’un hélicoptère de combat marocain abattu par les combattants sahraouis sont exposés à l’entrée d’une demeure bâtie en terre cuite servant d’abris aux délégations de passages. « Malgré nos moyens limités à l’époque, nous leur (les soldats marocains) avons flanqué une bonne tannée. Aujourd’hui encore, ils pensent que nous avons peur de leur mur.
    Qu’ils s’ôtent cette idée de la tête. Nous avons formé de jeunes combattants prêts à se sacrifier et qui peuvent traverser leur mur les yeux fermés. Nous connaissons leurs points faibles », déclare fièrement un vétéran sahraoui rencontré à Lajwad, une région volcanique située à 600 km au sud-ouest de Tifariti, où s’est tenue le 12 octobre une rencontre des tribus sahraouies réfugiées dans les pays du Sahel. C’est d’ailleurs à cette occasion que le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a demandé aux réfugiés sahraouis de venir repeupler les territoires sahraouis libérés. Tifariti, qui ressemble en tous points aux bases de vie que les compagnies pétrolières érigent généralement dans le sud, est pour ainsi le seul endroit urbanisé des territoires sahraouis libérés. Du moins pour le moment. Pour encourager justement les réfugiés sahraouis et les tribus nomades à s’y établir, le gouvernement de la RASD a commencé récemment à y construire des maisons, une école et quelques autres infrastructures nécessaires à la vie en plein désert. Un semblant d’activité commence d’ailleurs à y être perceptible. Sinon, partout ailleurs, c’est le désert, à une exception près.
    Et cette exception à pour nom Bir Lahlou, un petit patelin se trouvant à mi-chemin entre Tindouf et Tifariti qu’on croirait avoir été conçu spécialement pour les besoins du tournage de Mad Max ou d’un film de science fiction à l’univers impitoyable et au paysage lunaire. Là-bas, tout, mais alors absolument tout, est construit avec des tôles de fer ou d’acier. Une véritable petite ville de fer où il est possible de réparer un pneu crevé ou de se ravitailler en vivres avant de s’engouffrer dans le désert. Pour gagner Lajwad (l’endroit se trouve à 1000 km de Tindouf. Il faut deux à trois jours de route pour y arriver) où nous devions nous rendre, il a fallu traverser par deux fois un bout du territoire mauritanien. Dans ce genre de situation, il n’est bien évidemment pas nécessaire de disposer d’un passeport. Les Sahraouis qui jouissent d’une grande respectabilité dans la région savent ouvrir bien des portes.
    Suite...

  • #2
    Suite et fin

    Cela dit, le plus étonnant demeure incontestablement le fait que nos accompagnateurs, tous des Sahraouis, soient parvenus à nous conduire à bon port sans avoir eu recours un seul instant à une espèce de gadget électronique ou satellitaire pour connaître leur chemin. Sur les 1000 km parcourus dans le désert, ils ont reconnu toutefois ne s’être perdus qu’une ou deux fois. Mais c’est tout. Et encore, nous avons retrouvé notre chemin au bout d’une heure ! Comment savoir qu’un Sahraoui s’est perdu ? Et bien généralement, c’est lorsqu’il descend subitement de voiture pour faire sa prière ou préparer du thé en dehors des horaires prévus. Là, il faut effectivement en déduire qu’il y a quelque chose qui cloche. En pareil cas, il n’y a qu’une seule conduite à tenir : garder son calme et rester zen ! Les Sahraouis qui connaissent cette partie du Sahara comme leur poche finissent presque toujours pas retrouver le chemin. Il faut savoir aussi qu’en cas de panne, ils peuvent réparer une Jeep avec une simple épingle à cheveux ou un…déodorant. Dans le pire des cas, vous passerez une nuit à la belle étoile. Pour vous consoler, dites-vous bien que seuls les privilégiés ont la chance d’assister à un coucher du soleil dans le désert. Vous pouvez également vous tenter persuader que vous n’êtes pas seul dans cette vaste étendue désertique. Ce qui, dans le fond, est vrai !
    Le thé chinois bat Coca-Cola au Sahel
    Aussi, ne soyez pas surpris si un jour vous tomber nez à nez avec un commerçant mauritanien, sahraoui ou algérien et de vous voir proposer une canette de Fanta, un jus de fruit ou tout simplement un verre d’eau glacée en plein milieu du désert. Au rayon thé, difficile de détrôner les produits chinois. Un thé vert pompeusement appelé « Thé de l’Azawad » et un autre baptisé du nom de « Flecha », tous deux importés de Pékin par des importateurs nigériens et qui font actuellement un tabac dans la région, peuvent vous être cédés à des prix qui défient toute concurrence. Cela à condition que vous sachiez négocier un peu. La situation peut paraître insolite, mais vous pouvez également vous acheter un souvenir. Et là encore, il y a l’embarras du choix. Pour l’argent, ne vous faites pas de soucis, il est possible de payer avec n’importe quelle monnaie. Le plus important étant de consommer. Il ne faut pas vous étonner aussi de voir, de temps en temps, dans des endroits où même les lézards du Sahara n’oseraient pas s’aventurer, des bédouins accompagnés de leur troupeau de dromadaires ou de chèvres surgir de nulle part avec un sourire de banane. Comment sont-ils arrivés là ? Mystère !
    Si les bédouins ont une conception très élastique de la notion de frontières - à croire d’ailleurs qu’ils sont les vrais inventeurs de la mondialisation -, il est toutefois difficile de faire un pas dans les territoires sahraouis libérés sans que la gendarmerie de la RASD (oui vous avez bien lu, il s’agit bien de la gendarmerie sahraouie), équipée de puissantes Toyota ne le sache. C’est peut-être de là que provient la sensation d’être observé que l’on ressent en arrivant à certains endroits. Son maillage du terrain rend par exemple très difficile tout activité terroriste dans la région. Après quelques tentatives infructueuses par le passé, les contrebandiers n’osent également plus jouer au feu avec les gendarmes sahraouis. Organisés en plusieurs régions militaires, les territoires libérés sont également surveillés étroitement par l’armée sahraouie.
    Contrairement à certaines idées reçues, celle-ci (l’armée Sahraouie) n’est pas constituée de troupes fantoches. A cheval sur la sécurité, celle-ci est bien organisée et est formée de jeunes soldats entraînés et encadrés par des officiers qui n’ont rien à envier à ceux des autres armées. C’est que la plupart d’entre eux sont sortis aussi d’académies militaires reconnues. « Nous avons enregistré, par le passé, quelques tentatives d’intrusion de terroristes ou de bandits sur notre territoire. Mais face à la réponse que nous leur avons réservée, ils ne se sont plus aventurés par ici », raconte un militaire sahraoui qui précise en outre que la sécurité est souci constant pour les autorités sahraouies.
    Quid du Maroc ? Les jeunes militaires sahraouis rencontrés à Lajwad, à l’occasion de la célébration de la journée de l’unité nationale sahraouie (elle a lieu chaque 12 octobre), disent tous être prêts à se sacrifier pour la libération des territoires occupés. Des membres de la communauté sahraouie établie à l’étranger, impatients de goûter à la liberté, se mettent même à rêver de l’instauration d’un contexte géopolitique régional propice à la reprise de la guerre avec le Maroc. « Le statu quo actuel ne nous profite pas du tout. Le Maroc pompe en toute impunité nos richesses. A mon avis, la seule manière de renverser en notre faveur le rapport de force, c’est de reprendre les hostilités », soutien un militant sahraoui résidant en Espagne. Malgré leur forte envie d’en découdre au plus vite avec l’armée marocaine, les militaires sahraouis disent toutefois respecter les ordres du président Mohammed Abdelaziz qui a décidé de privilégier la lutte non-violente pour prouver à la communauté internationale le caractère « belliqueux » et « criminel » du régime de Rabat.
    Le président de la RASD - qui demeure le leader incontesté des Sahraouis - a d’ailleurs appelé une nouvelle fois ses compatriotes, la semaine dernière, à partir des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, à ne pas céder à la tentation de la violence. Un piège, a-t-il dit, dans lequel le Maroc veut pousser les Sahraouis pour trouver le prétexte idéal pour poursuivre son génocide.



    Par Zine Cherfaoui
    ELWATAN

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    • #3
      « Le viol des femmes et des hommes est monnaie courante dans les geôles marocaines »

      Abdeslam Omar Lahssan-Président de l’Association des familles des prisonniers disparus sahraouis

      « Le viol des femmes et des hommes est monnaie courante dans les geôles marocaines »


      Abdeslam Omar Lahssan occupe la charge de président de l’Association des familles des prisonniers disparus sahraouis, une organisation qui existe depuis 20 années. Dans l’entretien qui suit, il apporte des témoignages à la fois poignants et effrayants sur la situation des droits de l’homme qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés et la manière avec laquelle sont traités les détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines.



      Propos recueillis dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf
      Quelles est actuellement la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ?
      La séquestration du groupe de Ali Salem Tamek (le groupe est constitué de 7 activistes sahraouis) confirme que le Maroc a bien replongé dans l’atmosphère macabre et terrifiante des années 1980 et 1990, une période marquée par une répression sauvage des opposants, des militants des droits de l’homme et des activistes sahraouis. Comme à cette époque, les forces d’occupations marocaines ont commencé à traduire devant les tribunaux militaires toutes les personnes qui osent exprimer des idées et positions contraires aux thèses officielles. Pour vous donner une idée de la gravité de la situation, sachez que nous avons enregistré entre le mois d’août et le mois de septembre 2009 plus de 77 cas de violations des droits de l’homme. Je vous le confirme, il y a véritablement une reprise des violations massives des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Je vous rappelle aussi que nous restons toujours sans nouvelles de plus 500 civils et de 151 combattants sahraouis capturés par les troupes coloniales marocaines. Celles-ci continuent à nier leur existence.
      Enregistrez-vous des atteintes à l’intégrité physique des personnes ?
      Je vous le confirme. Plus que cela, la torture s’y est banalisée depuis longtemps. Cela est devenu monnaie courante. Des victimes signalent même des cas de viols. Les dénonciations proviennent aussi bien des femmes que des hommes. En réalité, ce phénomène existait depuis longtemps dans les territoires sahraouis occupés mais les victimes, pour des raisons liées aux coutumes, n’osaient pas en parler. Depuis peu, les choses commencent à changer. De plus en plus de victimes n’hésitent plus à en faire part comme c’est le cas de Hayat Erguiba et de Mohamed Salem Bouamoud. La torture et le viol sont des pratiques très répandues dans les territoires sahraouis occupés.
      Avez-vous des nouvelles des 7 activistes sahraouis arrêtés au début du mois par les autorités marocaines ?
      Nous avons appris qu’ils allaient être traduits devant un tribunal militaire. Ils sont incarcérés actuellement à la prison militaire de Salé qui est située près de Rabat. L’acharnement dont sont victimes ces 7 activistes sahraouis correspond, selon les informations que nous avons pu recueillir, à une nouvelle approche qui est dictée depuis le palais royal. Sinon, comment expliquer que ces personnes ont quitté le Maroc sans que personne ne trouve à redire et que les choses ont commencé à se gâter pour eux au moment de leur retour ? Vous devez savoir qu’ils ont été la cible d’une violente campagne de dénigrement menée par la presse, les partis politiques toutes tendances confondues et les associations dites de la société civile. Seules les véritables ONG dignes de ce nom, comme l’association marocaine des droits de l’homme, ont dénoncé leur séquestration et la campagne de dénigrement dont ils ont fait l’objet.
      Et au niveau international y a-t-il eu des réactions ?
      Oui. Nous nous réjouissons d’ailleurs du soutien de nombreuses organisations internationales. Des déclarations en faveurs des détenus politiques en général et des sept (7) activistes arrêtés en particulier ont été rendues publiques sur tous les continents. Amnesty international, la fondation Kennedy, Front line basée à Dublin, l’observatoire pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental basé en Espagne ont tous condamné la séquestration des activistes sahraouis. En plus des ONG de défenses des droits de l’homme, des partis politiques commencent aussi à prendre conscience de la gravite de la situation. C’est le cas de la gauche unie espagnole qui vient d’ailleurs de dénoncer avec véhémence la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

      Suite...
      Dernière modification par fumeurdethé2, 25 octobre 2009, 16h57.

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      • #4
        Suite et fin

        Dans quelles conditions sont incarcérés les prisonniers sahraouis. Leurs familles ont-elles le droit de les visiter ?
        D’après les témoignages que nous recueillons de manière régulière, la situation dans les prisons marocaines est terrible. Les prisonniers sahraouis vivent dans des conditions affreuses. Un très grand nombre de personnes sont entassées dans un espace très réduit. Il n’y a pas d’hygiène. Ils ne reçoivent qu’un litre d’eau par jour pour satisfaire tous leurs besoins. La situation est cauchemardesque. En plus de ces conditions intenables, les prisonniers sahraouis sont torturés, humiliés et insulté. De plus, ils sont placés avec les prisonniers de droits communs marocains. Pour les empêcher de communiquer entre eux et pour faire en sorte à ce que les familles ne puissent pas se regrouper pour leur rendre visite, les prisonniers sont éparpillés à travers plusieurs prisons. Ils sont incarcérés non seulement dans les territoires occupés dans la prison noire mais également dans la prison d’Aït Melloul à Kenitra, de Benslimane à Casablanca et de Salé à Rabat. Ce sont des pratiques du Moyen-âge. Cette situation inadmissible doit être dénoncée et principalement par les Nations unies qui ont une responsabilité énorme dans ce dossier. Je tiens à vous rappeler que la Minurso qui existe depuis 18 ans s’est montrée non seulement incapable de réaliser son principal objectif mais elle ne fait rien également pour faire respecter les droits de l’homme au Sahara occidental
        Et les ONG de défense des droits de l’homme ont-elles le droit de rendre visite aux prisonniers politiques sahraouis ?
        Jusqu’à maintenant, aucune d’elles n’a pu accéder aux prisons marocaines où sont incarcérés les Sahraouis. Cependant, les procès politiques ont permis d’ouvrir une petite brèche. Des juristes et des avocats ont pu y participer en tant qu’observateurs internationaux. Du coup, nous avons pu avoir des informations concrètes sur les conditions de leur déroulement. Maintenant, nous avons la certitude - et c’est là un avis soutenu par les experts - que ces procès n’offrent pas les conditions minimums pour qu’ils soient équitables. Le constat est valable pour tous les cas qu’ils ont suivis.
        Pensez-vous que la Minurso a un rôle à jouer pour éviter la poursuite de telles dérives ?
        Vous savez, lorsque nous nous adressons à la Minurso, on nous répond qu’ils sont prêts à s’occuper de la question des droits de l’homme à condition d’avoir un mandat du conseil de sécurité. Sachez que le conseil de sécurité a été saisi du dossier à maintes reprises. Dernièrement, le Costa Rica a proposé d’élargir le mandat de la Minurso à la protection et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. La proposition a eu l’appui de la majorité des Etats membres. Malheureusement, la France s’est interposée et s’est opposée à l’adoption de la résolution. Il est aisé de constater que les véritables responsables de la crise humanitaire que vit le peuple sahraoui sont la France et le gouvernement espagnol. Cela se vérifie à travers leur complaisance et leur complicité avec l’occupant marocain. Ces deux pays ne se gênent pas aussi à soutenir économiquement et militairement l’occupant. Ils ont une conception des droits de l’homme à deux vitesses. C’est grave ! Nicolas Sarkozy n’hésite pas à défendre le cas de prisonniers en Colombie et sous d’autres cieux. En revanche, il ne dit rien sur ce qui se passe au Sahara occidental. La remarque vaut également pour le gouvernement espagnol qui s’est prononcé en faveur du respect des droits de l’homme en Birmanie mais qui ne s’est jamais prononcé sur la situation au Sahara occidental. Je vous rappelle que l’Espagne est coresponsable de la terrible situation que vit aujourd’hui le peuple sahraoui. Sans un changement de position de ces pays, le Maroc se sentira encouragé et continuera à violer, en toute impunité, les droits de l’homme.
        Quelles sont aujourd’hui les principales revendications de l’association que vous présidez ?
        Nous venons de lancer une campagne internationale pour le respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et la libération des prisonniers politiques sahraouis. Dans ce cadre, nous avons rappelé les graves violations commises depuis le début de l’invasion. Jusqu’à aujourd’hui, sachez que nous avons recensé 4500 cas de disparitions forcées et 25 000 cas de détentions arbitraires. Ajouté à cela, plus de 200 000 personnes ont été déplacées par la force. 160 000 réfugiés vivent ici (Tindouf, ndlr) dans les camps de réfugiés. Les autres sont éparpillés à travers les pays limitrophes tels la Mauritanie et l’Espagne. Nous rappelons aussi que des milliers de personnes ont été massacrées durant les premières années de la colonisation. Comme vous le savez, l’agression marocaine s’est traduite par une politique génocidaire. A côté de cela, la Minurso coûte plus de 50 millions de dollars annuellement à la communauté internationale. Celle-ci qui est toujours aussi généreuse avec la Minurso trouve néanmoins des difficultés à obtenir les 25 millions de dollars (cela représente la moitié du budget alloué pour maintenir les 218 Casques bleus qui ne font absolument rien) nécessaires à la survie de tout un peuple dans les camps de réfugiés. Nous mettons également en relief la responsabilité de la France et de l’Espagne. Nous montrerons comment ces pays n’ont pas hésité à sacrifier tout un peuple pour sauvegarder leurs intérêts.
        Expliquez-vous...
        Avant de s’en aller en 1975, l’Espagne a obtenu toutes les garanties pour exploiter notre phosphate et pêcher impunément durant 20 années près de nos côtes. La France a veillé aussi à ses intérêts. Cela explique pourquoi ils sont si complaisants à l’égard du Maroc. En outre, sachez que le Maroc tire chaque année 6 milliards d’euros de bénéfice de sa présence coloniale au Sahara occidental, ce qui représente une somme qui peut permettre de faire vivre durant 300 années les camps de réfugiés. Face à la dégradation continue de la situation, nous exigeons une nouvelle fois la libération de tous les défenseurs des droits de l’homme et de tous les prisonniers politiques sahraouis, l’arrêt de la répression et des agissements humiliants commis par les forces occupantes au Sahara occidental. Nous redemandons avec insistance à ce que la Minurso puisse avoir les prérogatives pour veiller au respect des droits de l’homme. Sinon, il faudrait que la communauté internationale et les Nations unies principalement prennent leurs responsabilités et créent un mécanisme de surveillance et de protection au Sahara occidental. Ainsi que l’exigent le haut commissariat aux droits de l’homme et la commission ad hoc du Parlement européen, nous demandons à ce que les violations des droits de l’homme soient intimement liées avec la négation par le Maroc du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Donc nous insistons pour qu’il y ait une véritable pression et une campagne pour contraindre le Maroc à respecter la légalité internationale et permettre au peuple sahraoui de s’exprimer à travers un référendum d’autodétermination.



        Par Zine Cherfaoui
        EL WATAN

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        • #5
          histoire de narguer ses ennemis et de les mettre sur les nerfs, de se défouler avec le klaxon de sa Toyota.
          Le pauvre,il nargue qui lui qui se fait grillé chez les voisins
          Coucher du soleil à Agadir

          Commentaire


          • #6
            le maroc ne comprend que la force,si les sarahouis veulent leur independance,il faut qu'ils l'arrachent par la force,une bonne guerre qui mettra l'économie marocaine à genous ,ils n'auront d'autres choix qu'admettre un referundum

            Commentaire


            • #7
              e maroc ne comprend que la force,si les sarahouis veulent leur independance,il faut qu'ils l'arrachent par la force,une bonne guerre qui mettra l'économie marocaine à genous ,ils n'auront d'autres choix qu'admettre un referundu
              m

              Et qui ce que tu attends pour entreprendre cette bonne guerre une fois pour tout???Ha C'est parce que tu n'es pas Sahraoui ,t'es la juste pour defendre la cause ..on se demande ou sont ces pauvrs sahraouiis?
              Coucher du soleil à Agadir

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              • #8
                article trop long à lire !
                sa serrait bien un resumé à tout sa !


                Ce genre de provocation de la part du polisario n'est qu'un coup d'épée dans l'autre comme toutes ses autres provocations qui finissent toujours par des echec!

                Commentaire


                • #9
                  le maroc ne comprend que la force,si les sarahouis veulent leur independance,il faut qu'ils l'arrachent par la force,une bonne guerre qui mettra l'économie marocaine à genous ,ils n'auront d'autres choix qu'admettre un referundum
                  Ouiiii on ne comprend que la force! Venez nous mater SVP! mdr...

                  Aux polz, effectivement, si vous voulez chasser le Maroc, il y aune seule maniere de le faire, celle des Hommes avec un grand H, 2009 ne devait etre pas l'annee de la guerre si rien n'avancait? On attend... Il reste 2 mois...

                  Aweddi le ridicule ne tue pas. J'ai encore mieux, qu'Alger et Tindouf s'allient et avancent leurs armees vers le desert marocain et que le meilleur gagne.

                  Sinon il faut se taire a jamais, et que les uns continuent a combattre les 10 barbus dans les maquies, et les autres continuent a pleurnicher sur des theses che-guevaristes et revolutionnaires a la noix que l'histoire a raye d'un coup sec il y a deja des decennies de cela.

                  Commentaire


                  • #10
                    Aux polz, effectivement, si vous voulez chasser le Maroc, il y aune seule maniere de le faire, celle des Hommes avec un grand H, 2009 ne devait etre pas l'annee de la guerre si rien n'avancait? On attend... Il reste 2 mois...
                    sacré ayoub
                    j'ai completement oublié qu'il n'y a pas si longtemps les polz avaient menacé le Maroc de reprendre les armes en 2009 ! où avais je la tête ?
                    à moins que leurs calendriers soient erroné ! lol

                    Commentaire


                    • #11
                      Aweddi le ridicule ne tue pas. J'ai encore mieux, qu'Alger et Tindouf s'allient et avancent leurs armees vers le desert marocain et que le meilleur gagne.

                      ces mêmes desperedos comme vous aimez les appeler, menaient leur attaques contre la grande armée Marocaine à partir du territoire Algerien ,ils revenaient avec prisonniers et armes récuperés ,, et rebelote le lendemain , jamais la grande armée ( FAR ) n'avait osé se rapprocher des frontières Algeriennes, la seule fois que elle l'avait fait c'etait 88, et c'est là ou l'aviation Algerienne est rentré en action pour décimer des convois blindés Marocains partis à la poursuites des désperados, on vous cache des choses.
                      Faute de grives , nous mangeons des Merles

                      Commentaire


                      • #12
                        Aux polz, effectivement, si vous voulez chasser le Maroc, il y aune seule maniere de le faire, celle des Hommes avec un grand H, 2009 ne devait etre pas l'annee de la guerre si rien n'avancait? On attend... Il reste 2 mois...
                        On montre ses muscles devant une poignée d'hommes.
                        On vous a vu lors de l'humiliation de l'ilot aux chevres, combien votre H était si majuscule.
                        Malgré tout cette poignée d'hommes, elle a de quoi encore vous occuper pendant longtemps et vous faire perdre le souffle dans les 4 coins du monde

                        Commentaire


                        • #13
                          jamais la grande armée ( FAR ) n'avait osé se rapprocher des frontières Algeriennes, la seule fois que elle l'avait fait c'etait 88, et c'est là ou l'aviation Algerienne est rentré en action pour décimer des convois blindés Marocains partis à la poursuites des désperados, on vous cache des choses.
                          Quant le mensonge devient dogme;
                          en 1988 la guerre était finie, les combats sporadiques et le mur achevé depuis 1986.
                          La consigne pendant la guerre a été claire, ne jamais pénetrer en Algérie, car ça aurai provoqué une guerre algéro-marocaine, alors que l'objectif premier était le contrôle du territoire, objectif qui d'ailleur a été atteint.
                          Jamais il ne fut question d'éliminer le POLISARIO, mais seulement et uniquement en priorité absolue le contrôle du territoire.
                          D'où le fait que ton histoire fumeuse dont jamais personne n'a entendu parler ne tient pas debout.
                          En outre militairement on envoi jamais des blindés sans couverture aérienne,
                          Aucun anal ne fait jamais mention de cette expedition de char, ni quoi que ce soit, et ça ressemble fort à un mensonge de type Amgala2
                          Dernière modification par Beidawi II, 25 octobre 2009, 19h28.

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                          • #14
                            nous sommes prêt de redonner une autre triha (Bouteflika s'en souvien de la première) au pays de cent cinquante milles chahid
                            Indeed...
                            Nenuphar, le grand Tartarin devrait commencer à aller donner des trihates aux Espagnoles qui vous humilient à Ceuta et Mélila.
                            Je suis pret a te soutenir derriere mon clavier

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                            • #15
                              c'est l'Espagne qui s'et fait ridiculiser
                              Si ca peut te consoler...

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