La visite en France d'Abdelaziz Bouteflika est de nouveau reportée. Les relations économiques entre les deux pays ne sont pas non plus au beau fixe.
La procrastination, est, paraît-il, "tendance. C'est en tout cas un art auquel s'adonne avec assiduité le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Voilà près d'un an que les diplomates des deux pays préparent sa venue à Paris.
D'abord annoncée pour le mois de juin, la visite a été reportée une première fois au mois d'octobre. Elle est maintenant différée "sine die", même si l'on souligne à Paris que "le principe n'est pas remis en cause". Lors du premier report, les Algériens avaient invoqué leur calendrier politique. Cette fois, ce serait l'entrée en vigueur d'une série de réformes économiques qui empêcherait leur président de se déplacer.
La vérité est évidemment ailleurs. Les relations entre Alger et Paris vont mal. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une crise, plutôt d'un malaise diffus et d'un faisceau de dissonances: l'Algérie n'a pas renoncé à obtenir la "repentance" de la France pour les "crimes" de la période coloniale; l'inculpation par la justice française de Mohamed Ziane Hasseni pour complicité dans l'assassinat de l'opposant algérien Ali André Mecili continue de polluer les relations entre les deux pays; les récentes déclarations, cet été, d'un ancien attaché militaire impliquant l'armée algérienne dans l'assassinat des moines de Tibéhirine n'arrangent rien.
Les relations économiques n'ont pas non plus le vent en poupe. Les Algériens n'ont toujours pas digéré la décision de Renault de s'installer à Tanger (Maroc) plutôt que chez eux.
Conditions durcies pour les investissements
Cette baisse des importations est liée à un nouveau texte qui oblige les commerçants se fournissant à l'étranger à payer d'avance 25% de la marchandise. Officiellement, il s'agit de lutter contre l'hémorragie de devises. Mais la mesure intervient alors que, depuis cet été, les conditions ont été durcies pour les investisseurs étrangers, désormais tenus de s'associer à un partenaire algérien.
La Commission européenne a demandé à l'Algérie de revenir sur cette décision. Sans résultat. Et Alger a peu apprécié que Paris ait été, avant Bruxelles, le premier à monter au créneau.
En attendant, c'est sur un terrain de football qu'Algériens et Français devraient se rencontrer: un match, annoncé comme "amical", est prévu prochainement à Alger.
l'Express.
La procrastination, est, paraît-il, "tendance. C'est en tout cas un art auquel s'adonne avec assiduité le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Voilà près d'un an que les diplomates des deux pays préparent sa venue à Paris.
D'abord annoncée pour le mois de juin, la visite a été reportée une première fois au mois d'octobre. Elle est maintenant différée "sine die", même si l'on souligne à Paris que "le principe n'est pas remis en cause". Lors du premier report, les Algériens avaient invoqué leur calendrier politique. Cette fois, ce serait l'entrée en vigueur d'une série de réformes économiques qui empêcherait leur président de se déplacer.
La vérité est évidemment ailleurs. Les relations entre Alger et Paris vont mal. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une crise, plutôt d'un malaise diffus et d'un faisceau de dissonances: l'Algérie n'a pas renoncé à obtenir la "repentance" de la France pour les "crimes" de la période coloniale; l'inculpation par la justice française de Mohamed Ziane Hasseni pour complicité dans l'assassinat de l'opposant algérien Ali André Mecili continue de polluer les relations entre les deux pays; les récentes déclarations, cet été, d'un ancien attaché militaire impliquant l'armée algérienne dans l'assassinat des moines de Tibéhirine n'arrangent rien.
Les relations économiques n'ont pas non plus le vent en poupe. Les Algériens n'ont toujours pas digéré la décision de Renault de s'installer à Tanger (Maroc) plutôt que chez eux.
Conditions durcies pour les investissements
Cette baisse des importations est liée à un nouveau texte qui oblige les commerçants se fournissant à l'étranger à payer d'avance 25% de la marchandise. Officiellement, il s'agit de lutter contre l'hémorragie de devises. Mais la mesure intervient alors que, depuis cet été, les conditions ont été durcies pour les investisseurs étrangers, désormais tenus de s'associer à un partenaire algérien.
La Commission européenne a demandé à l'Algérie de revenir sur cette décision. Sans résultat. Et Alger a peu apprécié que Paris ait été, avant Bruxelles, le premier à monter au créneau.
En attendant, c'est sur un terrain de football qu'Algériens et Français devraient se rencontrer: un match, annoncé comme "amical", est prévu prochainement à Alger.
l'Express.
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