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2005, année la plus meurtrière pour les journalistes depuis 1995

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  • 2005, année la plus meurtrière pour les journalistes depuis 1995

    selon un bilan dressé par Reporters sans frontières (RSF)., l'année 2005 est considérée l’année la plus meurtrière pour les journalistes depuis une dizaine d’année…. (métier de tous les risques).

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    PARIS (Reuters) - L'année 2005 a été la plus meurtrière pour les journalistes depuis 1995, selon un bilan dressé par Reporters sans frontières (RSF).
    "En 2005, au moins 63 journalistes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions ou pour avoir exprimé leurs opinions", écrit RSF. "Ce chiffre n'avait pas été aussi élevé depuis 1995. Cette année-là, 64 journalistes avaient trouvé la mort, dont 22 en Algérie."

    Cinq collaborateurs ("fixeurs", chauffeurs, traducteurs, techniciens, agents de sécurité) ont aussi été tués.

    "Pour la troisième année consécutive, l'Irak reste le terrain le plus meurtrier", précise l'organisation : "24 journalistes et cinq collaborateurs des médias y ont trouvé la mort pendant l'année."

    Au total, 76 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués en Irak depuis le début de l'actuel conflit, en mars 2003, plus que pendant la guerre du Viêt-Nam de 1955 à 1975.

    "Les attentats terroristes et les attaques de la guérilla irakienne sont la première cause de mortalité pour les professionnels de l'information. Mais l'armée américaine est responsable de la mort de trois journalistes et collaborateurs des médias" en 2005, souligne RSF.

    "Aux Philippines, également, les journalistes paient de leur vie leur volonté d'informer", ajoute l'organisation. "Là, les risques ne viennent plus de groupes armés mais d'hommes politiques, de businessmen ou de trafiquants prêts à tout pour faire taire les journalistes qui enquêtent sur leurs pratiques illégales (...) L'impunité reste la règle."

    Sept journalistes ont été tués en 2005 aux Philippines, ce qui place ce pays au deuxième rang derrière l'Irak.

    Au Liban, deux grandes figures de la presse libanaise ont perdu la vie dans des attentats : Samir Kassir, éditorialiste du quotidien An-Nahar, en juin, et Gebrane Tuéni, PDG du même journal, en décembre.

    INTERNET SOUS SURVEILLANCE

    En Afrique également, les violences à l'égard des journalistes ont connu une recrudescence en 2005 (cinq tués).

    En Russie (deux) et au Belarus (un), plusieurs journalistes ont été tués dans des circonstances non élucidées. "Les enquêtes, souvent menées de manière partiale et politique, n'aboutissent quasiment jamais", souligne RSF.

    L'organisation recense 32 journalistes emprisonnés en Chine, 24 à Cuba, 17 en Ethiopie, 13 en Erythrée et cinq en Birmanie.

    "Les années passent mais les plus grandes prisons du monde pour les journalistes demeurent", écrit RSF. "Au 1er janvier 2006, 126 journalistes et trois collaborateurs des médias étaient détenus dans 23 pays."

    "Abdullah Ali Al-Sanussi Al-Darrat est le journaliste détenu depuis le plus longtemps. Cet écrivain libyen, dont on sait très peu de choses, a été arrêté en 1973", précise l'organisation. "Personne n'est en mesure d'affirmer aujourd'hui que ce journaliste est toujours vivant."

    Au moins 1.308 journalistes ont été agressés ou menacés dans le monde en 2005. Le seul "indicateur à la baisse" est le nombre de journalistes interpellés (807 contre 907 en 2004).

    RSF fait état d'une augmentation de la censure de plus de 60% : 1.006 cas de censure ont été relevés, contre 622 en 2004.

    "Cette très forte augmentation s'explique principalement par la dégradation massive de la situation de la liberté d'expression au Népal", commente l'organisation. "A lui seul, le royaume himalayen concentre plus de la moitié des cas de censure survenus dans le monde en 2005", après l'instauration de l'état d'urgence par le roi Gyanendra, le 1er février.

    Le web aussi est sous surveillance : 62 "cyberdissidents" ont été emprisonnés en Chine, trois au Viêt-Nam, un en Iran et en Syrie. RSF a établi une liste de 15 "ennemis d'Internet" : Arabie saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Iran, Libye, Maldives, Népal, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan, Viêt-Nam.

    AP
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