« Juniper Cobra » : ces manœuvres anti-missiles israélo-américaines, qui viennent d’entrer dans leur phase active et vont durer deux semaines, sont les cinquièmes du genre. Mais - selon la plupart des chroniqueurs militaires israéliens - elles sont les plus importantes de l’histoire de la coopération militaire entre Israël et les Etats-Unis. Il s’agit de simuler une attaque aérienne massive, et de tester l’interopérabilité entre plusieurs systèmes anti-missiles israéliens et américains. Ces manœuvres supervisées par l’amiral Mark Fitzgerald, commandant la 6ème flotte US en Méditerranée, interviennent dans un contexte tendu : les négociations sur le programme nucléaire iranien, la polémique sur le rapport Goldstone (Onu), et l’énième blocage du règlement de la question palestinienne.
Bien que cet exercice soit prévu de longue date, et non connecté à une situation géopolitique particulière, il est clair — selon par exemple le quotidien Haaretz — que le scénario est surtout construit autour d’une attaque de missiles iraniens sur Israël, pour tester le système de défense de ce pays , ainsi que la capacité de l’armée américaine à lui venir en aide en cas de besoin.
Selon certaines rumeurs, le gouvernement américain pourrait d’ailleurs décider — après la fin de ces manoeuvres, le 3 novembre — de laisser en territoire israélien les batteries Patriot-Pac3, et en Méditerranée orientale ou en mer Rouge quelques bâtiments équipés du système antimissile Aegis, préfiguration de la nouvelle forme que pourrait prendre le « bouclier » anciennement envisagé en Pologne et en République tchèque.
Au large des ports israéliens de Haïfa et Ashdod, on peut voir ces jours-ci certains des dix-sept navires de l’US Navy entrés pour l’occasion dans les eaux israéliennes [1]. Un millier de soldats américains sont mobilisés, et autant côté israélien. Du matériel a été acheminé ces dernières semaines par une quinzaine de gros porteurs militaires US.
le monde diplomatique vendredi 23 octobre 2009, par Philippe Leymarie
Bien que cet exercice soit prévu de longue date, et non connecté à une situation géopolitique particulière, il est clair — selon par exemple le quotidien Haaretz — que le scénario est surtout construit autour d’une attaque de missiles iraniens sur Israël, pour tester le système de défense de ce pays , ainsi que la capacité de l’armée américaine à lui venir en aide en cas de besoin.
Selon certaines rumeurs, le gouvernement américain pourrait d’ailleurs décider — après la fin de ces manoeuvres, le 3 novembre — de laisser en territoire israélien les batteries Patriot-Pac3, et en Méditerranée orientale ou en mer Rouge quelques bâtiments équipés du système antimissile Aegis, préfiguration de la nouvelle forme que pourrait prendre le « bouclier » anciennement envisagé en Pologne et en République tchèque.
Au large des ports israéliens de Haïfa et Ashdod, on peut voir ces jours-ci certains des dix-sept navires de l’US Navy entrés pour l’occasion dans les eaux israéliennes [1]. Un millier de soldats américains sont mobilisés, et autant côté israélien. Du matériel a été acheminé ces dernières semaines par une quinzaine de gros porteurs militaires US.
le monde diplomatique vendredi 23 octobre 2009, par Philippe Leymarie
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