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PÉTROLE: petite baisse malgré une nouvelle glissade du dollar
Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole connaissaient une petite baisse lundi en début d'échanges européens, sur des prises de bénéfices après la forte hausse de la semaine passée, malgré une nouvelle glissade du billet vert qui rendait plus attractives les matières premières libellées en dollars.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé à Londres, pour livraison en décembre, perdait 17 cents à 78,75 dollars.
A la même heure, le baril de "light sweet crude", échangé à New York, pour la même échéance cédait 27 cents à 80,23 dollars.
Vendredi, après une semaine de rebond en raison de la faiblesse du billet vert, les prix du pétrole avaient cependant fini en baisse, pénalisés par des prises de bénéfices. Ce mouvement se poursuivait lundi, malgré une glissade du dollar.
L'affaiblissement de la monnaie américaine rend plus attractives les matières premières libellées en dollars et pousse les investisseurs à placer leurs avoirs dans les matières premières, pour éviter une perte de valeur de leur capital.
Lundi, pendant les échanges asiatiques, le billet vert a connu une nouvelle chute à un niveau plus touché depuis août 2008, à 1,5063 dollar pour un euro.
"Le pétrole s'échange légèrement plus bas avec des mouvements de consolidation (...) le marché ayant perdu de la vitesse après une remontée impressionnante la semaine précédente" commentait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Il était monté jusqu'à 82 dollars la semaine précédente, et avait dépassé 80 dollars à Londres, pour la première fois depuis un an.
Autre motif de baisse pour le baril : le Mouvement d'émancipation du delta du Niger (Mend), principal groupe armé du sud du Nigeria, a décrété un cessez-le-feu illimité à partir de ce dimanche pour "encourager le dialogue" avec le gouvernement.
Le mouvement, dont les actions depuis 2006 ont fait chuter d'environ un tiers la production pétrolière du Nigeria, explique avoir pris cette décision en raison de "la volonté exprimée mardi dernier par le gouvernement fédéral d'engager un dialogue sérieux (...) en vue d'arriver à une paix durable dans le delta du Niger".
Le groupe armé précise avoir constitué une équipe pour discuter de ses revendications avec des représentants des autorités fédérales "en vue d'une paix durable".
Mais la tendance pourrait revenir à la hausse rapidement pour le brut, selon Andrey Kryuchenkov, pour qui le pétrole évolue davantage en fonction du dollar (faible) et du sentiment (optimiste) des investisseurs que des fondamentaux.
"Les prix actuels ne reflètent pas les fondamentaux (l'offre et la demande), ils ont grimpé à cause du dollar", a admis le secrétaire général de l'Opep Abdallah el Badri.
Le décalage entre l'état physique du marché et les cours est frappant : alors qu'une matière première s'apprécie normalement en période de pénurie, le marché croule sous le pétrole.
Les réserves américaines sont à des niveaux historiquement élevés, et le pétrole s'empile, même en mer : selon l'Agence internationale de l'énergie, 120 millions de barils sont actuellement stockés dans des pétroliers.
Alors que l'ascension des prix, qui évoluent à des plus hauts depuis un an, commence à susciter des inquiétudes chez les consommateurs, qui redoutent une répétition du scénario de 2008 (une flambée jusqu'à près de 150 dollars), Abdallah el-Badri s'est voulu rassurant la semaine dernière.
"Si les prix continuent (à être élevés, ndlr), si nous voyons les stocks revenir au niveau normal, si nous voyons une véritable croissance de l'économie mondiale, alors je suis sûr que nos pays membres prendront la décision d'accroître la production" lors de la prochaine réunion du cartel fin décembre, a-t-il prévenu.
ys
(AWP/26 octobre 2009 12h45)
Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole connaissaient une petite baisse lundi en début d'échanges européens, sur des prises de bénéfices après la forte hausse de la semaine passée, malgré une nouvelle glissade du billet vert qui rendait plus attractives les matières premières libellées en dollars.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé à Londres, pour livraison en décembre, perdait 17 cents à 78,75 dollars.
A la même heure, le baril de "light sweet crude", échangé à New York, pour la même échéance cédait 27 cents à 80,23 dollars.
Vendredi, après une semaine de rebond en raison de la faiblesse du billet vert, les prix du pétrole avaient cependant fini en baisse, pénalisés par des prises de bénéfices. Ce mouvement se poursuivait lundi, malgré une glissade du dollar.
L'affaiblissement de la monnaie américaine rend plus attractives les matières premières libellées en dollars et pousse les investisseurs à placer leurs avoirs dans les matières premières, pour éviter une perte de valeur de leur capital.
Lundi, pendant les échanges asiatiques, le billet vert a connu une nouvelle chute à un niveau plus touché depuis août 2008, à 1,5063 dollar pour un euro.
"Le pétrole s'échange légèrement plus bas avec des mouvements de consolidation (...) le marché ayant perdu de la vitesse après une remontée impressionnante la semaine précédente" commentait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Il était monté jusqu'à 82 dollars la semaine précédente, et avait dépassé 80 dollars à Londres, pour la première fois depuis un an.
Autre motif de baisse pour le baril : le Mouvement d'émancipation du delta du Niger (Mend), principal groupe armé du sud du Nigeria, a décrété un cessez-le-feu illimité à partir de ce dimanche pour "encourager le dialogue" avec le gouvernement.
Le mouvement, dont les actions depuis 2006 ont fait chuter d'environ un tiers la production pétrolière du Nigeria, explique avoir pris cette décision en raison de "la volonté exprimée mardi dernier par le gouvernement fédéral d'engager un dialogue sérieux (...) en vue d'arriver à une paix durable dans le delta du Niger".
Le groupe armé précise avoir constitué une équipe pour discuter de ses revendications avec des représentants des autorités fédérales "en vue d'une paix durable".
Mais la tendance pourrait revenir à la hausse rapidement pour le brut, selon Andrey Kryuchenkov, pour qui le pétrole évolue davantage en fonction du dollar (faible) et du sentiment (optimiste) des investisseurs que des fondamentaux.
"Les prix actuels ne reflètent pas les fondamentaux (l'offre et la demande), ils ont grimpé à cause du dollar", a admis le secrétaire général de l'Opep Abdallah el Badri.
Le décalage entre l'état physique du marché et les cours est frappant : alors qu'une matière première s'apprécie normalement en période de pénurie, le marché croule sous le pétrole.
Les réserves américaines sont à des niveaux historiquement élevés, et le pétrole s'empile, même en mer : selon l'Agence internationale de l'énergie, 120 millions de barils sont actuellement stockés dans des pétroliers.
Alors que l'ascension des prix, qui évoluent à des plus hauts depuis un an, commence à susciter des inquiétudes chez les consommateurs, qui redoutent une répétition du scénario de 2008 (une flambée jusqu'à près de 150 dollars), Abdallah el-Badri s'est voulu rassurant la semaine dernière.
"Si les prix continuent (à être élevés, ndlr), si nous voyons les stocks revenir au niveau normal, si nous voyons une véritable croissance de l'économie mondiale, alors je suis sûr que nos pays membres prendront la décision d'accroître la production" lors de la prochaine réunion du cartel fin décembre, a-t-il prévenu.
ys
(AWP/26 octobre 2009 12h45)