Tweet
Boutabout: «Pourquoi pas l'Algérie ?»
En fin de contrat au KV Courtrai, Mansour Boutabout se remet encore d'une saison douloureuse, marquée par des luttes d'influence entre Wallons et Flamands. Aujourd'hui, l'attaquant algérien de trente ans est en contact avec des clubs de son pays natal et pense à la prochaine Coupe d'Afrique des nations. (Photo Presse-Sports)
« Mansour, vous avez quitté Courtrai seulement dix mois après y avoir signé. Que s'est-il passé ?
Après mon passage à Angers (janvier à juin 2008), je voulais me relancer, mais je suis tombé sur un contexte un peu « space ». En fait, au club, il y avait une majorité de Flamands. On n'était que trois francophones (avec Salah Bakour et Tristan Lahaye). L'entraîneur (Hein Vanhaezebrouck) ne nous calculait pas, les autres joueurs non plus. Souvent, à l'entraînement, ils parlaient en flamand pour qu'on ne comprenne rien. Nous, on se retrouvait à l'écart, et le week-end, on jouait en réserve. Même si on était bons, on n'avait aucune chance de jouer avec la première.
Cet épisode vous a-t-il dégoûté du football ?
Non, parce que ce n'est pas le ballon qui était en question. On s'est retrouvés au milieu de problèmes politiques. Ça nous dépassait totalement. Mais ce ne sont pas des façons de faire. On vient d'un autre pays, on aurait pu nous accueillir autrement quand même ! Courtrai, c'est à dix minutes de la France. Tout le monde parlait français, mais personne ne voulait le faire.
Vous avez souhaité revenir en France, cet été ?
Oui. J'ai eu quelques contacts avec des clubs de Ligue 2, comme Clermont, Dijon, Laval ou Istres. Mais ils ont choisi d'autres joueurs. Le marché était serré et les pistes n'ont pas abouti.
« Je peux encore rendre des services »
Vous avez également effectué un essai à Amiens, en National...
Oui. En fait, j'y suis allé pour Serge (Romano). Je le connais de Sedan, c'est un super coach, un mec bien, mais malheureusement pour lui, il a été viré depuis. En fait, j'ai passé deux semaines là-bas, pour leur montrer que j'étais bien physiquement. Les dirigeants m'ont proposé un contrat, mais j'ai refusé.
Résultat : vous êtes toujours sans club. N'est-ce pas dangereux comme décision ?
Non, parce que je pense que je peux encore rendre des services ailleurs. J'ai des contacts au « bled », avec la JS Kabylie, le Mouloudia et USM Annaba. Je me dis : « Pourquoi pas partir en Algérie ? » Les gens là-bas adorent le foot, il y a de belles ambiances.
Pensez-vous encore avoir une chance de jouer en sélection ?
Tout est possible ! Il y a un an encore j'étais avec l'équipe nationale. Je connais bien la maison et l'Afrique, alors je me dis que si je suis performant je pourrais peut-être retrouver la sélection. Ce serait formidable quelques semaines avant la Coupe d'Afrique des nations et la Coupe du monde. »
Recueilli par Baptiste Chaumier
France Football
« Mansour, vous avez quitté Courtrai seulement dix mois après y avoir signé. Que s'est-il passé ?
Après mon passage à Angers (janvier à juin 2008), je voulais me relancer, mais je suis tombé sur un contexte un peu « space ». En fait, au club, il y avait une majorité de Flamands. On n'était que trois francophones (avec Salah Bakour et Tristan Lahaye). L'entraîneur (Hein Vanhaezebrouck) ne nous calculait pas, les autres joueurs non plus. Souvent, à l'entraînement, ils parlaient en flamand pour qu'on ne comprenne rien. Nous, on se retrouvait à l'écart, et le week-end, on jouait en réserve. Même si on était bons, on n'avait aucune chance de jouer avec la première.
Cet épisode vous a-t-il dégoûté du football ?
Non, parce que ce n'est pas le ballon qui était en question. On s'est retrouvés au milieu de problèmes politiques. Ça nous dépassait totalement. Mais ce ne sont pas des façons de faire. On vient d'un autre pays, on aurait pu nous accueillir autrement quand même ! Courtrai, c'est à dix minutes de la France. Tout le monde parlait français, mais personne ne voulait le faire.
Vous avez souhaité revenir en France, cet été ?
Oui. J'ai eu quelques contacts avec des clubs de Ligue 2, comme Clermont, Dijon, Laval ou Istres. Mais ils ont choisi d'autres joueurs. Le marché était serré et les pistes n'ont pas abouti.
« Je peux encore rendre des services »
Vous avez également effectué un essai à Amiens, en National...
Oui. En fait, j'y suis allé pour Serge (Romano). Je le connais de Sedan, c'est un super coach, un mec bien, mais malheureusement pour lui, il a été viré depuis. En fait, j'ai passé deux semaines là-bas, pour leur montrer que j'étais bien physiquement. Les dirigeants m'ont proposé un contrat, mais j'ai refusé.
Résultat : vous êtes toujours sans club. N'est-ce pas dangereux comme décision ?
Non, parce que je pense que je peux encore rendre des services ailleurs. J'ai des contacts au « bled », avec la JS Kabylie, le Mouloudia et USM Annaba. Je me dis : « Pourquoi pas partir en Algérie ? » Les gens là-bas adorent le foot, il y a de belles ambiances.
Pensez-vous encore avoir une chance de jouer en sélection ?
Tout est possible ! Il y a un an encore j'étais avec l'équipe nationale. Je connais bien la maison et l'Afrique, alors je me dis que si je suis performant je pourrais peut-être retrouver la sélection. Ce serait formidable quelques semaines avant la Coupe d'Afrique des nations et la Coupe du monde. »
Recueilli par Baptiste Chaumier
France Football
Commentaire