Budget 2010 au Maroc: Un budget de fonctionnaires
Bien sûr, tout y est dans ce projet de Budget… y compris le gros mensonge des recettes de privatisations, fixées à 4 milliards comme elles avaient été fixées à 3 milliards pour l’année en cours; cela n’avait aucun sens, c’était juste pour faire un déficit présentable sur le papier.
Et c’est cela justement qui met la puce à l’oreille: ce projet de loi de Finances n’est pas le travail de responsables politiques qui savent qu’ils ont des comptes à rendre sur leur mandat. Pas un, mais deux comptes à rendre: un au Palais, l’autre aux électeurs, suivant la double légitimité qu’exige le fonctionnement du Maroc.
Ce projet de Budget n’a pas de colonne vertébrale politique, comme il devrait en avoir, s’il avait vraiment été le produit d’une pensée politique mûrie chez le Premier ministre, à défaut d’être le reflet de la politique d’un gouvernement.
Les politologues diront que le Maroc paye cash la déstabilisation provoquée, mais pas assumée jusqu’au bout, par le PAM.
Ce projet de loi de Finances est un empilement d’optimums de second rang, c’est-à-dire que chaque morceau est correctement monté, financièrement fiable. Mais il n’y a pas d’objectif de premier rang, pas d’axe, pas de volonté tendue vers quelques buts, bien cernés, bien expliqués.
On peut dire sans exagérer que c’est un «budget de fonctionnaires» appliqués et sérieux, n’ayant cependant aucune responsabilité de cohérence, aucune obligation de réaliser des objectifs globaux et stratégiques.
Pourtant, en 2009 comme en 2010, nous sommes dans une phase de crise économique, conséquence directe et cruelle de la crise financière. Nous serons aussi à 24 mois d’échéances vitales… et par chance, pas d’élection immédiate...
Partout dans le monde, une telle conjoncture détermine une très haute activité budgétaire puisque c’est le moment idéal pour bien travailler; pas chez nous!
Nadia Salah
Bien sûr, tout y est dans ce projet de Budget… y compris le gros mensonge des recettes de privatisations, fixées à 4 milliards comme elles avaient été fixées à 3 milliards pour l’année en cours; cela n’avait aucun sens, c’était juste pour faire un déficit présentable sur le papier.
Et c’est cela justement qui met la puce à l’oreille: ce projet de loi de Finances n’est pas le travail de responsables politiques qui savent qu’ils ont des comptes à rendre sur leur mandat. Pas un, mais deux comptes à rendre: un au Palais, l’autre aux électeurs, suivant la double légitimité qu’exige le fonctionnement du Maroc.
Ce projet de Budget n’a pas de colonne vertébrale politique, comme il devrait en avoir, s’il avait vraiment été le produit d’une pensée politique mûrie chez le Premier ministre, à défaut d’être le reflet de la politique d’un gouvernement.
Les politologues diront que le Maroc paye cash la déstabilisation provoquée, mais pas assumée jusqu’au bout, par le PAM.
Ce projet de loi de Finances est un empilement d’optimums de second rang, c’est-à-dire que chaque morceau est correctement monté, financièrement fiable. Mais il n’y a pas d’objectif de premier rang, pas d’axe, pas de volonté tendue vers quelques buts, bien cernés, bien expliqués.
On peut dire sans exagérer que c’est un «budget de fonctionnaires» appliqués et sérieux, n’ayant cependant aucune responsabilité de cohérence, aucune obligation de réaliser des objectifs globaux et stratégiques.
Pourtant, en 2009 comme en 2010, nous sommes dans une phase de crise économique, conséquence directe et cruelle de la crise financière. Nous serons aussi à 24 mois d’échéances vitales… et par chance, pas d’élection immédiate...
Partout dans le monde, une telle conjoncture détermine une très haute activité budgétaire puisque c’est le moment idéal pour bien travailler; pas chez nous!
Nadia Salah
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