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SEP: Les femmes sont plus touchées que les hommes

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  • SEP: Les femmes sont plus touchées que les hommes

    Mystérieuse, sans origine connue, la sclérose en plaques qui se caractérise par la destruction et le durcissement (sclérose) de la myéline, un tissu qui entoure les fibres nerveuses, demeure une maladie dangereuse sans traitement curatif. «Jusque-là, la cause de cette pathologie reste inexpliquée. Si ce n’est un rapport qui renvoie à la prédisposition génétique et à l’environnement où l’on peut contracter un virus.

    Plusieurs virus connus produisent une démyélinisation dont les symptômes sont similaires à la sclérose en plaques. Ces micro-organismes pourraient attaquer directement la myéline ou provoquer le déclenchement d’une réaction auto-immune», avance le chef de service de neurologie de l’hôpital de Constantine.

    Par ailleurs, des sources scientifiques avancent qu’il existe d’autres facteurs à l’étude et qui sont supposés être les déclencheurs de la sclérose en plaques : l’alimentation (en particulier le type de gras consommé), la déficience en vitamine D, le stress, le tabagisme. «On n’en connaît que les mécanismes et le dysfonctionnement dans le système immunitaire», dira M. M’zahem chef de service de neurologie au CHU Benbadis et d’éclairer sur cette maladie qui est «une inflammation affectant le système nerveux central, la moelle épinière et le cerveau… Les zones touchées par la maladie sont nommées ‘‘plaques’’ visibles grâce à l’imagerie à résonance magnétique [IRM]».

    Les premiers signes de la maladie peuvent se manifester sous un aspect banal. Faiblesse dans un membre, fatigue anormale. Il est aussi des signes sensitifs comme les fourmillements, picotements aux extrémités des membres et des troubles de la vue. «Cela pourrait être banal mais constitue un mode d’entrée dans la maladie», alerte le neurologue.

    Au niveau local on dénombre beaucoup de sujets atteints, dont la tranche d’âge se situe entre 25 et 35 ans. «La sclérose en plaques touche beaucoup plus les femmes que les hommes ces dernières années», éclaire le spécialiste, estimant que la pathologie est en augmentation en Algérie où l’on totalise environ 12 000 malades. Cependant, en l’absence de statistiques fiables on se base sur les admissions au niveau des différentes structures hospitalières du pays.

    Du moins à Constantine où les services hospitaliers affichent complet à longueur d’année. On y enregistre trois à quatre nouveaux cas par semaine, témoigne la même source. «Une fois le diagnostic confirmé le patient passera une quinzaine de jours à l’hôpital, car letraitement ambulatoire n’est pas d’emblée administré.» Le neurologue explique que «pour être sûr qu’il s’agit d’une sclérose en plaques il faudra écarter plusieurs pistes qui pourraient fausser le diagnostic et qui indiquent les mêmes syndromes. Comme le neuro Beycet ou le Gougerot.Ainsi, on recourt au diagnostic différentiel comprenant un bilan biologique et ponctué par une imagerie». La sclérose en plaques peut être rémittente.

    «Dans ce cas, la poussée est suivie de rémission, laquelle est définie comme une période de survenue ou d’aggravation des signes neurologiques durant au moins 24 heures. Ces poussées sont provoquées par l’inflammation et la démyélinisation des fibres nerveuses. C’est une caractéristique clinique évolutive très particulière à la maladie et qui représente jusqu’à 80% des cas.En outre, il faut savoir que la pathologie dispose d’une activité inflammatoire correspondant à la poussée.»

    Poursuivant son explication, le médecin évoquera les formes progressives de la sclérose en plaques. «Dans cette forme, le malade ne présente pas de poussée», a-t-il précisé et de poursuivre sur le traitement : «Les patients subiront deux volets distincts concernant leur prise en charge.

    La première attention consacrera le volet symptomatique chez lesmalades présentant des troubles. Douleurs sensitives et neuropathie seront atténuées par la prise de médicament. On diminue également les nombreux symptômes dont souffrent les personnes qui ont une forme progressive de la maladie, notamment la fatigue, la spasticité, la douleur, les dysfonctions sexuels et l’incontinence.»

    La seconde étape de la prise en charge, dira le Dr M’zahem, a trait au traitement de fond réservé aux sujets dont la maladie évolue par poussée, en réduisant l’activité du système immunitaire.

    En définitive, la sclérose en plaques reste «imprévisible» du fait que chaque cas restant unique. Pour cela il faut se référer aux malades qui en sont atteints. Ils ne sont pas tous munis d’une canne ou se déplaçant en fauteuil roulant. Mais une chose est sûre, «aucun traitement n’a été trouvé jusqu’à ce jour pour stopper le processus d’inflammation généré au système central. Les thérapies existantes ne font que freiner un tant soit peu la dégradation du cerveau. Aussi faudra-t-il se prémunir contre cette maladie lorsque l’on connaît peu de choses sur ses causes…»

    Par la Tribune
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