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LA TRIBUNE : Peut-on savoir ce qu’est la sclérose en plaques ?
Professeur Mohamed Arezki chef de service neurologie du CHU de Blida: la sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique inflammatoire caractérisée essentiellement par une disparition de la myéline à plusieurs endroits du système nerveux central.
Quels sont les signes annonciateurs de cette maladie ?
Les signes annonciateurs de la SEP sont multiples et variables d’un malade à l’autre. Les signes les plus fréquemment décrits sont les troubles visuels, les troubles moteurs, de l’équilibre, de la sensibilité et les troubles sphinctériens. Cette maladie touche plutôt les jeunes adultes dont l’âge se situe entre 25 et 30 ans, un peu plus les femmes que les hommes. Dans 80% des cas, la SEP évolue par poussées. C’est-à-dire des signes neurologiques apparaissent chez le patient et disparaissent au bout de quelques semaines, les signes évocateurs sont ceux précédemment signalés (visuels, moteurs, équilibre, sensitifs, sphinctériens).
Quels sont les facteurs conditionnant l’apparition, la répartition, la fréquence et l’évolution de cette affection ?
La cause de cette maladie est encore inconnue… on suspecte une cause virale, mais la preuve formelle n’existe pas encore. On sait par contre que la SEP est plus fréquente au Nord. Plus il y a de soleil, moins il y a la sclérose en plaques.
En Algérie on estime la prévalence de cette maladie aux environs de 30 pour 10 000 habitants. Il y aura ainsi près de 10 000 personnes atteintes de
sclérose en plaques dans notre pays.
A quel moment faut-il consulter un médecin ?
Il faut le consulter dès le moindre signe neurologique car le diagnostic précoce nous permet de traiter aussitôt le malade. Les résultats sont meilleurs quand le traitement est institué dès le début de la maladie.
Qu’en est-il de la prise en charge de la maladie et des malades ?
La prise en charge doit se faire obligatoirement par un neurologue. En dehors de l’examen neurologique, une imagerie par résonance magnétique (IRM) est obligatoire. Cette prise en charge est souhaitable en milieu hospitalier, du moins au début, pour confirmer le diagnostic et instituer le traitement. Pendant les poussées, un traitement par les corticoïdes à forte dose est recommandé. En dehors des poussées, les immuno-modulateurs des interférons B1a sont utiles et ont montré depuis une dizaine d’années leur utilité.
Le traitement est-il disponible et à la portée des patients ?
Pour ce qui est des médicaments, ils sont disponibles dans notre pays malgré leur coût élevé. Le traitement n’est évidement pas à la portée de tous les
patients. Ces molécules sont fournies actuellement par les établissements hospitaliers ; d’ailleurs un budget spécial est dégagé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Quel état des lieux faites-vous de notre pays en tant que médecin spécialiste ?
L’Algérie possède en tout huit services de neurologie répartis sur cinq wilayas. Quatre services à Alger, un à Blida, un à Constantine, un à Annaba et le dernier à Tlemcen. Toutes ces infrastructures sanitaires ou services peuvent prendre en charge convenablement les patients atteints de sclérose en plaques.
Pouvez-vous nous parler des dernières avancées de la recherche en ce qui concerne cette maladie ?
Les avancées pour une meilleure prise en charge de cette maladie sont nombreuses et de multiples molécules nouvelles vont apparaître bientôt sur le marché. Nous citerons essentiellement la Clatribine et le Natalizumab.
Quelle est, en moyenne, l’espérance de vie d’un patient atteint de sclérose en plaques ?
Un patient atteint de sclérose en plaques bien pris en charge peut avoir une espérance de vie comparable à la population générale.
Par la Tribune
Professeur Mohamed Arezki chef de service neurologie du CHU de Blida: la sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique inflammatoire caractérisée essentiellement par une disparition de la myéline à plusieurs endroits du système nerveux central.
Quels sont les signes annonciateurs de cette maladie ?
Les signes annonciateurs de la SEP sont multiples et variables d’un malade à l’autre. Les signes les plus fréquemment décrits sont les troubles visuels, les troubles moteurs, de l’équilibre, de la sensibilité et les troubles sphinctériens. Cette maladie touche plutôt les jeunes adultes dont l’âge se situe entre 25 et 30 ans, un peu plus les femmes que les hommes. Dans 80% des cas, la SEP évolue par poussées. C’est-à-dire des signes neurologiques apparaissent chez le patient et disparaissent au bout de quelques semaines, les signes évocateurs sont ceux précédemment signalés (visuels, moteurs, équilibre, sensitifs, sphinctériens).
Quels sont les facteurs conditionnant l’apparition, la répartition, la fréquence et l’évolution de cette affection ?
La cause de cette maladie est encore inconnue… on suspecte une cause virale, mais la preuve formelle n’existe pas encore. On sait par contre que la SEP est plus fréquente au Nord. Plus il y a de soleil, moins il y a la sclérose en plaques.
En Algérie on estime la prévalence de cette maladie aux environs de 30 pour 10 000 habitants. Il y aura ainsi près de 10 000 personnes atteintes de
sclérose en plaques dans notre pays.
A quel moment faut-il consulter un médecin ?
Il faut le consulter dès le moindre signe neurologique car le diagnostic précoce nous permet de traiter aussitôt le malade. Les résultats sont meilleurs quand le traitement est institué dès le début de la maladie.
Qu’en est-il de la prise en charge de la maladie et des malades ?
La prise en charge doit se faire obligatoirement par un neurologue. En dehors de l’examen neurologique, une imagerie par résonance magnétique (IRM) est obligatoire. Cette prise en charge est souhaitable en milieu hospitalier, du moins au début, pour confirmer le diagnostic et instituer le traitement. Pendant les poussées, un traitement par les corticoïdes à forte dose est recommandé. En dehors des poussées, les immuno-modulateurs des interférons B1a sont utiles et ont montré depuis une dizaine d’années leur utilité.
Le traitement est-il disponible et à la portée des patients ?
Pour ce qui est des médicaments, ils sont disponibles dans notre pays malgré leur coût élevé. Le traitement n’est évidement pas à la portée de tous les
patients. Ces molécules sont fournies actuellement par les établissements hospitaliers ; d’ailleurs un budget spécial est dégagé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Quel état des lieux faites-vous de notre pays en tant que médecin spécialiste ?
L’Algérie possède en tout huit services de neurologie répartis sur cinq wilayas. Quatre services à Alger, un à Blida, un à Constantine, un à Annaba et le dernier à Tlemcen. Toutes ces infrastructures sanitaires ou services peuvent prendre en charge convenablement les patients atteints de sclérose en plaques.
Pouvez-vous nous parler des dernières avancées de la recherche en ce qui concerne cette maladie ?
Les avancées pour une meilleure prise en charge de cette maladie sont nombreuses et de multiples molécules nouvelles vont apparaître bientôt sur le marché. Nous citerons essentiellement la Clatribine et le Natalizumab.
Quelle est, en moyenne, l’espérance de vie d’un patient atteint de sclérose en plaques ?
Un patient atteint de sclérose en plaques bien pris en charge peut avoir une espérance de vie comparable à la population générale.
Par la Tribune