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Angolagate: prison ferme pour Pasqua, Falcone et Gaydamak

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  • Angolagate: prison ferme pour Pasqua, Falcone et Gaydamak

    Un an de prison ferme pour Charles Pasqua, six années fermes pour Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak: ce sont les condamnations dont ces trois acteurs de l'Angolagate ont écopé, des jugements «particulièrement sévères», selon Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire du Monde.

    L'Angolagate est une affaire de vente d'armes de guerre à l'Angola dans les années 1990, quand le pays se déchire dans une guerre civile opposant l'Union pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) de Jonas Savimbi au Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) dirigé par Eduardo Dos Santos. Ce dernier, qui a désespérément besoin d'aide contacte Paris, en pleine cohabitation entre François Mitterrand et Jacques Chirac. «On ne livre pas d’armes à un pays en guerre» (sous embargo de l'ONU) est la réponse officielle de la France. La réponse officieuse est différente: une diplomatie parallèle se met en place.

    Vingt ans plus tard, les jugements de cette affaire sont rendus: Pasqua, sénateur et ancien président du conseil général des Hauts-de-Seine, âgé de 82 ans, écope donc aujourd'hui de trois ans de prison dont deux avec sursis et 100.000 euros d'amende pour «trafic d'influence». Le jugement va au-delà des réquisitions: le procureur n'avait requis que trois ans avec sursis.

    Falcone, dont le nom a souvent été utilisé pour rebaptiser l'Angolagate en «Affaire Falcone», a été déclaré coupable de trafic d'armes illicite, d'abus de biens sociaux et de trafic d'influence sur le financement du loyer de Charles Pasqua pour son mouvement. Il a cependant été relaxé de l'accusation d'abus de confiance.

    Il a été condamné, avec Arcadi Gaydamak, à six ans de prison ferme, assortis d'un mandat de dépôt à l'audience pour M. Falcone. Les deux hommes ont indiqué qu'ils feraient appel. Pour le tribunal: «Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak se sont livrés à une activité de commerce de matériel de guerre pour un montant de 793 millions de dollars. Cette activité revêt un caractère illicite. La destruction méthodique et habituelle de preuves suffit à caractériser l'élément intentionnel».

    L'ancien préfet du Var, et proche collaborateur de Pasqua, Jean-Charles Marchiani, a écopé de trois ans de prison dont 15 mois ferme, et l'écrivain Paul-Loup Sulitzer de 15 mois avec sursis et 100.000 euros d'amende.

    Jean-Christophe Mitterrand, fils de l'ancien président de la République, à été condamné à deux années d'emprisonnement avec sursis, et 375.000 euros d'amende pour avoir touché des commissions dans l'affaire. Il a en revanche été relaxé des poursuites pour «complicité de commerce illicite d'armes».

    Jacques Attali ancien conseiller de François Mitterrand a été relaxé, conformément à ce qui avait été requis par le procureur.

    Slate

  • #2
    L'opposition angolaise salue le jugement de l'Angolagate

    LUANDA — L'opposition angolaise a salué mardi la condamnation à de la prison ferme par un tribunal français des principaux protagonistes de l'Angolagate, une affaire complexe de ventes d'armes qui implique les autorités de Luanda.

    La décision de la justice française "met notre gouvernement dans une situation embarrassante. C'est un coup dur pour notre diplomatie", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), Alcides Sakala.

    "Cela prouve ce que nous disons depuis des années: que la corruption est endémique en Angola", a-t-il ajouté.

    Le tribunal de Paris a condamné mardi à six ans de prison ferme les hommes d'affaires français Pierre Falcone et israélien d'origine russe Arcadi Gaydamak.

    La justice leur reproche d'avoir, de 1993 à 1998, vendu à l'Angola, alors en pleine guerre civile, des armes provenant de l'ancien bloc soviétique, sans avoir reçu d'autorisation de l'Etat Français.

    Pour favoriser leurs trafics, l'accusation estime qu'ils ont versé de nombreux pots-de-vin, notamment au sein du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) du président José Eduardo Dos Santos.

    Aucun Angolais ne comptait toutefois parmi les prévenus.
    Le MPLA et le gouvernement n'ont pas souhaité commenter le jugement dans l'immédiat.

    Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

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    • #3
      Pasqua, condamné dans l'Angolagate, demande la levée du secret défense

      NOUVELOBS.COM | 27.10.2009 | 22:10

      "Le président de la République était au courant de l'affaire de vente d'armes à l'Angola. Le Premier ministre était au courant, la plupart des ministres aussi", lance le ministre de l'Intérieur de l'époque condamné à un an de prison ferme et qui a fait appel.

      Qualifiant d'"incompréhensible" le verdict de l'"Angolagate", l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua a demandé, mardi soir 27 octobre, la levée du secret défense, affirmant que les plus hauts dirigeants de l'Etat de l'époque avaient connaissance de la vente illicite d'armes à l'Angola.

      "Je crois que sur ces affaires de ventes d'armes, il faut que les choses soient clarifiées. Le président de la République (Jacques Chirac, NDLR) était au courant de l'affaire de vente d'armes à l'Angola. Le Premier ministre était au courant, la plupart des ministres aussi. Moi je n'étais pas compétent dans ce domaine", a affirmé Charles Pasqua lors du journal de 20h de France-2.

      "J'en ai vu d'autres"

      "Je demande au président de la République de lever le secret défense sur toutes les ventes d'armes, sur toutes ces opérations qui ont été réalisées à l'étranger, afin que l'on sache s'il y a eu des retours de commissions en France, et qui en a bénéficié", a-t-il ajouté, affirmant ne penser "à personne".

      Condamné à trois ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, et 100.000 euros d'amende pour trafic d'influence, l'ancien Premier ministre a dénoncé "un procès qui a été conduit d'une manière inéquitable et un verdict incompréhensible". Je ne me suis jamais occupé des intérêts de l'Angola. Tout ça ne correspond en rien à la réalité", a-t-il assuré.
      "J'en ai vu d'autres et je ne me laisserai pas abattre", a-t-il lancé.

      (Nouvelobs.com avec AP)

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