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L’Iran dans les Étoiles.

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  • L’Iran dans les Étoiles.

    “La pluie lavera la poussière qui ternissait la joue des roses“ (citation d’Al Khayyam)

    La République Islamique d’Iran, puissance atomique, nourrit l’ambition de dominer dans un avenir proche l’espace (1) les nanotechnologies et les biotechnologies. Grâce à ses scientifiques et ses chercheurs très expérimentés, l’Iran s’est hissé cette année au rang de 9ème puissance spatiale (2) dans le sillage de son meilleur ennemi Israël, dont elle suit le modèle technologique avec fascination.

    Des cellules souches aux nanotechnologies en passant par l’aéronautique de défense, l’Iran se pose en leader régional. A ceci près que le dogmatisme religieux, la répression policière et la censure sapent sur le long terme la création et l’innovation scientifique. L’Iran des mollahs n’est pas l’ Al-Andalus du 21ème siècle et ici comme ailleurs, les scientifiques ont besoin de liberté, de mutualisation des moyens et d’échanges internationaux sans frein (3) pour s’épanouir et se surpasser.

    C’est l’un des principaux facteurs de succès des grandes «silicon valleys» du monde , même si l’Iran revendique la sienne autour de parcs industriels comme Pardis. En tout état de cause, le niveau scientifique iranien, très élevé avant la «révolution » est toujours excellent (on n’efface pas en 30 ans 3000 ans de civilisation) comme en témoigne par exemple la renommée mondiale de l’incroyable Sharif University of Science and Technology (*) dont les brillants dirigeants et une grande partie du corps professoral ont été formés aux Etats-Unis.

    Le gros du high-tech iranien rejoindra sans doute le camp occidental (4) avec soulagement après la chute du régime dans quelques mois ou quelques années. Toutes choses égales par ailleurs, l’industrie spatiale américaine avait, après la seconde guerre mondiale, intégré des savants allemands talentueux pourtant totalement compromis (5). Il en ira peut-être de même avec l’Iran de l’ «après ». Simple question de temps.

    En attendant, il est permis de penser et d’espérer que l’élite scientifique iranienne instrumentalisée par le régime, ne travaille en fait véritablement que pour l’Iran éternel et sophistiqué dont le monde a besoin (6)… en rêvant du M.I.T, de Berkeley ou du Technion. L’esprit d’Al Khayyam (7) n’est peut-être pas mort.

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    (1) L’agence spatiale iranienne annonce l’envoi du premier astronaute iranien dans l’espace en 2021.

    (2) Laissant loin derrière la Corée du Nord, l’Iran est devenu le 2 février 2009, la neuvième puissance spatiale (après Israël) avec le lancement du satellite Omid par un lanceur Safir 2. Les trois grands sites de lancements civils et militaires iraniens se situent à à Qom (à 150 km au sud ouest de Téhéran ) à Shahrud / Emamshahr (à 400 km à l’Est de Téhéran) et à Tabriz sur une vaste superficie à l’Ouest du pays (près de la frontière turco-arménienne).

    (3) Pour développer son réseau scientifique international, l’Iran se rabat sur des organisations « non-alignées », comme l’Asia-Pacific Space Cooperation Organization (APSCO) association pour la coopération spatiale pilotée par la Chine. Aux côtés entre autres du Bangladesh, de l’Indonésie de la Mongolie, Pakistan, du Pérou, de la Thaïlande et de la Turquie.

    (4) De nombreux signaux faibles émergent çà et là. Sur le site de nano-médecine du ministère de la santé iranien, par exemple, des liens (parfois brisés) pointent vers le laboratoire nanotech IBM de Zurich ou encore vers le site de la Nasa.

    (5) Comme Wernher von Braun, concepteur du V2 allemand de sinistre mémoire, devint par la suite l’un des piliers de la Nasa pour le lancement du programme Apollo.

    (6) Photo : Anousheh Ansari, irano-américaine est la première iranienne et la première femme musulmane dans l’espace. Un succès salué en 2006 avec un fair play contraint par la République Islamique. On n’arrête pas l’Histoire…

    (7) Omar Khayyam est né dans un village près de Nishapur en Perse vers 1050. L’occident le connaît en tant que poète – la pluie lavera la poussière qui ternissait la joue des roses-. Mais il fut aussi l’un des plus grands scientifiques de son temps : mathématicien, géomètre disciple d’Avicenne, astronome et métaphysicien. Al Khayyam fut en butte à la répression des autorités islamiques pour ses poèmes jugés blasphématoires.

    (*) Selon les informations du Conseil National de la Résistance Iranienne, dimanche 4 octobre, les étudiants de l’université Charif de Téhéran ont manifesté contre la venue d’un haut responsable du système judiciaire des mollahs. Cette manifestation, qui est la dixième du genre depuis la rentrée universitaire, s’est déroulée alors que les agents de la sécurité et le service d’ordre de la faculté (une branche du Vevak, ministère du Renseignement), s’efforçaient de créer un climat de terreur pour empêcher tout mouvement de protestation.
    Dernière modification par zek, 28 octobre 2009, 12h21.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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