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Pasqua corrèle ses "ennuis judiciaires" à ses ambitions présidentielles

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  • Pasqua corrèle ses "ennuis judiciaires" à ses ambitions présidentielles

    Charles Pasqua a implicitement accusé, mercredi 28 octobre, l'ancien président Jacques Chirac d'être à l'origine de ses ennuis judiciaires, au lendemain de sa condamnation dans le procès de l'Angolagate. L'ancien ministre de l'intérieur a réitéré sa demande de levée du secret-défense sur les ventes d'armes, seul moyen à ses yeux de faire taire les "ragots" courant sur son compte.

    "Mes ennuis judiciaires ont commencé en 2000. C'est-à-dire au moment même où je dis : 'Eventuellement, je serais candidat contre Jacques Chirac.' Depuis, un certain nombre d'informations judiciaires ont été ouvertes contre moi, toujours par le même magistrat", a expliqué Charles Pasqua sur RTL. "Je ne dis pas que je suis victime d'une vengeance de la part de Jacques Chirac, je ne suis pas très malin, alors je regarde et les coïncidences me frappent", a-t-il argumenté.

    "CLARIFIER LES CHOSES"

    L'ex-ministre de l'intérieur a été condamné mardi à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et 100 000 euros d'amende pour "recel d'abus de biens sociaux" et "trafic d'influence". Il lui est reproché d'avoir perçu 225 000 euros pour son association France-Afrique-Orient en échange de l'attribution de l'Ordre national du mérite à l'homme d'affaires Arcadi Gaydamak, l'un des principaux protagonistes du trafic vers l'Angola. "Beaucoup d'argent, dit-on, a circulé à l'occasion de ventes d'armes et de matériel divers. Les gens sont méchants et il y a beaucoup de commentaires et de ragots donc il vaut mieux que ce soit clarifié", a dit Charles Pasqua, réclamant à nouveau la levée du secret-défense dans cette affaire mais pas seulement.

    "Je considère que la République a intérêt à clarifier les choses, à faire le ménage", a-t-il ajouté, soulignant n'avoir "peur de rien". "La prison ? Nous verrons bien, nous n'en sommes pas encore là. J'ai ma conscience pour moi et je considère que ce procès a été mené de manière injuste, anormale, donc j'utiliserai toutes les voies de droit", a-t-il insisté. "Je ne m'arrêterai jamais jusqu'à ce qu'on me rende justice", a prévenu Charles Pasqua.

    L'Elysée était bien au courant "au plus tard à la fin de l'année 1995" de l'existence d'un trafic d'armes vers l'Angola comme l'a affirmé mardi soir M. Pasqua, relève le jugement du tribunal correctionnel de Paris. "Le président de la République [de l'époque, NDLR] était au courant de l'affaire de ventes d'armes à l'Angola, le premier ministre était au courant, la plupart des ministres aussi (...) je crois que le moment est venu de mettre les choses au clair", a déclaré le sénateur Charles Pasqua sur France 2. Dans son jugement rendu mardi, le tribunal va dans le même sens et dénonce "l'incurie" des autorités, sans pour autant exonérer les prévenus de leurs responsabilités.

    Le Monde
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