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Le Plan Maroc Vert

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  • Le Plan Maroc Vert

    Plan Maroc Vert : ce que produira chaque région

    Près de 150 milliards de DH d’investissement d’ici 2020 et une valeur ajoutée appelée à être multipliée par 2,5.
    Un objectif économique : développer une agriculture intensive et moderne.
    Un objectif social : moderniser la petite agriculture et améliorer les revenus des petits fellahs.
    Des outils : agrégation, développement d’infrastructure, formation, assistance technique.

    En avril 2008, à l’occasion des premières assises de l’agriculture, l’opinion publique et les professionnels découvraient pour la première fois le Plan Maroc Vert : une politique de relance de l’agriculture, désormais considérée comme le principal moteur de croissance de l’économie nationale pour la prochaine décennie.
    Pour cela, les pouvoirs publics n’entendent pas lésiner sur les moyens : l’ambition est d’attirer dans le secteur agricole des investissements de près de 150 milliards de DH d’ici 2020. Objectif : générer, à terme, un PIB de 100 milliards de DH par an. Cette nouvelle richesse permettrait d’améliorer les revenus des agriculteurs et de garantir davantage la sécurité alimentaire de 30 millions de Marocains. Par la même occasion, il s’agit de protéger les ressources naturelles des différentes régions tout en intégrant l’agriculture marocaine au marché national et international.

    16 régions, autant de plans et de contrat-programmes
    Avril 2009. Une année plus tard, et en marge des deuxièmes assises de l’agriculture, l’heure est à un premier bilan de la mise en œuvre du Plan. Cette dernière s’articule au double niveau national et régional. L’échelle nationale est celle de la définition des grandes orientations, du cadrage des modalités de mise en œuvre du Plan, de la préparation des lois et textes d’application, de la mobilisation des partenaires internationaux et nationaux, de l’élaboration des contrats programmes nationaux et de l’évaluation des politiques.
    L’échelle régionale est plutôt celle de la planification territoriale de mise en œuvre du Plan, en cohérence à la fois avec les spécificités territoriales et avec les orientations nationales. Elle a aussi vocation à devenir celle de l’impulsion et du contrôle des activités des niveaux provinciaux et locaux.
    Cette régionalisation de l’agriculture est matérialisée par les plans agricoles régionaux (PAR) qui sont des feuilles de route pour le développement agricole dans les 16 régions, déterminant des objectifs à atteindre à travers la réalisation de 1 500 projets d’agrégation agricoles et de projets transverses dans toutes les filières. Ces plans ont fait l’objet de signature, mardi 14 avril, à Fès devant le souverain, de partenariats entre le gouvernement, représenté par le ministère de l’agriculture, et les 16 régions, représentées, chacune, par leurs walis, présidents de régions et présidents de chambre agricoles.
    Une revue rapide des grandes orientations, des axes et des objectifs du Plan est suffisante pour saisir l’ampleur du travail à faire et le niveau d’ambition : en l’espace de 10 ans seulement, il s’agira de multiplier par 2,5 fois la valeur ajoutée du secteur qui passera de 38 à 100 milliards de DH. Les niveaux de production de certaines cultures devront eux aussi augmenter de manière spectaculaire : 4,12 millions de tonnes d’olives au lieu de 1 million aujourd’hui, 3,7 millions de tonnes d’agrumes au lieu de 1,5 million et 10 millions de tonnes de maraîchage et fruits au lieu de 4,4 millions aujourd’hui. Le plan touchera pas moins de 1,5 million d’agriculteurs aussi bien dans la grande que la petite agriculture (voir encadré).

    Deux piliers : l’un pour l’agriculture intensive, l’autre pour l’agriculture vivrière, en plus des projets transverses
    Le Plan Maroc Vert a pour finalité la mise en valeur de l’ensemble du potentiel agricole territorial et la rupture avec l’image simpliste d’une agriculture duale opposant un secteur moderne à un secteur traditionnel et vivrier. La nouvelle agriculture marocaine se veut un secteur destiné à tous, sans exclusion, mais avec des stratégies différenciées en fonction du tissu ciblé. Pour cela, elle s’articule autour de deux piliers. Le premier pilier du Plan vise le développement accéléré d’une agriculture moderne et compétitive, vitale pour l’économie nationale, à travers la concrétisation d’un millier de nouveaux projets à haute valeur ajoutée et/ou productivité tant dans les productions que dans les industries agro-alimentaires, répondant aux règles du marché en s’appuyant sur les investissements privés.
    Le second pilier du Plan Maroc Vert vise l’accompagnement solidaire de la petite agriculture à travers la réalisation de 545 projets d’intensification ou de professionnalisation des petites exploitations agricoles dans les zones rurales difficiles, favorisant ainsi une meilleure productivité, une plus grande valorisation de la production et une pérennisation du revenu agricole. Ce second pilier a également pour but la reconversion de la céréaliculture en cultures à plus forte valeur ajoutée (ou moins sensibles aux précipitations) et la valorisation des produits du terroir. Afin de renforcer les projets de ces deux piliers, le PMV s’appuie par ailleurs sur des projets dits transverses consistant en la refonte du cadre sectoriel et l’amélioration des facteurs transversaux, relatifs notamment aux politiques de l’eau, du foncier et de l’organisation interprofessionnelle.
    Ce Plan s’articule autour du concept d’agrégation permettant de dépasser les contraintes liées à la fragmentation des structures foncières, tout en assurant aux exploitations agrégées l’accès aux techniques modernes de production, l’accès aux financements et aux marchés. Il repose sur le déclenchement d’une nouvelle vague d’investissements massifs autour de nouveaux acteurs à forte capacité managériale. Il appelle également à la rationalisation des structures de l’industrie et à la mutualisation des moyens autour de Groupements d’intérêts économiques privés et de groupements interprofessionnels. Aussi, l’offre Maroc consiste en un partenariat public/privé win-win sur la base de contrats clairement définis.
    La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles régionaux consiste à construire une vision et une offre agricole régionalisées, respectueuse de l’équilibre entre les deux piliers et permettant d’engager le ministère de l’agriculture et ses partenaires régionaux autour d’objectifs communs, et de mobiliser des fonds régionaux et nationaux, les organismes de crédit, les investisseurs, ainsi que les autres bailleurs de fonds désireux de soutenir le Maroc dans la mise en œuvre de ce Plan.
    L’enjeu au moment de la conception des plans régionaux était double : tout en s’inscrivant dans la nouvelle vision en capitalisant au mieux les potentiels de chaque région, ces feuilles de route devaient constituer l’occasion pour répondre à des problématiques plus concrètes comme l’emploi en milieu rural, la lutte contre la pauvreté…
    Ces plans portent sur l’augmentation des niveaux de production des différentes filières identifiées, l’amélioration de la qualité et des conditions de commercialisation de la production, l’amélioration des niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation avec, en toile de fond, des impacts chiffrés sur la création d’emplois. Les plans régionaux, pour avoir été largement débattus au niveau local, ont été assimilés par les partenaires. Le plan, dans son ensemble, est mis en œuvre, en ce qui concerne la préparation du cadre institutionnel devant servir à sa conduite, et des premières réalisations sont déjà identifiables (voir encadré). Pas de temps à perdre, 2020 c’est demain !

  • #2
    Ce qui a été fait depuis un an :

    Souvent, les nouvelles stratégies ont besoin de temps pour se mettre en place. Pour le Plan Maroc Vert c’est encore plus vrai tant l’agriculture n’est pas un secteur comme les autres : économique, certes, mais aussi éminemment social, l’activité agricole est intimement liée à la problématique rurale au Maroc. Partant, une stratégie agricole ne peut réussir que si elle prend en considération cette dimension sociale. Pour beaucoup d’observateurs, à l’annonce du Plan en 2008, la mise en place d’une telle stratégie était partie pour durer plusieurs années. Pourtant, en l’espace d’un an, entre avril 2008 et avril 2009, bien des choses ont été réalisées. On peut citer notamment :
    - La conclusion d’une convention de financement avec le Crédit Agricole du Maroc dotée de 20 milliards de DH pour la période 2009-2013. Les besoins en investissements agricoles classiques seront supportés à hauteur de 14 milliards de DH, tandis que 5 milliards de DH seront rendus disponibles aux petits agriculteurs dans le cadre de la Société de financement pour le développement agricole (SFDA), filiale du Crédit agricole. Récemment, le groupe Attijariwafa bank vient, lui aussi, d’annoncer le lancement de produits bancaires dédiés au Plan Maroc Vert.
    - La réalisation en totalité de la première tranche du contrat-programme pour la filière agrumicole.
    - La conclusion de cinq contrats régionaux et l’exécution du programme de la première année pour la filière du sucre.
    - Le lancement d’opérations test d’agrégation concernant le blé dur dans la région de Doukkala et la préparation d’une opération similaire pour le riz dans le Gharb.
    - La préparation d’un programme pour la promotion de l’assolement céréalier en application du protocole d’accord signé entre l’Etat et l’OCP dans ce domaine.
    - la signature de deux conventions de partenariat pour la création de deux agropoles à Berkane et Meknès, ainsi que l’accélération du rythme du programme d’adoption des techniques d’économie d’eau dans la région de Berkane.



    Qui produira quoi en 2020 :Agrumes, olives, céréales, lait, viandes, quelles sont les premières régions productrices pour chaque culture et denrée, pour quelles superficies...Voilà à quoi ressemblera la physionomie de l’agriculture en 2020.

    Agrumes

    1er rang : Gharb avec 1,38 million de tonnes sur 39 300 ha
    2e rang : Souss-Massa-Draa avec 864 000 t sur 34 000 ha
    3e rang : l’Oriental avec 528 000 t sur 19 400 ha
    4e rang : Tadla-Azilal avec 424 000 t sur 16 200 ha

    Céréales

    1er rang : Chaouia-Ouardigha, Taza-Al Hoceima et Doukkala-Abda avec 1 million de tonnes chacune
    2e rang : Meknès-Tafilalet avec 911 000 t
    3e rang : Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 860 000 t
    4e rang : Gharb avec 790 000 t

    Maraîchage

    1er rang : Souss-Massa-Drâa avec 2,14 millions t sur 25 500 ha
    2e rang : Fès-Boulmane avec 1,6 million t sur 20 000 ha
    3e rang : Doukkala-Abda avec 1,1 million t sur 23 200 ha

    Olives

    1er rang : Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 861 000 t sur 172 000 ha
    2e rang : Taza-Al Hoceima-Taounate avec 660 000 t sur 318 500 ha
    3e rang : Fès-Boulmane avec 540 000 t sur 120 000 ha
    4e rang : Meknès-Tafilalet avec 413 000 t sur 86 400 ha

    Cultures sucrières

    1er rang : Gharb avec 3,16 millions t sur 47 000 ha
    2e rang : Doukkala-Abda avec 1,5 million t sur 20 000 ha
    3e rang : Tadla-Azilal avec 1 million t sur 17 500 ha

    Lait

    1er rang : Gharb avec 1,1 million t
    2e rang : Tadla-Azilal avec 750 000 t
    3e rang : Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 738 000 t

    Viandes blanches

    1er rang : Chaouia-Ouardigha avec 196 000 t
    2e rang : Fès-Boulmane avec 113 000 t
    3e rang : Meknès-Tafilalet avec 107 000 t

    Viandes rouges

    1er rang : Tadla-Azilal avec 90 000 t
    2e rang : Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 64 000 t
    3e rang : Meknès-Tafilalet, Chaouia-Ouardigha et Doukkala-Abda avec 60 000 t chacune

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    • #3
      Le détail des 16 plans régionaux du Maroc : Cultures, production animale, projets d'infrastructures agricoles, tableaux de synthèse :


      Oriental : 50 000 ha de plus pour l’olivier et 25 000 ha pour l’amandier

      9,1 milliards de DH d’investissements prévus : l’Etat prendra en charge 63% de l’enveloppe et 3 milliards iront aux projets d’infrastructures agricoles.
      352 500 tonnes à exporter, 46 200 ha à équiper en irrigation localisée et une valeur ajoutée de 5,3 milliards de DH.


      Le diagnostic

      Dans l’Oriental, la plus grosse part de la valeur ajoutée agricole est dégagée part trois filières : les céréales, l’olivier et le maraîchage. Pour les premières, elles sont incontestablement la culture dominante avec 73% de la SAU malgré des niveaux de rendement très faibles.
      L’olivier qui occupent 59 300 ha en termes de superficie procure une production globale de 80 000 tonnes tandis que le maraîchage s’étend sur 16 000 ha pour une production de 200 000 t par an. Viennent ensuite d’autres cultures comme les agrumes (notamment dans la région de Berkane) qui s’étendent sur 14 450 ha pour une production de 200 000 t et les amandiers sur 12 500 ha mais une production très réduite ne dépassant pas les 5 000 tonnes par an.
      Concernant la filière animale, l’Oriental compte un cheptel de près de 3 millions de têtes dont 36 000 vaches qui permettent de produire 85 000 tonnes de lait par an. Le reste est destiné à l’engraissement pour une production de 29 000 t de viandes rouges par an.

      Ce que prévoit le plan régional

      L’investissement global prévu par le plan régional est de 9,1 milliards de DH. 58% de cette enveloppe seront destinés au développement de la de production végétale, 8% pour celui de la production animale et 34%, enfin, iront aux projets et actions transverses. L’Etat prendra en charge 63% des investissements alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs devront financer les 37% restants. Les 9 milliards de DH seront alloués à un portefeuille de 60 projets dont 41 sont relatifs à l’agriculture intensive et moderne et 19 projets à la petite agriculture.
      Pour la production végétale, le plan prévoit un investissement de 5,3 milliards de DH pour financer 49 projets qui ont pour objet l’intensification, la valorisation de la production oléicole et la reconversion de superficies céréalières en oliveraies. Est également retenue l’extension des superficies plantées en amandiers à travers notamment la reconversion des superficies céréalières. D’autres projets retenus concernent l’intensification de la culture agrumicole, celle de la vigne (notamment sous serre), l’extension et la valorisation de la production de dattes. Enfin, l’intensification de la production de céréales, de betteraves et la multiplication des semences des céréales. La valorisation des nèfles, des truffes du désert, de la pomme de terre, et de la production maraîchère.
      Pour la filière animale, l’enveloppe retenue est de 765 MDH qui serviront à la réalisation de 11 projets d’intensification de la production de viandes rouges (engraissement d’ovins, de bovins et accessoirement de caprins) et blanches. Il est prévu également la mise en place de fermes laitières ainsi qu’une unité de traitement et de commercialisation du lait. Enfin, le plan mentionne l’intensification de la production apicole et d’une unité de conditionnement du miel grâce à 32 500 ruches.
      Enfin, pour le volet des actions transverses, les investissements prévus se montent à 3 milliards DH et concernent le domaine de la maintenance et réhabilitation des équipements hydro-agricoles, l’entretien de stations de pompage, le développement agricole de communes rurales et la conservation des sols.

      Les impacts attendus

      352 500 tonnes à exporter, 46 200 ha à équiper en irrigation localisée et une valeur ajoutée de 5,3 milliards DH. Ce sont là, entre autres, les objectifs que se fixe le Plan vert pour la région de l’Oriental. En 2020, les superficies plantées en oliviers devraient passer de 59 000 à 119 000 ha, celles de l’amandier de 12 500 à 27 500 ha et les agrumes de 14 450 à 19 400 ha. Le plan table également sur l’amélioration des rendements dans les cultures maraîchères (300 000t en 2020 contre 200 000 t actuellement) et les cultures sucrières (352 000 t contre 244 000 t aujourd’hui).
      Pour la filière animale, la production de lait devrait plus que doubler à l’horizon 2020 dépassant les 195 000 t contre 85 000 aujourdhui. Idem pour les viandes rouges et blanches.
      Au final, la valeur de la production végétale progressera de 131% et celle de la production animale de 70%.
      L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée permettront une valorisation de l’eau d’irrigation de l’ordre de 45,20 DH/m3 au lieu de 16,20 DH/m3 pour la vigne, de 19,90 DH/m3 au lieu de 7,70 DH/m3 pour les olives et de 8,70 DH/m3 au lieu de 2,90 DH/m3 pour l’olivier.
      Enfin, cette relance de l’activité agricole régionale créera, selon le Plan vert, 115 516 équivalent emplois stables en milieu rural, soit 32% de plus qu’actuellement. 16,6 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 36 millions seront issues des activités de production animale.

      Taza-Al Hoceima-Taounate sera le deuxième producteur d’olives en 2020

      Le plan prévoit l’extension de l’olivier sur 120 000 ha, 22 000 ha de plus pour l’amandier et 13 000 de plus pour le figuier ‰ La production de lait devrait plus que tripler pour atteindre 170 000 tonnes par an contre 55 000 aujourd’hui ‰ 5,2 milliards de DH d’investissements attendus. 57% de l’enveloppe à fournir par l’Etat.

      Le diagnostic

      La prédominance des céréales marque le paysage agricole dans la région de Taza-Al Hoceima-Taounate : la filière occupe 51% de la SAU, génère 48% des revenus agricoles de la région et 51% de la valeur ajoutée et occupe 20% de la main-d’œuvre. La céréaliculture s’étend sur près de 425 000 ha et produit quelque 510 000 ha. Les plantations fruitières viennent en deuxième position avec 30% de la SAU, 41% du chiffre d’affaires et 54% de l’emploi régional. Dans cette catégorie, c’est encore une fois l’olivier qui domine avec 197 500 ha plantés pour une production de 284000 tonnes par an suivi de l’amandier qui occupe 45 700 ha pour une production de 2 000 tonnes à peine. Les légumineuses alimentaires occupent 12% de la SAU, les cultures fourragères 2%, et les cultures maraîchères, 1% de la SAU.
      L’effectif total du cheptel régional s’élève à 2,2 millions de têtes dominé par les ovins (1,53 million de têtes) suivi des caprins avec 416 000 têtes, et enfin les bovins avec 241 000 têtes. Les filières viandes rouges et la filière lait représentent les plus grands contributeurs au chiffre d’affaires et à la création de la valeur ajoutée du secteur de production animale. Par ailleurs, la filière viandes rouges ovines est le plus grand pourvoyeur d’emplois dans les exploitations agricoles avec 48% de l’emploi total.

      Ce que prévoit le plan régional

      Le Plan vert pour la région prévoit une enveloppe d’investissement globale de 5,2 milliards DH dont 68% concerneront le développement de la production végétale, 9% le développement de la production animale, les 23% restant étant dédiés aux projets transverses. L’Etat prendra en charge 57% des investissements alors que les producteurs agrégés supporteront 27% des investissements et les agrégateurs les 16% restants. Au total, le plan a retenu 75 projets dont 34 projets dans la grande agriculture et 41 projets pour le volet de la petite exploitation.
      Pour la production végétale, l’investissement potentiel, estimé à 3,5 milliards DH, portera sur 65 projets visant la production et l’agrégation du blé dur/tendre ainsi que la production de semences d’orge et de blé dur/tendre. Le plan agricole prévoit également l’extension et le renouvellement des plantations d’agrumes et l’agrégation de leur production. Est également prévue l’extension et l’intensification d’oliviers accompagnée de la production et transformation d’olives. Le reste de l’enveloppe sera, enfin, dédié à l’extension, la réhabilitation et la valorisation des amandes, des figues, et l’intensification de la culture du câprier.
      Concernant la production animale le plan prévoit le lancement de 10 projets phare qui profiteront d’une enveloppe de 488 MDH. Ces projets ont pour objet essentiellement l’intensification et l’agrégation de la production laitière et la valorisation du lait de chèvres comme produit du terroir. Il s’agira, en outre, d’améliorer la productivité du cheptel ovin, de créer des ateliers d’engraissement des taurillons et d’intensifier la production de viande caprine. Enfin, le plan prévoit de créer un centre apicole régional et de développer l’agrégation sociale dans le domaine de l’apiculture en soutenant les coopératives.
      Les projets d’accompagnement, appelés aussi actions transverses, auront droit à une enveloppe de 1,2 milliard DH et couvriront notamment le domaine de l’aménagement et réhabilitation de la petite et moyenne hydraulique (PMH) et la création de plateformes oléicoles.

      Les impacts attendus

      A horizon 2020, la physionomie agricole de la région devrait nettement changer. Le plan prévoit l’extension de l’olivier sur 120 000 ha, 22 000 ha de plus pour l’amandier et 13 000 de plus pour le figuier. Ces trois cultures devraient produire respectivement, en 2020, 660000, 8 000 et 85 000 tonnes soit des augmentations de +134%, +300% et +127%. De même, les céréales devraient doubler passant de 510 000 à 1 million de tonnes. Quant aux agrumes, la production de la région devrait atteindre
      150 000 t pour une superficie de 5 000 ha. Le plan prévoit également l’intensification de la production de lait qui devrait se situer en 2020 aux alentours de 170 000 t contre 55 000 actuellement et ce pour un cheptel inchangé.
      Grâce à tout cela, la valeur ajoutée agricole devrait atteindre 4,26 milliards DH contre 1,6 milliard aujourd’hui avec le développement des exportations quasi inexistantes actuellement.
      A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 64 103 emplois stables en milieu rural, soit 83% de plus qu’actuellement. 14 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 6 millions seront issues des activités de production animale.
      Dernière modification par Tems, 28 octobre 2009, 13h54.

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      • #4
        Tanger-Tétouan : sucre, fraises, agrumes... mais aussi, pommes de terre et olives

        La région se distingue par des cultures très diversifiées et un climat propice. 48% de la superficie agricole est actuellement occupée par les céréales.
        115 projets de développement sont prévus et 8,2 milliards de DH seront investis. 33% de l’enveloppe ira à l’amélioration de la production des fruits et légumes.


        Le diagnostic

        L’agriculture contribue considérablement à travers les différentes filières de production végétales et animales dans la promotion de l’économie régionale. La céréaliculture occupe 48% de la superficie agricole utile (SAU) et assure une production de l’ordre de 4,7 millions de quintaux. Les légumineuses sont cultivées de manière extensive sur 11% de la SAU pour une production avoisinant les 460 000 quintaux. Les cultures maraîchères (surtout celle de la fraise) sont pratiquées sur 23 200 ha dans la province de Larache, disposant d’infrastructures hydro-agricoles et agro-industrielles plus importantes que les autres provinces de la région. La région est renommée également pour sa culture arboricole sur 111 000 ha, notamment celle de l’olivier, ensuite sa culture fourragère sur 32 500 ha. La province de Larache et son périmètre du Loukkos sont favorables à la culture de la betterave sucrière et de la canne à sucre sur respectivement 5 000 ha et 4 200 ha. Il faut enfin mentionner la culture de l’arachide sur 9 200 ha, et celle du tournesol sur 4 600 ha. Les principales agrégations professionnelles sont Cosumar, pour la filière sucrière, Centrale laitière, Colainord, pour la filière lait et les stations de conditionnement pour la fraise.
        La région a aussi une vocation d’élevage. L’effectif du cheptel est d’environ 313 550 têtes de bovins, 647 000 têtes d’ovins, et 597 900 têtes de caprins. Ce qui engendre une production annuelle de 220 millions de litres de lait, 18 840 tonnes de viande rouge et 14 029 tonnes de viande blanche.

        Ce que prévoit le plan régional

        L’investissement global est estimé à 8,2 milliards de DH durant la période 2009-2020. Près de 33% de ce montant concerne le développement de systèmes de production végétale, 12% le développement des systèmes de production animale, alors que 55% de la somme porte sur les projets transverses. L’Etat prendra en charge 56% des investissements alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs supporteront les 44% restants. Au total, ce sont 115 projets dont 43 projets dans le premier pilier (agriculture moderne et intensive) et 72 projets dans le second pilier (mise à niveau de la petite agriculture) qui sont programmés.
        Grâce à un investissement de 2,7 milliards de DH, les 85 projets de production végétale des deux piliers visent à l’extension et l’intensification de la production de betteraves sucrières et de cannes à sucre, à l’extension et la valorisation de la production d’agrumes, d’avocats, d’olives, et de fraises. Il est également prévu l’extension des superficies d’amandiers, figuiers, et pruniers ainsi que la valorisation de la production de pommes de terre par l’installation d’unités de stockage frigorifiques.
        La production animale des deux piliers est dotée de 983 MDH servant à la réalisation de 30 projets en matière d’agrégation de la production laitière, de développement de la production de lait caprin, de création de centres d’engraissement de taurillons laitiers, la construction de 4 nouveaux abattoirs et la réhabilitation de 4 anciens. Concernant les viandes blanches, l’objectif est d’ouvrir des unités de production de poussins, de créer un complexe d’abattage et de transformation de produits avicoles. Enfin, un projet permettra de réhabiliter et aménager la station apicole de Lalla Mimouna.
        La production végétale et animale des deux piliers est accompagnée de projets et actions transverses à hauteur de 4,5 milliards de DH, notamment dans des projets d’aménagement de terres, la mise en place d’un programme recherche et développement consacré au renforcement des différentes cultures, et l’installation d’une station arboricole pilote.

        Les impacts attendus


        Au terme du Plan régional pour Tanger-Tétouan, la valeur de la production végétale et animale augmentera de 163% en 2020. La valeur de la production végétale progressera de 300% et celle de la production animale de 70%.
        L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des superficies actuelles de la luzerne et du bersim en maïs fourrager sous irrigation localisée permettront une valorisation de l’eau d’irrigation de 9 DH/m3 en 2020 au lieu de 1 à 3 DH/m3 actuellement. L’introduction de cultures de haute valeur ajoutée en grande hydraulique entrainera une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation (primeurs et raisins de table par exemple).
        A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 79 000 emplois stables en milieu rural, soit 62% de plus qu’actuellement. 16,4 millions de journées de travail (JT) supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 8 400 000 JT seront issues des activités de production animale.

        Fès-Boulemane : l’olive, le blé et les légumineuses

        La région est dominée par des cultures à faible rendement et compte un cheptel important : 1,3 million de têtes.
        L’investissement prévu est de 10,7 milliards de DH. 77% pour les productions végétales, 10% pour la filière animale et 13% consacrés à des projets transverses.


        Le diagnostic

        A l’image du secteur, l’agriculture dans la région de Fès-Boulemane reste dominée par les céréales cultivées en bour qui occupent une importante superficie, alors que la filière est loin d’afficher des niveaux de rendement et de rentabilité acceptables (1 300 DH/ha), ni de créer suffisamment d’emplois. Les légumineuses, autre culture très répandue dans la région, ont également une faible valeur ajoutée : 1 500 DH/ha. Les cultures maraîchères, en irrigué ou en bour, dégagent une valeur ajoutée à peine plus élevée de l’ordre de 2 500 DH/ha. En revanche, la région comprend des superficies agricoles dédiées à des cultures à plus haute valeur ajoutée et davantage créatrices d’emplois. Ainsi les cultures du pommier, du câprier et de l’olivier, entre autres exemples, malgré le fait qu’elles soient encore pratiquées de manière traditionnelle, dégagent une valeur ajoutée qui peut varier entre 6 500 et 15 000 DH/ha.
        La région compte également un cheptel très important d’ovins et de caprins (plus de 1,3 million de têtes), mais exploité de manière très traditionnelle. La filière viande rouge d’ovins et de caprins représente le plus grand contributeur au chiffre d’affaires et à la création de valeur ajoutée vue l’importance de l’espace de pacage dans la région (1,5 million ha). La production de viande volaille constitue le deuxième contributeur au chiffre d’affaire du secteur, du fait des conditions climatiques favorables.
        La filière laitière est également importante avec 130 000 vaches laitières (dont 93% de race améliorée) et une productivité de 3 500 litres de lait par tête et par an en zone irriguée et 2 100 litres par tête en zone bour.

        Ce que prévoit le plan régional

        L’investissement global, prévu dans le plan régional sur la période 2009-2020, est estimé à 10,7 milliards DH. 77% de ce montant concerne le développement de systèmes de production végétale, 10% vont à la production animale et 13% à des projets transverses. L’Etat prendra en charge 37,5% des investissements alors que les agrégés et les agrégateurs supporteront 62,5% des investissements restants. Les projets identifiés qui profiteront de ces investissement sont au nombre de 108 dont 85 dans la grande agriculture et 23 dans le volet de la mise à niveau de la petite agriculture.
        Grâce à un investissement de 8,25 milliards de DH, les 53 projets de production végétale se déploieront dans l’agrégation et l’amélioration de la productivité de la production de céréales, ainsi que l’intensification de la production de semences (maraîchage), de légumineuses, de rosacés, de câpriers, et de façon marginale, le safran et la lavande.
        La production animale, pour sa part, captera 1,1 milliard de DH alloués à 55 projets d’intensification et de valorisation de la production de viandes rouges bovines, ainsi que la réhabilitation et la modernisation de 5 abattoirs et 5 marchés aux bestiaux. Il faut y ajouter des projets d’intensification de la production de viande de volailles, d’agrégation de la production de lait, et de développement de la production de miel.
        Pour le volet «actions transverses», le plan régional estime l’investissement à 1,33 milliard de DH notamment dans le domaine de la modernisation de l’irrigation, de l’épierrage et de la formation par apprentissage des enfants d’agriculteurs.

        Les impacts attendus

        Selon les prévisions du plan régional, la région de Fès-Boulemane devrait, à l’horizon 2020, produire quelques 540 000 tonnes d’olives contre 67 000 t actuellement et ce grâce à l’extension des superficies réservées à cette culture qui passeront de 56 000 à 120 000 ha. Le maraîchage est la deuxième filière en termes d’évolution dont la production passera 243 000 à 1,6 million de tonnes. Grâce à ces cultures plus rentables, la valeur ajoutée agricole dans la région devrait passer de 1 à 4,35 milliards de DH et les exportations de 7 300 à 25 000 tonnes par an.
        Au terme du Plan agricole dans la région de Fès-Boulemane, la valeur de la production globale devrait augmenter de 296% suite à l’amélioration des niveaux de production. La progression de la valeur de la production végétale est estimée à 391%, celle de la production animale à 153%.
        La reconversion des superficies actuelles de la luzerne et du bersim en maïs fourrager sous irrigation localisée permettra une valorisation de l’eau d’irrigation à 9 DH/m3 en 2020 au lieu de 1 à 3 DH/m3 actuellement. L’introduction de cultures à haute valeur ajoutée en grande hydraulique entraînera une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation (primeurs et raisins de table par exemple).
        A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 86 300 emplois stables en milieu rural, soit 64% de plus qu’actuellement. 14 millions de journées de travail (JT) supplémentaires seront générés par les activités de production végétale et 11,7 millions seront issues des activités de production animale.

        Commentaire


        • #5
          Meknès-Tafilalet : entre les olives et les dattes, la pomme de terre et l’oignon

          A l’horizon 2020, le Plan vert régional prévoit de multiplier par 6 la production oléicole. Les dattes devront également monter en puissance avec une production de 53 000 tonnes contre 26 000 actuellement.
          La valeur ajoutée annuelle fera plus que doubler passant de 5,1 milliards de DH à 11,7.



          Le diagnostic

          Le paysage agricole de la région reste largement dominé par les céréales qui occupent 51% de la superficie agricole utile (SAU) et génèrent 34% du chiffre d’affaires agricole global. Viennent en deuxième rang les plantations d’oliviers qui occupent 52 600 ha, soit 6% SAU, les dattiers (dans la région du Tafilalet) avec 15 000 ha, les pommiers pour 12 500 ha et le tournesol pour 10 000 ha. A côté de ces principales filières, la région est connu également pour d’autres cultures comme la pomme de terre (12 400 ha), l’oignon (7 000 ha), la vigne (2 250 ha) ainsi que les légumineuses alimentaires et de la culture fourragère.
          Pour ce qui est de la production animale, la région de Meknès est plutôt dominée par la filière des viandes rouges et blanches qui contribuent à hauteur de 82% du chiffre d’affaires, la production laitière n’assurant, elle, qu’une part de 17%.

          Ce que prévoit le plan régional

          L’investissement global prévu dans le cadre du plan vert régional durant la période 2009-2020 est estimé à 11,2 milliards DH qui couvrira 103 projets dans la grande agriculture et 63 dans la mise à niveau de la petite. 81% de ce montant concernent le développement de la production végétale, 19% le développement des systèmes de production animale et moins de 1% va aux projets transverses. L’Etat prendra en charge 33% des investissements alors que les producteurs agrégés avanceront 26% des investissements et les agrégateurs les 41% restants.
          Un investissement de 8,6 milliards permettra la réalisation de 142 projets visant l’extension, l’intensification et la valorisation de la production d’olives, de raisin de table, de pomme de terre. L’intensification de la culture d’oignons et du tournesol est également en projet de même que la valorisation de la production de pommes, grâce à des unités d’entreposage frigorifique et de stations anti-grêle. Il s’agit, par ailleurs, d’étendre et d’intensifier la culture des dattes sur des terrains collectifs et de créer des unités de production de vitro-plants. Enfin, 21 projets seront dédiés à la multiplication des semences de céréales et à la valorisation du blé dur et tendre.
          La production animale, elle, est dotée d’une enveloppe de 2,6 milliards DH destinée à la réalisation de 28 projets d’intensification de la production de lait, de l’engraissement de taurillons et d’ovins, d’intensification de la production de viandes blanches grâce à des unités productivistes, d’un abattoir avicole et de la production de poulet Beldi. Le plan prévoit finalement l’installation de 5 000 ruches pilotes et l’organisation de petits apiculteurs possédant chacun 10 ruches.
          Les actions transverses, enfin, profiteront d’un investissement global de 1,44 milliard de DH pour accompagner des projets dans le domaine de la maîtrise d’œuvre des aménagements et du service en eau, de la formation par apprentissage, la lutte contre l’ensablement ainsi que la recherche et développement.

          Les impacts attendus

          A l’horizon 2020, le Plan vert régional prévoit de multiplier par 6 la production oléicole et par 4 celle du tournesol. Pour ces deux cultures, les superficies cultivées passeront respectivement de 52 600 ha actuellement à 82 400 ha et de 10 000 à 20 000 ha. Les dattes devront également monter en puissance avec une superficie qui passera de 15 000 à 25 000 ha et une production de 53 000 tonnes contre 26 000 actuellement. Sans bénéficier des mêmes extensions en termes de superficies cultivées, d’autres spéculations verront également leur production s’améliorer de manière substantielle. Il s’agit de la vigne, du pommier et des céréales.
          De manière globale et au terme du Plan vert régional, la valeur ajoutée agricole de la région devra se situer en 2020 à quelque 11,7 milliards de DH contre 5,1 milliards actuellement, soit une évolution de 126%. Selon les prévisions du plan, la valeur de la production végétale progressera de 237% et celle de la production animale de 200%.
          L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée permettra une valorisation de l’eau d’irrigation PMH et privée de 16,32 DH/m3 en 2020 au lieu de 6,24 DH/m3 actuellement.
          A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 198 974 emplois stables en milieu rural, soit 134% de plus qu’actuellement. 16,66 millions de journées de travail supplémentaires seront générés par les activités de production végétale et 45,4 millions seront issues des activités de production animale.

          Le Gharb mise sur le sucre, le lait et l’arboriculture

          Agrumes, fruits et légumes, fruits rouges, riz, viandes rouges et blanches, miel : il continuera d’être, avec le Souss, le grenier du Maroc.
          Il bénéficiera d’une des plus grosses enveloppes du Plan Maroc vert : 37,7 milliards de DH dont la moitié ira aux projets d’infrastructures d’irrigation.



          Le diagnostic

          La région du Gharb illustre parfaitement le paradoxe de l’agriculture marocaine : la céréaliculture couvre 54% des terrains cultivés, alors que ses rendements restent faibles par rapport à d’autres cultures : un hectare de céréales rapporte à peine 4 350DHcomparativement aux agrumes (24 600 DH/ha) et les fruits et légumes (notamment fruits rouges et primeurs, de 79 000 à 140 000 DH/ha). En même temps, ces dernières cultures, bien qu’elles ne représentent que 13%de la superficie cultivée, contribuent à hauteur de 54% de la valeur totale de la production, et sont plus créatrices d’emplois.
          Pour la production animale, là aussi, la filière du lait, avec 157 000 vaches laitières et une production de 280 000 tonnes par an, représente le plus grand contributeur au chiffre d’affaires et à la création de valeur ajoutée, ainsi que le plus grand pourvoyeur d’emplois dans les exploitations agricoles. La région compte également un cheptel de 1,4 million de têtes (bovins, ovins et caprins) qui permettent de produire 26 000 tonnes de viandes rouges par an.

          Ce que prévoit le plan régional

          L’investissement global prévu par le plan vert de la région est estimé à 18,15 milliards DH durant la période 2009- 2020. 75%de cette enveloppe concerne le développement de systèmes de production végétale et 25% le développement des systèmes de production animale. Le plan prévoit également 18 milliards de plus dans des projets transverses. Ces investissements seront réalisés par l’Etat, à hauteur de 31%, alors que les agrégateurs prendront en charge 50%, les 19%restants étant assurés par les agriculteurs.
          Au total, ce sont 113 projets identifiés et évalués dont 91 projets dans le volet de la grande agriculture moderne et 22 projets dans la mise à niveau de la petite agriculture. Pour la filière végétale, qui devra drainer 13,6 milliards de DH d’investissement, le plan comporte 73 projets qui visent essentiellement la production et valorisation des agrumes, à l’intensification des cultures des fruits et Ce que prévoit le plan régional Le diagnostic légumes (artichaut, tomate industrielle, myrtille, fraise, baie rouge, asperge, haricot vert, avocat, arachide) et, enfin, l’intensification et extension des cultures sucrières. En outre, le plan prévoit la collecte et le stockage des céréales, l’intensification de la production de semences de blés, l’intensification de la production de riz, ainsi que la reconversion de 40 000 ha de superficies de céréales en plantation d’oliviers. La production animale est dotée, elle, d’une enveloppe de 4,56 milliards DHqui serviront à la réalisation de 40 projets portant sur l’accroissement de la production laitière dans les petites et moyennes exploitations, le développement de grandes fermes à production intensive, ainsi que la mise en place d’usines laitières. Par ailleurs, il s’agira d’intensifier et valoriser la production des viandes rouges bovines, la construction de deux abattoirs et d’un marché à bestiaux. Concernant les viandes blanches, il est prévu la construction d’un abattoir avicole et de deux groupements d’élevage de poulet Beldi. Enfin, le plan prévoit la création d’un centre apicole et de deux groupements d’apiculteurs. Les projets des deux filières seront accompagnés d’actions transverses qui nécessiteront des investissements de l’ordre de 19,6 milliards DH dans le domaine de lamise à niveau des équipements hydroagricoles, la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée, ainsi que dans la valorisation des ressources en eau.

          Les impacts attendus


          14 milliards de DH par an. C’est le Les impacts attendus niveau de valeur ajoutée que devra atteindre l’agriculture dans le Gharb au lieu de 3,25 milliards actuellement. L’un des résultats spectaculaires que devraient avoir le plan régional, c’est l’amélioration et la reconversion des système d’irrigation avec, à l’horizon 2020, l’équipement de 86 500 hectares en systèmes d’irrigation localisée au lieu de 500 aujourd’hui. Ceci permettra à terme d’améliorer significativement les niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation des agrumes (14 DH/m3 en 2020 au lieu de 3 DH/m3 actuellement), myrtilles (180 DH/m3 en 2020 au lieu de 121 DH/m3 actuellement), asperges (21 DH/m3 en 2020 au lieu de 12,5 DH/m3 actuellement) et autres primeurs.
          A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 180 266 emplois stables en milieu rural, soit 122% de plus qu’actuellement. 37,8 millions de journées de travail supplémentaires seront générés par les activités de production végétale et 16,3millions seront issues des activités de production animale.

          Commentaire


          • #6
            Rabat-Salé-Zemmour-Zaër : une valeur ajoutée appelée à tripler

            5,3 milliards de DH y seront injectés. 54% ira au développement de la production végétale et 18% à la filière animale.
            Agrégation de la production de blé tendre et d’orge, intensification de la production de lentilles, de vigne, d’oléagineux, et d’olives ‰ Le nombre de journées de travail croîtra de 40%.



            Le diagnostic

            La région de Rabat compte une population rurale estimée à 19% des 2,4 millions d’habitants et le nombre d’exploitations agricoles recensées par le ministère de l’agriculture s’y élève à 47 000. La superficie agricole utile (SAU) s’élève à 442 700 ha avec à peine 22 000 irrigués, soit un peu moins de 5%. Les céréales occupent une importante superficie cultivée dans la région (65%) et participent avec respectivement 50%, 38%, et 40% au chiffre d’affaires, de la valeur ajoutée et de l’emploi créé. Le maraîchage participe avec 16% du chiffre d’affaires, 23% de la valeur ajoutée et 20% de l’emploi créé, alors que les légumineuses qui ne représentent que 8% de la surface cultivée participe avec 9% du chiffre d’affaire, 9% de la valeur ajoutée, et 37% de l’emploi créé. Les principales agrégations professionnelles concernent des filières de production de céréales, de semences sélectionnées de céréales, et de maraîchage.
            Les filières viandes rouges ovines et la production laitière représentent les plus contributeurs au chiffre d’affaire et à la création de valeur ajoutée dans le secteur de la production animale. La filière des viandes rouges ovines est par ailleurs considérée comme le plus grand consommateur d’emploi dans les exploitations agricoles de l’Oriental. Les principales agrégations professionnelles touchent les filières de production de lait, de miel, et de viandes rouges et blanches.

            Ce que prévoit le plan régional


            L’investissement global est estimé à 5,3 milliards de DH durant la période 2009-2020. 54% de ce montant concerne le développement de systèmes de production végétale, 18% le développement des systèmes de production animale et 28% de la somme porte sur les projets et actions transverses. L’Etat prendra en charge 56% des investissements alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs supporteront 44% des investissements restants. Au total, ce sont 97 projets dont 58 projets dans le premier pilier (agriculture moderne) et 39 projets dans le second pilier (mise à niveau de la petite agriculture) qui sont programmés.
            Grâce à un investissement de 2,9 milliards de DH, les 63 projets de production végétale des deux piliers visent à l’agrégation de la production de blé tendre et d’orge, l’intensification de la production de lentilles, de la vigne, des oléagineux, et des olives. Il est également prévu d’étendre la production d’agrumes, de produire du caroube et de l’argan ainsi que des plantes aromatiques.
            La production animale des deux piliers est dotée de 963 MDH servant à la réalisation de 34 projets d’intensification de la production de viandes rouges (d’ovins, de bovins et accessoirement de caprins) et blanches. Il est prévu également la mise en place de fermes laitières ainsi que l’agrégation de la production du lait. Enfin, le plan mentionne l’intensification de la production de miel grâce à 220 000 ruches.
            La production végétale et animale des deux piliers est accompagnée de projets et actions transverses à hauteur de 1,5 milliard de DH, essentiellement en matière de mobilisation des eaux superficielles pour l’irrigation, mais aussi en matière de conservation des sols, de l’épierrage et amélioration foncière, et la création d’une agropole nationale.

            Les impacts attendus

            Au terme du Plan régional de Rabat, la valeur de la production végétale et animale passera de 4,8 milliards de DH actuellement à près de 10 milliards en 2020. La valeur de la production végétale atteindra 4,6 milliards en 2020 contre 1,7 actuellement et celle de la production animale de atteindra 5,3 milliards contre 2,6 aujourd’hui. La valeur ajoutée, elle, croîtra de manière substantielle en triplant sur un délai de onze ans : de 1,3 milliard de DH elle s’établira, en 2020 à 3,9 milliards.
            Le calcul de l’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée ne sont pas encore disponible pour cette région.
            A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale génèrera 17,68 millions de journées de travail (JT) en milieu rural, soit 64% de plus qu’actuellement. Les activités de production végétale engendreront quelque 8,8 millions de journées soit la moitié du
            total.

            Casablanca mise sur le maraîchage, les cultures bio et l’hydroponique

            La filière maraîchère contribue à concurrence de 54% du chiffre d’affaires alors qu’elle n’occupe que 8% des superficies cultivées.
            La production animale reste centrée sur les activités d’engraissement : 39 000 tonnes de viandes et 32 000 tonnes de lait.
            2,1 milliards de DH iront à 35 projets, dont 24 dans la filière animale 11 projets de production végétale.



            Le diagnostic

            Les céréales, les légumineuses et les fourrages occupent 91% de la superficie cultivée dans la région. Ils participent respectivement à hauteur de 45% et 19% du chiffre d’affaires et de l’emploi créé par les filières végétales dans la région. La filière maraîchère contribue, elle, à concurrence de 54% du chiffre d’affaire alors qu’elle n’occupe que 8% des superficies cultivées. L’emploi créé par cette filière atteint 79% du total. Le reste de la superficie agricole utile (SAU), soit 9 156 ha, est en jachère.
            La production animale est pratiquement en totalité constituée d’élevage hors sol. Les filières avicoles et l’activité d’engraissement participent avec 86% et 82% du chiffre d’affaires et de l’emploi créé. Avec un cheptel total de 63 000 têtes, la région produit aujourd’hui 32 000 t de lait, 5 000 t de viandes rouges tandis que la production de viandes blanches atteint à peine 34 000 t.

            Ce que prévoit le plan régional

            L’investissement global prévu par le plan régional est estimé à 2,1 milliards DH pour la période 2009-2020. 18% de cette enveloppe concernera le développement de la production végétale, 76% le développement de la production animale et 6%, enfin, seront alloués aux projets transverses. L’Etat assurera le financement de ces projets à hauteur de 17% alors que les agrégateurs et les agriculteurs en supporteront 83%. A total, ce sont 35 projets qui sont déjà identifiés dont 20 projets au titre du volet de l’intensification et 15 pour la petite exploitation.
            Grâce à un investissement de 373 MDH, les 11 projets dédiés à la production végétale visent l’intensification, la valorisation, voire la transformation de la production de céréales, de la pomme de terre et de produits de cultures biologiques. Le plan mise également sur le développement d’un nouveau type de cultures dites hydroponiques. Il s’agit de culture de plantes réalisée hors-sol sur un substrat comme du sable, des billes d’argiles, irriguées d’un courant de solution apportant sels minéraux et nutriments essentiels à la plante.
            Pour la filière animale, ce sont quelque 1,56 milliard de DH qui seront alloués à 24 projets relatifs à l’amélioration de la productivité et à la valorisation de produits dans les filières du lait, des viandes rouges, de l’aviculture et de la cuniculture.
            Enfin, des projets dans le domaine de l’économie de l’eau et de la recherche et développement devront drainer un investissement de 125 MDH.

            Les impacts attendus


            La région du Grand Casablanca n’est certes pas connue pour être particulièrement agricole. Pour autant, le Plan vert régional est ambitieux quant aux performances à atteindre d’ici 2020 : une valeur ajoutée de 1,1 milliard de DH contre 395 MDH aujourd’hui.
            La valeur de la production globale, selon les estimations du plan régional, augmentera de 92% à l’horizon 2020. La valeur de la production végétale devrait progresser de 207% et celle de la production animale de 50%.
            La production de maraîchage devrait atteindre 170 000 tonnes par an contre 75 000 actuellement en plus de 10000 tonnes envisagées dans les cultures bio et 9000 tonnes de produits de cultures hydroponiques.
            La reconversion des systèmes d’irrigation actuels en système d’irrigation localisée permettra d’améliorer significativement les niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation. La culture de la pomme de terre de saison, sous irrigation localisée, permettra ainsi la valorisation de l’eau d’irrigation à 11,37 DH/m3 en 2020 au lieu de 1,43 DH/m3 actuellement.
            A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 14 400 emplois stables en milieu rural, soit 54% de plus qu’actuellement, et 4,5 millions de journées de travail soit 50% de plus que son niveau actuel. La région du Grand Casablanca aura alors plus que doublé son potentiel à l’export en y destinant 54000 tonnes par an au lieu de 24 000 aujourd’hui. Les superficies bénéficiant d’une irrigation localisée seront multipliées par 11 pour atteindre 5 500 ha. 1000 ha produiront exclusivement des fruits et légumes bio pour une production prévue de 10 000 tonnes.

            Commentaire


            • #7
              Doukkala : cap sur les cultures sous serres et les produits du terroir

              Betterave, olives, câpres, viandes rouges, lait…, la région dispose d’une agriculture diversifiée qui ne demande qu’à être développée.
              10,5 milliards de DH y seront injectés dont 43% en investissement de la part de l’Etat.
              A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 86 300 emplois stables en milieu rural, soit 64% de plus qu’aujourd’hui.



              Le diagnostic

              Le principal trait de la région est qu’elle a vu se développer une filière intéressante des cultures de primeurs sous serres mais qui n’arrivent pas s’étendre en termes de superficies. Ainsi, les céréales en bour continuent d’occuper une importante superficie et 27% de l’emploi régional, sans pour autant afficher des niveaux de rendements et de rentabilité acceptables (2 131 DH/ha). En revanche, les cultures de bananiers, avocatiers et de la vigne irriguée dégagent de hautes valeurs ajoutées (70 000 à 100 000 DH/ha), mais n’occupent pas plus de 2 000 ha. La betterave sucrière, le câprier, les céréales en irrigué, l’arboriculture fruitière, et les fourrages en irrigué dégagent des valeurs ajoutées variant entre 9 000 et 13 000 DH/ha.
              Pour les activités d’élevage, la filière laitière représente le plus grand contributeur au chiffre d’affaires et à la création de valeur ajoutée, ainsi que le plus grand consommateur d’emploi dans le secteur de la production animale. La région compte, en effet, un cheptel de 130 000 têtes de vaches laitières (dont 93% de race améliorée). Ces dernières ont une productivité de 3 500 litres par tête en zone irriguée et 2 100 litres par tête en zone bour. Par contre, la production globale de viandes bovines, ovines et caprines représente le premier contributeur au chiffre d’affaires du secteur, bien que consommant moins d’emplois. Comme pour la région voisine de Chaouia-Ouardigha, les principaux opérateurs du secteur laitier sont déjà fortement présents comme Nestlé, Superlait, Centrale laitière.

              Ce que prévoit le plan régional

              L’investissement global est estimé à 10,5 milliards DH durant la période 2009-2020. 69% de ce montant concerne le développement de systèmes de production végétale, 31% le développement des systèmes de production animale et 1% de la somme porte sur les projets transverses. L’Etat prendra en charge 43% des investissements alors que les agrégés avanceront 46% des investissements et les agrégateurs les 11% restants. Au total, ce sont 96 projets dont 83 projets dans le premier pilier et 13 projets dans le second pilier (production végétale et animale confondues) qui sont prévus pour la région.
              Grâce à un investissement de 7,3 milliards DH, 65 projets de production végétale visent à l’agrégation dans la production du blé dur et tendre, ainsi qu’à l’intensification de la production de semences de céréales et de légumineuses alimentaires. Ils ont également pour objectif l’amélioration de la productivité et l’intensification de la production du maraîchage de primeurs, du maraîchage de saison et, accessoirement, du maraîchage biologique (aujourd’hui encore inexistant), Enfin, ce plan régional permettra l’intensification de la production de la betterave sucrière, de la vigne de table, le développement de l’olivier irrigué et du câprier.
              La production animale bénéficiera d’une enveloppe d’investissement de 3,23 milliards DH qui permettront la réalisation de 31 projets d’intensification et de valorisation de la production de viandes rouges bovines, ainsi que la réhabilitation et la modernisation de 5 abattoirs et 5 marchés aux bestiaux. Il faut y ajouter des projets d’intensification de la production de viande de volailles, d’agrégation de la production de lait, et de développement de la production de miel.
              Pour accompagner ces projets, 5,7 milliards DH seront investis dans les actions transverses, notamment dans le domaine de la modernisation du système d’irrigation, du défoncement et épierrage, et de la mobilisation des eaux d’irrigation à partir du Oued Oum Rbiaa.

              Les impacts attendus

              Au terme du Plan régional Doukkala -Abda, la valeur de la production végétale et animale augmentera de 166% à l’horizon 2020. La valeur de la production végétale progressera de 59% et celle de la production animale de 76%.
              La reconversion des superficies actuelles de la luzerne et du bersim en maïs fourrager sous irrigation localisée permettra une valorisation de l’eau d’irrigation de 9 DH/m3 au lieu de 1 à 3 DH/m3 actuellement. L’introduction de cultures de haute valeur ajoutée en grande hydraulique entrainera une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation (primeurs et raisins de table par exemple).
              A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 86 300 équivalent emplois stables en milieu rural, soit 64% de plus qu’actuellement. 14,1 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 11,7 millions seront issues des activités de production animale.

              Chaouia : céréales, olivier et aviculture, les moteurs de la région

              96% de la superficie agricole utile de la région est destinée à la production de céréales.
              295 projets identifiés et évalués dont 230 projets pour le développement d’une agriculture moderne et compétitive et 65 au titre de la mise à niveau de la petite agriculture.



              Le diagnostic

              L’activité agricole, pour la filière végétale, dans la région de Chaouia-Ouardigha, reste largement dominée par les céréales. La preuve : sur une superficie agricole utile (SAU) destinée aux cultures, plus de 681 000 ha, soit 96%, sont destinés à la céréaliculture. Le reste est cultivé en olivier et vignes (3%), et en pomme de terre (0,9%). Naturellement, en termes de revenus, c’est la céréaliculture qui procure les plus grosses parts de valeur ajoutée et de chiffre d’affaires avec respectivement 73% et 76% du total. Plusieurs opérateurs, connus et moins connus, sont d’ailleurs très présents dans la région à titre d’agrégateurs comme la Sonacos, Fertima, la Coopérative agricole marocaine (CAM), Deltasem…
              Pour ce qui est des activités d’élevage, la région est incontestablement le champion national de l’aviculture et de la production de viandes blanches qui dépasse les 85 000 tonnes par an. La région permet de satisfaire 23% des besoins nationaux en viandes de volaille et 24% en œuf de consommation.
              Pour le reste de la filière animale, la taille des cheptels est tout aussi importante : 272 504 têtes de bovins (9,7% du national), 1 748 588 têtes d’ovins (10,3% du national) et 121 754 têtes de caprins. La production de viande rouge est estimée à 38 000 tonnes et génère 77% de valeur ajoutée des filières animales et celle du lait atteint 115 000 tonnes par an dont, malheureusement, une faible part est usinée.
              Comme pour la filière végétale, beaucoup d’opérateurs sont déjà présents dans la région en tant qu’agrégateurs comme l’ANOC (viandes rouges), MAVI (abattage et conditionnement de viandes blanches) ou encore Nestlé, Superlait et Centrale laitière pour le lait.

              Ce que prévoit le plan régional

              L’investissement global est estimé à 8,8 milliards de DH durant la période 2009-2020. 34% de ce montant concerne le développement de systèmes de production végétale, 39% le développement des systèmes de production animale tandis que 27% de l’enveloppe seront consacrés à des projets transverses. L’Etat prendra en charge 49% des investissements alors que les agrégateurs et les agrégés supporteront 51% du montant total des investissements restants. Au total, ce sont 295 projets identifiés et évalués dont 230 projets pour le développement d’agriculture moderne et compétitive et 65 au titre de la mise à niveau de la petite agriculture.
              3 milliards de DH seront investis dans 89 projets de production végétale visant l’intensification et la valorisation de la production de céréales, de la pomme de terre, l’extension de la culture de l’olivier et celle de la vigne grâce notamment à la reconversion.
              La production animale, elle, profitera d’un investissement global estimé à 3,43 milliards DH servant à la concrétisation de 206 projets d’amélioration de la productivité et de la valorisation des produits laitiers, des viandes rouges (unités d’élevage d’ovins avec insémination artificielle, engraissement, construction d’un abattoir), l’aviculture (création de deux abattoirs de volailles et six unités modernes de volailles) et la cuniculture (création d’une unité d’élevage de lapins).
              Pour les projets dits transverses, on retiendra surtout ceux dans le domaine de la reconversion du système d’irrigation, de l’économie d’eau, de la conservation des eaux et des sols, et de l’assurance agricole contre les effets de la sécheresse, le tout pour un investissement attendu de 2,4 milliards DH.

              Les impacts attendus

              Au terme du plan régional Chaouia-Ouardigha, la valeur de la production végétale et animale augmentera de 121% à l’horizon 2020. La valeur de la production végétale progressera de 105% et celle de la production animale de 109%.
              La reconversion des systèmes d’irrigation actuels en systèmes d’irrigation localisée permettra d’améliorer significativement les niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation. L’irrigation localisée de la vigne induira la valorisation de l’eau d’irrigation à 22,99 DH/m3 en 2020 au lieu de 12,83 DH/m3 actuellement. Celle de l’olivier permettra la valorisation de l’eau d’irrigation à 12,15 DH/m3 en 2020, contre 1,74 DH/m3 aujourd’hui. Quant à la pomme de terre, la valorisation de son eau d’irrigation atteindra 24,85 DH/m3 en 2020 au lieu de 7 DH/m3 aujourd’hui.
              A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 230 850 emplois stables en milieu rural, soit 212% de plus qu’aujourd’hui. 10,8 millions de journées de travail (JT) supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 61,2 millions seront issues des activités de production animale.

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              • #8
                Marrakech-Tensift-Al Haouz : olives, oranges et abricots

                1,97 milliard de DH seront consacrés à des projets transverses notamment dans le domaine de la protection des ressources en eaux et des sols.
                La céréaliculture continuera d’occuper une place importante avec l’accent mis sur le blé dur.
                37 projets seront dédiés à la production animale.



                Le diagnostic

                Les céréales et l’olivier : ce sont aujourd’hui les deux principales cultures qui occupent la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz. La première accapare 800 000 ha, soit 55% de la SAU, 40% de l’emploi régional pour une production de 636 000 tonnes et surtout des niveaux de rendement et de rentabilité faibles : 5 800 DH/ha en irrigué et 1 230 DH/ha en bour. L’olivier, lui, occupe près de 123 000 ha pour une production de 246 000 tonnes et une valeur ajoutée qui va de 2 750 DH/ha en bour à 7 100 DH en irrigué. En revanche, la culture d’agrumes assure une valeur ajoutée de 27 000 DH/ha, celle de l’abricotier génère une valeur ajoutée de 16000 DH/ha.
                Pour la filière animale, la région dispose d’un des cheptels les plus importants, soit 3,3 millions de têtes dont
                158 000 têtes dédiées à la production laitière et qui fournissent aujourd’hui un volume global de 339 000 tonnes de lait par an. Pour autant, ce sont les viandes rouges (bovines, ovines et caprines) qui assurent la plus grosse part du chiffre d’affaires de la filière animale, pour une production de 35 000 t de viande par an, et créent le plus d’emplois.

                Ce que prévoit le plan régional

                La plan régional pour Tensift-Al Haouz table sur une enveloppe importante de 10,4 milliards de DH en termes d’investissements dont 8,4 milliards seront alloués aux projets dans la production végétale et animale et 2 milliards aux projets transverses. En termes de financement, l’Etat assurera une contribution à hauteur de 25% de ces investissements tandis que les agriculteurs et les agrégateurs prendront en charge les 75% restants. Au total, le plan régional a retenu 141 projets dans son plan d’action dont 82 dans la grande agriculture et 59 dans le volet de la petite exploitation. Parmi eux, 104 concernent la production végétale et draineront un investissement global de 7,06 milliards DH. Ils concernent essentiellement l’intensification de la production de semences de céréales, de blé dur classique et de blé dur bio. Le plan prévoit en outre d’étendre et de valoriser la culture de l’olivier, d’étendre et d’intensifier la culture d’agrumes et de l’abricot.
                La production animale bénéficiera d’une enveloppe de 1,35 milliard de DH qui permettra de réaliser 37 projets en matière d’agrégation de la production laitière ainsi que l’exploitation d’une ferme de 1 000 têtes d’ovins et 400 chèvres laitières. Par ailleurs, le plan prévoit l’intensification et la valorisation de la viande bovine, ovine, et accessoirement du chevreau.
                Enfin, 1,97 milliard de DH seront consacrés à des projets transverses notamment dans le domaine de la protection et conservation des ressources en eaux et des sols, de la réhabilitation et inter-connection des réseaux d’irrigation, de l’aménagement de pistes dans les zone rurales enclavées, voire de la melkisation des terrains collectifs au profit des ayants droit, et la vulgarisation et transfert de technologies au profit des agriculteurs.

                Les impacts attendus

                A horizon 2020, la superficie dédiée à l’olivier passera à 172 000 ha contre 123000 actuellement et la production sera de l’ordre de 861 000 tonnes soit une augmentation de +250%. Les agrumes devraient également prendre plus de place avec une superficie de 9120 ha contre 5 400 aujourd’hui et une production qui passera de 105 000 à 231000 tonnes par an. Toujours dans l’arboriculture, le plan prévoit l’intensification de la culture d’abricotier avec une superficie de 56 000 ha au lieu de 26 000 actuellement et une production de 584 000 t au lieu de 288 000 t.
                Pour autant, les céréales, bien que leur superficie soit en baisse, connaîtront également une nette amélioration de la production avec un volume attendu de 860000 t contre 630 000 actuellement.
                Au total, le plan table sur une valeur ajoutée agricole à l’horizon 2020 de l’ordre de 8 milliards de DH contre 4,4 milliards actuellement et un doublement des volumes exportés soit 177 000 tonnes par an. Au passage, la valeur de la production végétale progressera de 62% et celle de la production animale de 76%.
                La reconversion des superficies actuelles de la luzerne en maïs fourrager sous irrigation localisée permettra une valorisation de l’eau d’irrigation de 6 DH/m3 en 2020 au lieu de 2,9 DH/m3 actuellement. L’intensification de cultures arboricoles (agrumes et abricotier) entraînera une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation.
                A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale devrait contribuer à créer 54 millions de journées de travail supplémentaires, soit 19% de plus qu’actuellement. Le plan prévoit également une utilisation d’engrais de l’ordre de 470 000 quintaux contre 86 300 q actuellement et 80 000 qx de semences sélectionnées contre 30 000 qx aujourd’hui.

                La valeur ajoutée produite par Tadla-Azilal sera multipliée par 4,5 d’ici 2020

                Olivier, caroubier, betterave sucrière, agrumes, amandier…, plusieurs cultures seront mises en valeur.
                Huit projets de développement de fermes laitières et des abattoirs régionaux de viandes rouges et blanches sont prévus.
                12 milliards de DH d’investissements prévus dont la moitié ira à la petite et moyenne hydraulique.


                Le diagnostic

                Les céréales, les olives, les agrumes et la betterave sucrière : ce sont les quatre locomotives actuelles de l’agriculture dans le Tadla-Azilal.
                Les céréales occupent une superficie importante dans la région (44%), avec une part dans le chiffre d’affaires de 42%, et de 47% dans la valeur ajoutée mais seulement 17% des emplois. La deuxième production est celle de l’olivier puisqu’il occupe 27% des terres cultivées et génère 19% du chiffre d’affaires tout en accaparant 26% de l’emploi local. La troisième production concerne les agrumes occupant à peine 6% des terres, générant 17% du chiffre d’affaire et nécessitant un bon quart des ressources humaines locales. Sur une superficie équivalente, la betterave produit 1% de valeur ajoutée et consomme la plus grande part de la main-d’œuvre locale (33%).
                La production animale occupe une place de choix dans la région qui compte un cheptel important de 2,2 millions de têtes, dominé à 83% par les petits ruminants (ovins et caprins) et par 11% de bovins. Les filières viandes rouges représente le plus grand contributeur au chiffre d’affaires (55% pour 42000 tonnes par an) et à la création de valeur ajoutée (63%) dans le secteur de la production animale. Pour ce qui est de la production laitière, en revanche, elle est assurée par un cheptel de 95 000 têtes qui fournissent près de 210 000 tonnes de lait par an. La filière animale comprend également d’autres activités de moindre importance comme la production de viandes blanches et le miel.

                Ce que prévoit le plan régional


                Le Plan vert régional table sur un investissement global estimé à 12 milliards de DH durant la période 2009-2020. Près de 42% de ce montant concerneront le développement de production végétale, 5% le développement de systèmes de production animale, alors que 53% porteront sur les projets transverses. L’Etat prendra en charge 32% des investissements dans la production végétale et 14% dans la production animale alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs supporteront le reste. Au total, le plan comporte 70 projets dont 38 projets dans la grande agriculture moderne et 32 projets destinés à la mise à niveau de la petite agriculture.
                Près de 3 milliards DH profiteront à 30 projets visant l’extension, l’intensification et à la valorisation de la production des agrumes ; la transformation et valorisation de la production de piment; la réhabilitation, l’extension, transformation et valorisation de la culture des olives; l’intensification des céréales, du caroubier et du noyer ; la réhabilitation et extension des amandiers. Le plan agricole prévoit également des projets dans le conditionnement et l’emballage de la production de sésame, l’entreposage frigorifique de la production de pommier, une station de conditionnement de la production du grenadier en plus de la production de semences sélectionnées de céréales.
                La production animale est dotée d’une enveloppe de 1,9 milliard de DH qui permettront la réalisation de 8 projets en matière de développement de grandes fermes laitières ainsi que de la filière lait selon le modèle agrégé. Il s’agira également de développer l’agrégation de la filière viande autour d’un abattoir moderne régional et la création d’un centre d’engraissement spécialisé. De même pour les viandes blanches, il est prévu le développement de l’agrégation autour d’un abattoir avicole. Enfin, un projet de promotion du miel comme produit du terroir sera mis en œuvre dans la région.
                6,4 milliards de DH seront alloués aux actions dites transverses notamment dans le domaine de la réhabilitation, maintenance et aménagement de la petite et moyenne hydraulique (PMH), de la formation professionnelle et de la promotion de la femme rurale.

                Impacts

                Les quatre principales cultures sur lesquelles semble miser le Plan vert régional sont l’olivier, le caroubier, la betterave sucrière et les agrumes. Les superficies qui y seront consacrées augmenteront respectivement de 60%, 70%, 52% et 35%, à horizon 2020, pour des productions respectives de 400 000 t (contre 100 000 actuellement), 21 000 t (contre 4 000 t), 1 050 t (contre 600 t) et 424 000 t ( contre 210 000 t). Le plan mise également sur l’extension d’autres cultures nouvelles et tout aussi intéressantes en termes de valeur ajoutée comme le sésame ( 4 000 ha en 2020 contre 2 000 actuellement) et le piment niora ( 1 200 ha contre 800 ha actuellement).
                Au terme du Plan régional, la valeur ajoutée agricole de la région devrait avoisiner les 12 milliards DH contre 2,7 milliards aujourd’hui et les exportations passeront de 60 000 à 253 000 tonnes. De même, la valeur de la production végétale progressera de 292% et celle de la production animale de 265%.
                L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée permettront une valorisation de l’eau d’irrigation des petits fruits de 10,5 DH/m3 en 2020 au lieu de 6 DH/m3 actuellement. Celle de l’olivier atteindrait 8,4 DH/m3 en 2020 au lieu de 1,1 DH/m3.
                A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera plus de 25 000 emplois permanents, soit 62% de plus qu’actuellement. 39 337 emplois seront générés dans la production végétale et 27 280 emplois dans la production animale.

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                • #9
                  Souss-Massa-Drâa : maraîchage, agrumes... et cactus

                  10,5 milliards de DH d’investissements prévus dont 50% iront au développement de la production végétale. 80 nouveaux projets attendus.
                  Plutôt que l’extension des superficies, c’est l’augmentation du rendement qui est recherchée : jusqu’à 87% pour l’olive.
                  En 2020, le mètre cube d’eau permettra de produire 26 DH de biens contre 15 actuellement.



                  Le diagnostic

                  Malgré le climat peu propice, le diagnostic dressé fait état de la prédominance de la culture de céréales qui accapare 52,2% de la superficie agricole utile (SAU) contribuant à hauteur de 42% dans le chiffre d’affaires du secteur et 37% de sa valeur ajoutée totale. En revanche, ce sont les cultures de maraîchage et d’agrumes en irrigué qui, bien que sur des superficie moins importantes (respectivement 4,7 et 6% de la SAU), dégagent les plus hautes valeurs ajoutées, respectivement 98 000 DH/ha et 32 000 DH/ha. D’autres cultures dégagent également des valeurs ajoutées plus importantes notamment les produits du terroir comme le cactus, le safran ou la rose à parfum. La région comprend également des étendues plus ou moins importantes d’oliviers (27 000 ha) et d’amandiers (36 600 ha) avec, toutefois, des productions faibles, respectivement 23 000 et 6 000 tonnes par an, du fait de l’aspect traditionnel des exploitations.
                  Pour ce qui est de la production animale, la région du Souss dispose d’un cheptel important de 2,22 millions de têtes dont 118 000 vaches laitières qui permettent de produire quelque 246 000 tonnes de lait par an représentant 84% du chiffre d’affaires de la filière. La région produit également 17 000 t de viandes rouges et 30 000 t de viandes blanches par an.

                  Ce que prévoit le plan régional

                  Le Plan vert régional pour le Souss- Massa-Drâa table sur un investissement global de 10,54 milliards de DH dont 50% environ seront alloués au développement de la production végétale et 10% à la production animale, alors que 40% de l’enveloppe iront aux projets transverses. L’Etat prendra en charge 35% des investissements alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs supporteront les 65% restants. Au total, le plan régional a retenu 80 projets dont 24 dans la grande agriculture et 56 pour la petite exploitation.
                  Un investissement de 5,05 milliards de DH profitera à 48 projets de production végétale visant l’amélioration de la production de cultures maraîchères en plein champ et sous serres ainsi que l’extension et l’amélioration de la culture d’agrumes. Il est également prévu l’extension, l’intensification - et le cas échéant la valorisation - de la production d’olives, d’amandes, de dattes, de cactus, de safran, voire de pommes, de caroubes, d’argan et de rose à parfum.
                  Pour la production animale, le plan a prévu un investissement de 1,35 milliard de DH destiné à la réalisation de 32 projets en matière d’amélioration de la productivité des élevages laitiers, la construction d’un complexe laitier, la mise à niveau des coopératives laitières et la construction d’une unité de lait et fromage de chèvre. Concernant les viandes rouges, le plan prévoit la création de centres d’engraissement de bovins, ovins et caprins et des abattoirs spécialisés. Quant au viandes blanches, il est prévu l’élevage de poulets Beldi et la création d’abattoirs avicoles, de même un projet d’élevage de lapins sera renforcé et une unité d’abattage de lapins mise en place. Enfin, la filière apicole régionale sera modernisée et une unité de conditionnement et d’emballage du miel sera créée. Pour accompagner ce développement, le plan régional a retenu une enveloppe de 5,25 milliards DH au titre des projets transverses, notamment dans le domaine de la modernisation des systèmes d’irrigation existants, la construction d’une unité de dessalement d’eau de mer, ainsi que dans la formation de 480 ingénieurs et technicien en horticulture.

                  Les impacts attendus

                  Le Plan vert régional pour le Souss prévoit, pour 2020, une valeur ajoutée annuelle de 9,2 milliards de DH contre 5,3 milliards actuellement et des exportations de 1,27 milliard de DH contre 866 MDH. Sans programmer, comme pour les autres régions, de grandes extensions des superficies cultivées, le plan semble retenir surtout la piste de l’amélioration et l’intensification des rendements. Ainsi, pour pratiquement les mêmes superficies, les productions d’olives, de maraîchages et d’agrumes devraient augmenter, en 2020, de respectivement 87%, 47% et 37%.
                  Pour la production animale, le plan prévoit une production annuelle de 360 000 t de lait (+47%), 28 000 t de viandes rouges (+65%) et 40 000 t de viandes blanches (+33%).
                  L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée permettront une valorisation de l’eau d’irrigation de maraîchage de 26 DH/m3 en 2020 au lieu de 15 DH/m3 actuellement.
                  A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 63 150 emplois stables en milieu rural, soit 58% de plus qu’actuellement. 30,8 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 3,13 millions seront issues des activités de production animale.

                  Guelmim-Esmara : champion du cactus en 2020

                  Pour atteindre le milliard de DH de valeur ajoutée annuelle, la région compte sur trois grandes cultures : les céréales, les dattes et le cactus.
                  La plus grosse part des 2,8 milliards de DH d’investissement ira au développement de la production animale : ovins, camélidés et volaille.
                  La région dispose actuellement de 210000 ha de superficie agricole utile, dont 15 000 irrigués.



                  Le diagnostic

                  Aussi aride et désertique qu’elle puisse paraître, la région de Guelmim-Esmara n’en a pas moins des atouts à faire valoir dans le secteur agricole. La région est dotée aujourd’hui d’une superficie agricole utile de 210 000 ha environ dont 38 300 sont couvertes de céréales produisant 25 000 t, 30 000 en cactus pour une production de 444000 tonnes par an et 10 000 ha en palmiers qui produisent 16 000 tonnes de dattes pour une productivité de 8 400 DH/ha.
                  La céréaliculture, pratiquée sur 45% des terres de la région, est essentiellement destinées à des fins d’autoconsommation et d’alimentation du cheptel, sa productivité est assez basse, 1 700 DH/ha. Les cultures maraîchères, localisées au niveau des périmètres irrigués par pompage, s’étendent sur une superficie ne dépassant pas 4% et génèrent la productivité moyenne la plus importante, soit 19 500 DH/ha.
                  Pour la filière animale, la région compte aujourd’hui un cheptel de 308000 têtes qui ne permettent d’atteindre que des productions très faibles : 2 600 tonnes de lait, 2 800 tonnes de viandes rouges, 1 400 tonnes de viandes blanches auquel s’ajoutent quelques quantités infimes de miel (100 t).

                  Ce que prévoit le plan régional

                  Le Plan vert pour la région de Guelmim-Esmara table sur un investissement global de 2,8 milliards de DH dont 70% concernent le développement de la production végétale, 30% celui de la production animale. L’Etat prendra en charge 62% des investissements alors que les agrégateurs supporteront 38% des investissements restants. Au total, ce sont 15 projets qui ont été identifiés dont 6 au titre de volet de la grande agriculture et 9 dans celui de la petite agriculture.
                  Concernant la production végétale, une enveloppe de 846 MDH est destinée à financer 8 projets visant l’augmentation de la production céréalière, l’augmentation de la production et valorisation du cactus et du palmier dattier. Entre autres projets retenus, l’installation de trois unités de trituration des olives et de mise en bouteille, la création d’un marché de gros et d’une unité de conditionnement.
                  La production animale est dotée, pour sa part, d’un investissement de 1,94 milliard de DH devant permettre la réalisation de 7 projets relatifs à l’amélioration de la productivité du cheptel et la productivité apicole, à la valorisation de la production laitière, à l’importation de chamelles et dromadaires reproducteurs, à la création de trois unités avicoles produisant des poulets de chair, à la création de trois unités avicoles de ponte.
                  On notera que pour cette région, les actions transverses portent essentiellement sur l’accompagnement institutionnel (manifestations régionales, concours agricoles, visites de terrain, journées de sensibilisation) et les actions d’appui (formation des agents techniques et des organisations professionnelles, la réalisation de diagnostic participatif, le suivi et évaluation), le tout pour une enveloppe de 63 MDH.

                  Les impacts attendus

                  1 milliard de DH de valeur ajoutée. C’est le niveau que se propose d’atteindre le Plan vert régional. Ce dernier table, pour cela, sur des extensions importantes des superficie réservées à trois principales cultures. Celle des céréales devraient passer, à l’horizon 2020, à 98400 ha pour une production de 70 000 t soit 3 fois la production actuelle. Pour le palmier dattier, le plan prévoit 3000 ha de plus que les 10 000 actuels qui permettront de porter la production de dattes à 21 000 t par an. Mais c’est assurément dans le cactus que la région semble vouloir se spécialiser : la superficie passant de 30 000 à 50 000 ha, la production devrait passer de 433 000 à 733000 t ce qui fera de Guelmim-Esmara le premier producteur de cactus au Maroc.
                  Pour la production animale, le plan devrait apporter des améliorations de la production de lait et de viandes (rouges et blanches) et l’éclosion d’une industrie avicole qui produira pas moins de 8 millions d’œufs de consommation par an.
                  Au final, la valeur de la production globale devrait augmenter de 88% suite à l’amélioration des niveaux de production. La progression de la production végétale est estimée à 77% et celle de la production animale à 127%.
                  A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 19 200 emplois stables en milieu rural, soit 244% de plus qu’actuellement. 4,1 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 1,6 millions seront issues des activités de production animale.

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                  • #10
                    Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra : sous le signe de la chèvre et du chameau

                    Avec une superficie agricole utile de 127 500 ha, dont 146 ha en irrigué, et un climat aride, l’activité agricole de la région se résume à l’élevage.
                    La production de lait de chamelle devrait être multipliée par 5 pour atteindre 84 000 tonnes par an. Celle du lait de chèvre passera de 14 000 à 24 000 t par an.



                    Le diagnostic

                    Avec une superficie agricole utile de 127 500 ha, dont 146 ha en irrigué, et un climat qui ne s’y prête guère, l’activité primaire dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra se résume exclusivement à des activités d’élevage. La région compte un cheptel de 608 000 têtes dont 62 000 camélidés et 242 000 caprins destinés à la production de lait, le reste étant réservé à la production de viandes rouges. Un cheptel qui permet de produire aujourd’hui près de 16 000 t de lait de chamelle, 14 000 t de lait de chèvre et 4 400 t de viandes rouges et blanches.
                    Les sols sont généralement squelettiques présentant une texture grossière sauf au niveau des lits des oueds et des graras (dépressions aux sols profonds de texture moyenne limono-sablo-argileuse) exploités en céréalicultures lors des années pluvieuses. Le statut juridique des terrains agricoles de la région est à 100% domanial, ils sont essentiellement consacrés aux parcours.
                    La production de viande blanche représente le plus grand contributeur au chiffre d’affaires et à la création d’emploi dans le secteur de la production animale régionale. Elle constitue également le plus grand consommateur dans les exploitations agricoles. La production de lait de chamelle représente le deuxième contributeur au chiffre d’affaires du secteur et à la création d’emplois.

                    Ce que prévoit le plan régional

                    Le Plan vert régional ne pouvait naturellement que prendre en considération ces contraintes climatiques. Tablant sur une enveloppe d’investissement réduite, de 898 MDH, le plan est exclusivement articulé autour du développement de la production animale. 14 projets ont été retenus dans cette filière, pour une enveloppe de 867 MDH, dont 4 dans le volet de la grande exploitation et 10 dans celui de la petite.
                    Ces projets portent sur l’intensification de la production de la viande caméline et caprine, le développement et la valorisation de la production de viande blanche, ainsi que l’intensification et la valorisation du lait de chamelle et de chèvre.
                    Le reste de l’investissement, 31 MDH, est alloué à des projets transverses qui porteront notamment sur des actions d’animation (manifestations régionales, concours agricoles, visites de terrain, journées de sensibilisation) et d’action d’appui (formation des agents techniques et des organisations professionnelles, la réalisation de diagnostic participatif, le suivi et évaluation)
                    Selon les prévisions établies, les actions du plan devraient profiter à près de 4 700 éleveurs sur les 4 892 que compte la région.

                    Les impacts attendus

                    Au terme du plan régional, les performances des activités de l’élevage devraient nettement s’améliorer. La production de lait de chamelle devrait être multipliée par 5 pour atteindre 84 000 tonnes par an. Celle du lait de chèvre passera de 14 000 à 24000 t par an. Concernant les viandes rouges et blanches, le plan prévoit plus que de doubler les capacités avec un total de 10 500 tonnes par an. On signalera que toutes ces améliorations sont prévues sans extension du cheptel, les projets portant essentiellement sur la modernisation des méthodes et modes d’exploitation aujourd’hui archaïques.
                    Selon les prévisions du plan régional, la valeur ajoutée du secteur agricole pour la région devrait se situer autour de 1,7 milliard de DH contre 550 MDH aujourd’hui, soit une évolution de +200%. Au passage, le secteur créera davantage d’emplois. Ainsi, à l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 4,8 millions de journées de travail par an soit trois fois plus qu’actuellement. 2 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production de lait de chamelle, 430 000 journées de plus par la production de lait de chèvre, 570 000 par la production de viandes rouges caméline et caprine et, enfin, 1,8 million supplémentaires par la production de viandes blanches. Signalons enfin que la région reste peu peuplée, eu égard à sa superficie : 256 000 habitants dont à peine 7% de ruraux. La région de Laâyoune compte près de 5 000 éleveurs.

                    Oued Eddahab-Lagouira mise sur le maraîchage destiné à l’export

                    Un investissement global de 1,7 milliard de DH : 93% profiteront au développement de la production végétale et un peu moins de 7% à la filière animale.
                    La région devrait exporter, en 2020, 196 000 tonnes de maraîchage contre 36 000 t aujourd’hui.


                    Le diagnostic

                    Les productions végétales dans la région se résument à la culture de primeurs, de la tomate et du melon essentiellement. Les conditions climatiques optimales, les ressources hydriques importantes, l’absence de maladies et d’insectes, et le soutien financier de l’Etat ont permis le développement de monocultures maraîchères sous serres, destinées à l’exportation.
                    L’élevage du dromadaire constitue la principale source de revenu des habitants. La région dispose d’un énorme potentiel pastoral marqué par l’étendue, l’abondance et la régénération rapide des parcours, sur une superficie de près de 13 millions d’hectares (soit 90% de la superficie régionale). La production de viande rouge est estimée à 504 tonnes alors que celle de la viande blanche se cantonne à 250 tonnes (le chiffre d’affaires total s’élève à 24,3 MDH dont 85% revient généré par les viandes rouges). La production de lait de chamelle, dont le potentiel est évalué à 5 000 tonnes, ne génère qu’un faible revenu en l’absence d’une valorisation du produit (soit un manque à gagner de 20 MDH). Aucune agrégation professionnelle n’existe ni dans la production végétale, ni animale.

                    Ce que prévoit le plan régional


                    Le plan régional prévoit un investissement global de 1,7 milliards DH sur la période 2009-2020. 93% de cette enveloppe profiteront au développement de la production végétale et un peu moins de 7% au développement de la production animale. L’essentiel de l’investissement sera apporté par les opérateurs privés, soit 88%, alors que l’Etat assurera 11% et le reste, 1%, sera financé par d’autres partenaires comme les collectivités locales, l’agence de développement des provinces du Sud ou encore l’INDH. Au total, le plan régional a retenu 22 projets déjà identifiés et évalués dont 19 concernent le volet d’intensification et d’agrégation et 3 pour le volet de petite agriculture.
                    Un investissement de 1,53 milliard de DH servira à la réalisation de 11 projets dans la production végétale visant à l’extension de la superficie des primeurs destinés à l’exportation, ainsi que la création d’une station de conditionnement.
                    Pour ce qui est de la production animale, le plan régional a réservé une enveloppe de 141 MDH qui serviront à la réalisation de 11 projets d’intensification de la production de volailles, ainsi que la création d’un abattoir. Concernant la production de viande rouge caméline, il s’agira de créer 30 unités de production intensive (par engraissement) et la commercialisation du produit. Enfin, l’objectif est d’améliorer la productivité de la viande rouge caprine. Quant au lait de chamelle aujourd’hui non commercialisé, il pourrait être produit à hauteur de 2 920 tonnes en 2020.
                    La production végétale et animale des deux piliers est accompagnée de projets et actions transverses à hauteur de 12 MDH. Ils seraient notamment consacrés à la réalisation d’une étude sur les parcours.

                    Les impacts attendus

                    Parmi les filières qui tireront le plus profit du plan, le maraîchage. Selon les projections du ministère de l’agriculture, la région devrait produire, à l’horizon 2020, 196 000 tonnes de maraîchage, entièrement dédiés à l’export, contre 36 000 t aujourd’hui et ce grâce à une extension des superficies réservées à ces cultures qui passeront de 450 ha à 2 450 en 2020.
                    La valeur ajoutée agricole devrait atteindre 670 MDH contre 126 MDH actuellement. La valeur de la production végétale progressera de 444% et celle de la production animale de 212%.
                    Les cultures des primeurs sous serre sont de haute valeur ajoutée puisque la valorisation du mètre cube d’eau est aujourd’hui évaluée à 33DH. Cette valeur est considérée parmi les meilleurs indices de valorisation des eaux d’irrigation au Maroc. L’utilisation des systèmes d’irrigation localisée (goutte-à-goutte) entraînera une rationalisation et une meilleure utilisation et valorisation des eaux d’irrigation.
                    A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera 21 386 équivalent emplois stables en milieu rural, soit 363% de plus qu’actuellement. 7,35 millions de journées de travail supplémentaires seront générées par les activités de production végétale et 465 000 seront issues des activités de production animale

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                    • #11
                      Le Plan Maroc Vert En PDF .

                      http://www.vulgarisation.net/Plan_Maroc_Vert.pdf

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                      • #12
                        Voila un projet bien structuré .
                        Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l'amour.

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                        • #13
                          Voila un projet bien structuré

                          dis-moi as-tu vraiment tout lu?

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                          • #14
                            au maroc la moitié de la population travaillent dans l agriculture avec des salaires moyens misérables. Mais ils survivent tant bien que mal.

                            Si tu modernises ce sont des millions de petites mains qui n auront rien.

                            Le plan vert en espérant qu il reussisse à t il prévu Qlqs chose pour les recycler? Par ex sont ils analphabètes pour commencer?
                            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                            • #15
                              ou est le problème ????

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