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Journée parlementaire sur l’insuffisance rénale en Algérie

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  • Journée parlementaire sur l’insuffisance rénale en Algérie

    En Algérie, les insuffisants rénaux sont insuffisamment pris en charge.

    Une réalité confirmée par des chiffres communiqués par Mustapha Boukheloua, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR). «En 2008, nous avons recensé plus de 13 000 insuffisants rénaux pour 235 centres d’hémodialyse. En 2009, le nombre a baissé. Il est de 12 049 malades pour 273 centres d’hémodialyse dont 26 sont équipés pas encore fonctionnels», déclare-t-il en expliquant cette baisse par le nombre de décès enregistré faute d’une prise en charge qui va en diapason avec le caractère pluridisciplinaire de la pathologie.

    Pour le président de la FNIR, ces malades méritent d’être pris en charge sur une base solide parce qu’ils n’ont pas uniquement besoin de néphrologue mais d’endocrinologue, de réanimateur et de pédiatre.

    Dans ce contexte, le cardiologue et ex-ministre Abdelhamid Aberkane a qualifié la situation de négative en proposant que le «système de santé doit s’adapter à la situation à travers l’élaboration de textes de lois». Ceci étant dit, le Dr Aberkane supposera tout comme le reste des intervenants que la meilleure solution serait la greffe des reins prélevés sur des cadavres. En rappelant que depuis 2002, seulement six reins ont été prélevés sur des cadavres après l’accord de leurs familles.

    Le professeur Si Ahmed El Mehdi, chef de service de chirurgie interne et de greffe au CHU Frantz Fanon de Blida a, quant à lui, axé son intervention sur l’expérience de cet hôpital dans la transplantation rénale, indiquant que 13 000 malades étaient traités au niveau de 300 centres à travers le territoire national. M. Si Ahmed a souligné devant l’assistance, l’importance de la transplantation rénale affirmant qu’une intervention de ce type équivalait à une année de soins par hémodialyse.

    Il a indiqué que jusqu'à présent et depuis 1986, 800 transplantions rénales ont été effectuées dont 500 à l’intérieur du pays, soulignant que les besoins nationaux par an sont estimés à 1 000 reins. Il a ajouté que pour 90% des cas d’insuffisance rénale la solution consiste en la transplantation de reins de cadavres. Le conférencier a cité en exemple l’Institut national du rein de Blida qui est, selon lui, un institut de référence pour le soutien de la politique nationale de la santé notamment pour ce qui est du traitement de l’insuffisance rénale et des greffes. Il a par ailleurs, précisé que les besoins de l’Algérie à court et moyen termes en matière de greffe rénale sont de plus en plus croissants car le nombre d’insuffisants rénaux atteindra, selon lui, 60 000 malades.

    Le chef de service de chirurgie interne et de greffe au CHU de Blida, a affirmé que l’idéal actuellement pour l’Algérie serait de réaliser 25 greffes pour 1 000 malades soit une couverture de 30% des besoins en greffe rénale. Le président de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle, M. Chouaki Tayeb a affirmé que l’insuffisance rénale «est une maladie grave qui a besoin d’une prise en charge par tous les secteurs, tout en appelant l’Etat à former des spécialistes en Algérie et à faire appel à des étrangers en cas de besoin. M. Chouaki a appelé en outre à la création de centres de transplantation rénale eu égard au nombre croissant de malades et à l’encouragement du don d’organes en Algérie.

    Par la nouvelle République
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